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En attendant d'y voir plus clair...
Publié dans Le Temps le 06 - 05 - 2017

Sans être rendue publique officiellement, la nouvelle est sur toutes les langues. Le président de la République s'adressera au peuple tunisien à travers un discours qui sera prononcé, probablement mercredi prochain, 10 mai 2017, au Palais des Congrès à Tunis pour annoncer une nouvelle initiative en ces moments où l'heure est qualifiée, par tous, de grave...
Il est attendu, selon les observateurs, que le président exprime sa position vis-à-vis des derniers mouvements de protestations dans plusieurs régions à l'intérieur du pays, de la situation socio-économique et politique du pays et du rendement du gouvernement de Youssef Chahed, ainsi que de la loi de réconciliation.
Une simple prise de position ou analyse de la situation est, certes, nécessaire, mais elle serait très insuffisante au vu de la phase par laquelle passe le pays et que toutes les parties prenantes, dont certains partis politiques et, surtout, les deux principales organisations nationales, qualifient d'alarmante et présentant un caractère très urgent.
De là à parler d'une nouvelle initiative, à l'instar de celle lancée par BCE en juin 2016 et qui avait abouti au Document de Carthage et à la naissance du gouvernement d'union nationale, il n'y a qu'un pas que certains n'ont pas hésité à franchir.
En attendant, donc, l'annonce effective de cette « initiative », dont les contours restent à définir, il est bon d'avoir une idée sur les thèses et les propositions avancées par les uns et les autres acteurs influents sur la scène nationale.
En effet, un parti, au moins, en l'occurrence Machrou3 Tounes a indiqué, clairement par le biais de son premier responsable, Mohsen Marzouk, que l'actuel gouvernement de Youssef est, politiquement, moralement et, même sur le plan du rendement, fini. Et de proposer l'option d'un gouvernement de salut composé de compétences nationales, donc, de technocrates n'ayant aucune appartenance partisane.
Abdeljelil Temimi, l'éminent historien, une compétence académique de réputation mondiale et personnalité nationale respectée et très indépendante politiquement, parce qu'il n'a jamais appartenu à aucun parti, abonde dans le même ordre d'idées, mais va encore plus loin en étant plus précis dans ses propositions. Il propose la formation d'un gouvernement de salut pour la Tunisie composée de compétences reconnues comme telles. Un gouvernement restreint ne dépassant pas les quinze portefeuilles et présidé par Mustapha Kamel Nabli, ancien ministre du Plan sous le régime de Ben Ali, mais qui était un des très rares à avoir osé claquer la porte à l'époque, et ancien gouverneur de la Banque centrale de Tunisie. Sans oublier les postes de haute responsabilité qu'il a occupés au sein des instances financières internationales.
Les deux principales organisations nationales ne sont pas demeurées en reste. Si la présidente de l'UTICA, Wided Bouchamaoui se contente de faire un constat alarmant, il n'en est pas de même pour l'UGTT.
En effet, la présidente de la Centrale patronale, lors de sa participation, hier, à la conférence internationale sur la Tunisie, organisée par la Fondation Craxi à Rome, a affirmé que la situation en d'une extrême urgence et exige un traitement et des solutions viables à court et à moyen termes.
Et l'appel lancé par les participants à cette conférence pour une mobilisation internationale en faveur de la Tunisie, estime -t-elle, n'est jamais anodin. Il émane souvent d'un grand et terrible « cri d'alarme! Cet appel est aussi un cri du cœur, un cri de douleur et un cri de conscience, car la Tunisie est en train de vivre une crise économique et sociale qui a atteint des limites inacceptables », selon ses propres termes.
Pour sa part, la Centrale syndicale, par le biais de son secrétaire général adjoint et porte-parole officiel, Sami Tahri, propose le lancement d'une nouvelle initiative pour sortir le pays de l'impasse dans laquelle il se trouve à cause des tiraillements politiques, d'où la nécessité, selon lui, d'un dialogue national.
Voilà, c'est le mot clé qui revient sur toutes les bouches, en l'occurrence, la nécessité et l'urgence d'une action de salut dans la mesure où l'on est conscient que le pays se trouve en danger sans une initiative courageuse pouvant redonner espoir et confiance aux Tunisiens quant à la possibilité de sortir de l'auberge.
Ce sentiment a été confirmé par les résultats des derniers sondages d'opinion qui montre un très haut degré de pessimisme puisque pas moins de 80 % des citoyens considèrent que le pays se trouve sur la mauvaise pente. De même, le taux de satisfaction du rendement du président de la République Béji Caïd Essebsi poursuit sa dégringolade de 13,7%, alors que Youssef Chahed perd 10,4%.
C'est dire que l'annonce d'une éventuelle initiative de Béji Caïd Essebsi est venue, à point nommé, pour redistribuer les cartes et faire redresser la barre. Et il était vraiment temps !
En effet, le peuple attend du président une action concrète et énergique et non pas une simple évaluation de l'état des lieux. Il attend un langage de franchise et de transparence sur la situation actuelle et une vraie initiative pour sauver la Tunisie qui a besoin d'un gouvernement et de ministres qui travaillent et non pas de politiciens qui passent leur temps à faire les tours des plateaux radiotélévisés et autres médias.
Et les observateurs sont persuadés que l'heure est difficile et la mission ne s'annonce pas de tout repos, mais à mi-parcours du mandant actuel, tout reste possible dans la mesure où en l'espace de deux ans et demi, un nouveau gouvernement de compétences peut apporter les correctifs adéquats à condition de dire la vérité aux Tunisiens et aux organisations nationales appelées à l'épauler en consentant les sacrifices nécessaires. Des sacrifices qui doivent être équitablement supportés et répartis par les différentes couches sociales.
En tout état de cause, l'étape est délicate dans le sens où le pays se trouve, plus que jamais, à la croisée des chemins : soit il redécolle, soit il sombre. Autant choisir, alors, la voie du sauvetage. Et ce ne sera, sûrement pas un ou deux partis politiques qui peuvent s'acquitter de cette mission, mais le sauvetage doit être fait par des personnalités hautement qualifiées pour y parvenir.
Et BCE a encore quatre ou cinq jours pour y réfléchir avant de se prononcer pour une initiative énergique, que tout un peuple attend avec impatience, et qui aura pour objectif essentiel : sauver la Tunisie .


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