Le club emblématique de la localité du Bardo est revenu à la place qui lui est sienne après avoir été condamné en majeure partie par ses enfants ou présumés tels au purgatoire au début de l'été dernier. Après une saison harassante, le Stade Tunisien retrouve donc l'élite et vient de confirmer le vieil adage selon lequel les grands clubs ne meurent jamais, ils peuvent plier mais ne rompent jamais. «Notre cœur est notre force, solidarité, abnégation et esprit de famille, à défaut de grandes ressources comme celles immortalisées et détenues par nos anciens semblables », voila les valeurs régnantes aujourd'hui au club des Beys, dirigé présentement, depuis un an pour être exact, par Jalel Ben Aïssa, un président ambitieux qui s'est juré l'été dernier de remonter son club chéri au plus haut niveau. Leçons à tirer Il y en a certainement un bon sac surtout au niveau de la gestion et du management du club. Tous les supporters fidèles souhaitent que disparaissent tous ces courants d'air qui ont mené leur équipe à la descente, et rêvent de stabilité au niveau des résultats. Ils ont appris certainement beaucoup de choses, mais ils doivent en retenir autant de leçons. Jalel Ben Aïssa sort de cette expérience avec beaucoup d'humilité, « J'ai appris pleins de trucs, j'ai vu un soutien sans faille de nos fans que je remercie infiniment pour leur chaleur. C'est facile de supporter quand on surfe sur les lauriers de la victoire, mais à les voir donner de la voix sans repos partout où nous avions joué, c'est fantastique'. Le second étage m'a aussi permis de voir des gens qui bossent avec très peu de moyens, et je saisis cette occasion pour leur tirer bas mon chapeau. Les gens se battent à ce niveau pour boucler leurs fins de mois...' Sur le rectangle vert l'effectif stadiste a découvert un style de jeu différent de l'élite, et que d'enseignements à tirer à cet échelon. A l'avenir il va falloir aux joueurs garder cet état d'esprit remarquable prouvé aux ‘play-offs', y ajouter et pourquoi pas perpétuer ce côté tueur décelé en eux lors de ces derniers matchs décisifs, et qui a beaucoup fait défaut lors des premiers mois de cet exercice. Avant de passer à autre chose les stadistes seraient injustes s'ils ne félicitaient pas particulièrement Jalel Ben Aïssa pour avoir été courageux, audacieux et accepter de ramasser un club par terre... Il ne faut pas non plus passer sous silence le soutien sans faille de Mohamed Dérouiche et le travail sans répit de Raouf Guiga. Les caciques du club ne doivent pas se relâcher car le plus dur est à venir. Bien des questions seront mises à table qu'il faut analyser avant de prendre n'importe quelle décision. Pas question de dormir sur ses lauriers. Le premier objectif sera d'éviter de faire l'ascenseur comme on dit communément. Ce ne sera pas une simple besogne. Quelles ambitions, quel effectif , quel entraîneur ? Jalel Ben Aïssa n'y va pas par quatre chemins; « Le plus dur va commencer, je suis content d'avoir réussi ce que tous les Stadistes attendaient de moi, mais pas question de perdre du temps. Il va falloir se pencher sur l'avenir dès aujourd'hui, et ne pas perdre du temps. Le Stade Tunisien revient parmi l'élite avec un autre costume avec celui du promu ne l'oublions pas. On fera avec nos moyens mais on fera de notre mieux pour ne plus commettre les erreurs qui nous ont menés à cette situation. Au regard du standing de notre club ce n'est qu'un simple retour à la normale, mais comme a dit mon frèreet ami Mohamed Dérouiche : notre action future sera de concevoir un nouveau Stade Tunisien, celui-là même qui est né d'une grande histoire et qui sera père d'une future grande histoire. »