Les journées de canicule ont débuté tôt cet été et après une courte trêve, la chaleur a repris de plus belle . Les températures dépassent, dans quelques régions, les 40°. Avec une chaleur pareille, la consommation de l'eau et de l'électricité connait généralement une hausse. Si, jusqu'à présent, tout va bien avec la Société tunisienne de l'électricité et du gaz (STEG), la situation est tout autre du côté de la Société nationale d'exploitation et de distribution des eaux (SONEDE). En effet, et comme l'année dernière, l'eau courante connait des perturbations importantes dispersées sur presque toutes les régions du pays. Une instabilité qui révolte déjà les citoyens dont le quotidien devient de plus en plus compliqué avec ces hautes températures. Des coupures qui durent parfois des jours entiers avec une communication presque inexistante. Quand l'eau est coupée, rares sont les cas où on informe des raisons ou encore du temps que cela prendra. Néanmoins, la SONEDE a réagi, en début de la semaine, suite à une grande campagne sur les réseaux sociaux pour expliquer que les coupures d'eau au niveau de quelques quartiers de Tunis ont été causées par une panne surprise au niveau de l'un des canaux principaux de distribution d'eau dans la capitale. Toutefois, et durant la panne en question, plusieurs ont tenté de joindre l'administration de la Société et ont publié les témoignages de leur mésaventure : quand l'interlocuteur réussit enfin à joindre un responsable, il n'a droit qu'à des réponses courtes, sèches et sans aucun aboutissement. La situation est des plus compliquées d'autant plus que, comme toutes les autres administrations, la SONEDE travaille sous le régime de la séance unique ; au-delà de la quantité du travail, c'est les horaires qui dérangent puisque les citoyens travaillent pendant que les administrations sont ouvertes et finissent quand celles-ci ferment leurs portes. Du coup, aller extraire un document officiel, payer une facture ou, mieux encore, aller déposer une réclamation, devient un réel défi majeur. En l'absence d'une explication claire au sujet des coupures d'eau, les déclarations des ministres de l'Agriculture qui se sont succédé peuvent présenter une réponse ; la Tunisie connait un grand problème au niveau de l'eau potable et les coupures que l'on subit pendant l'été représentent peut-être l'ultime recours que les autorités ont décidé de suivre afin de limiter les dégâts de la crise d'eau. Si cela venait à s'affirmer, il faudrait que le ministre de l'Agriculture actuel, Samir Betaïeb, pense à s'adresser à l'opinion publique pour expliquer la situation.