Plusieurs mères se lamentent des complications de certaines démangeaisons dont souffrent leurs enfants qui ont, même, subi des conséquences sur leur appareil digestif. Dans certains cas, il s'agit de l'oxyurose qui est une pathologie très fréquente surtout en milieu scolaire et dans les crèches. Elle est due à un parasite, un ver de l'ordre des nématodes (enterobius vermicularis). Sans entrer dans les détails, il faut retenir que ce ver, une fois adulte, vit accroché à la paroi de la portion terminale de l'intestin grêle. Il est allongé, fusiforme et de couleur blanche facilement détectable dans les selles des enfants. La femelle est de plus grande taille que le mâle 1,2 cm contre 0,4cm.Les femelles fécondées migrent vers l'orifice anal où elles pondent leurs œufs ; 10 000 par femelle. La ponte provoquant inéluctablement un prurit et des démangeaisons. L'enfant en se grattant racle sans le savoir les œufs sous ses ongles et contribue indirectement à se réinfecter à longueur de journée en portant les doigts à la bouche et le cycle de perdurer. L'oxyurose est souvent bien tolérée chez l'adulte, n'entraînant guère que quelques démangeaisons. Par contre chez l'enfant, et en raison d'une fréquente transmission de l'infection par port des doigts souillés à la bouche, le nombre de vers est très important provoquant des troubles souvent très graves. Le prurit anal en premier lieu entraîne un état d'irritabilité, des troubles du sommeil et des lésions de grattages parfois associées à des éruptions allergiques de la région périnéale et pouvant à la longue se compliquer. Les troubles digestifs sont également fréquents se résumant à de vagues douleurs abdominales et à des selles multiples et pâteuses dans la journée. Des fois, les manifestations sont aiguës pouvant donner le change avec une appendicite. Les troubles nerveux, l'agressivité, la baisse du rendement scolaire, les vertiges voire les réactions méningées font partie du cortège symptomatique des oxyuroses. Chez les petites filles, les vers peuvent migrer et envahir l'appareil génital entraînant une vulvo-vaginite très douloureuse. Pour lutter efficacement contre cette parasitose aussi répandue que gênante, certaines règles sont à respecter et qui découlent de la manière dont la transmission de l'infection s'effectue. Tâcher de rompre cette chaîne en quelque sorte. Traiter simultanément tous les membres de la même famille ; veiller à la propreté des mains, couper court, à ras, les ongles ; les brosser vigoureusement ; et tenter de s'opposer aux grattages en faisant porter aux gosses surtout la nuit des pyjamas serrés. A signaler que le médicament est facile à prendre et que la cure de trois jours doit être impérativement reprise la semaine d'après pour consolider ses effets et éradiquer définitivement la parasitose de l'organisme.