Un vent de jazz et de soul va souffler sur Tabarka à l'occasion de la nouvelle édition de son prestigieux festival qui se déroulera cette année, du 22 au 29 juillet, à la basilique, à partir de 21H30, avec la participation d'une dizaine d'artistes ou groupes venus de plusieurs pays : Etats-Unis, Cuba, Haïti, mais aussi du Maroc, de l'Algérie et de la Tunisie, dont le cachet s'élève à 375 mille dinars, sans compter les frais de gestion et d'organisation, comme l'a déclaré le président du Comité d'organisation du festival, Nabil Ben Abdallah, lors d'une conférence de presse tenue dernièrement à Tunis. Ben Abdallah a par ailleurs souligné, l'engagement pris il y a une année de redonner ses lettres de noblesse à cet événement : « nous avions déclaré que l'édition 2016 n'était que le prélude à une reprise du festival avec sa dimension internationale en 2017 ; nous avons tenu nos engagements et ce, grâce à la confiance du ministère du Tourisme et de l'artisanat qui nous a apporté tout son soutien mais également, aux différentes autorités régionales et locales du gouvernorat de Jendouba et de la ville de Tabarka ». Le Tabarka Jazz Festival revient en effet selon les organisateurs, par la grande porte. L'édition de l'été 2017 s'annonce fastueuse et marque le retour de cet événement qui va renouer avec l'âge d'or qu'il a connu entre les années 1997 et 2003 et qui avait permis à la cité et toute sa région, de se distinguer sur la scène touristique à l'échelle nationale mais aussi internationale. Durant huit jours, les amateurs de jazz vivront au rythme d'une nouvelle édition exceptionnelle qui se traduira par la programmation d'un ensemble de spectacles musicaux qui se dérouleront dans l'enceinte de la mythique basilique (théâtre de plein air), mais aussi, dans les rues de la Cité du Corail. Et pour assurer le meilleur accueil qui soit aux visiteurs, le ministère du Tourisme et de l'artisanat vient également d'apporter des fonds pour permettre des travaux d'entretien de la basilique mais aussi, de l'entrée principale de la ville, d'après la déclaration des organisateurs. Car avec le Tabarka Jazz Festival, c'est toute la ville qui va se transformer et qui va vivre sur la cadence de la musique grâce à la venue d'artistes de renommée -dont certaines légendes- qui se produiront sur la scène de la basilique ou bien sur celles installées dans divers endroits de la cité et dans les hôtels, dans le cadre de concerts gratuits. Pour le choix des artistes, le Comité d'organisation, s'est assuré la collaboration d'un producteur expérimenté dont la compétence n'est plus à démontrer pour élaborer la programmation artistique et assurer toute la logistique technique de l'événement. Il s'agit de Mourad Mathari qui était présent à la conférence de presse. Nabil Ben Abdallah a estimé que cette programmation était de grande qualité si l'on se réfère au budget disponible pour l'organisation de cet événement. Il a saisi l'occasion pour remercier les entreprises publiques et privées qui ont accepté de sponsoriser le Tabarka Jazz Festival contribuant ainsi à sa réussite. « Les entreprises nous ont apporté un soutien très appréciable. Grâce à leur apport, nous espérons faire encore mieux l'année prochaine » a-t-il annoncé. « En 2018, le Comité accordera au festival, une dimension internationale dans le but de drainer une clientèle étrangère venant spécialement à Tabarka pour l'événement dans le cadre de packages vendus par des tour-opérateurs qui programmeraient des vols charters directs, c'est en tout cas, notre ambition », a encore ajouté le président du Comité d'organisation. Programme 22 juillet : le ton sera donné avec deux spectacles successifs la même soirée. En ouverture, le public accueillera Jowee Omicil, un artiste d'origine haïtienne né à Montréal qui joue un jazz aux sons des Caraïbes mais aussi, d'Orient grâce à ses différentes influences et expériences. En seconde partie de soirée, c'est la grande Beth Hart, originaire de Los Angeles qui montera sur scène. Ses influences musicales sont le rock, le blues, le gospel, le jazz et la musique classique. 23 juillet : la soirée sera placée sous le signe du Maghreb avec deux spectacles : le premier sera celui de la diva marocaine Oum et le second, avec le groupe d'origine algérienne installé en France, ONB (Orchestre National de Barbès). 24 juillet : en cette veille de fête nationale, ce sont des spectacles à forte connotation tunisienne qui sont programmés : le groupe Bénarès, avec un répertoire composé de créations originales teintées d'influences Folk, Soul, Blues. Ensuite, c'est Sabry Mosbah qui reprendra le flambeau musical avec une approche rythmique minimaliste s'inspirant entièrement de l'héritage musical tunisien avec toute sa diversité. 25 juillet : la grande et riche histoire de la musique cubaine d'hier à aujourd'hui à l'honneur à Tabarka, avec Roberto Fonseca, musicien d'origine cubaine. 28 juillet : deux spectacles de très haute facture. D'abord avec Stanley Jordan, ce guitariste, pianiste et chanteur de jazz américain, connu en particulier pour sa technique de tapping qui consiste à utiliser ses deux mains polyphoniques à la guitare. En seconde partie de soirée, place à la grande Dee Dee Bridgewater qui n'est pas à sa première prestation en Tunisie. Dee Dee, c'est cette artiste dont le répertoire nous fera passer par les classiques d'Ella Fitzgerald et Billie Holiday, puis par ceux de la chanson française, pour ensuite explorer ses racines africaines. 29 juillet : le guitariste, organiste et chanteur de blues, l'Américain Lucky Peterson. Renommé pour ses performances à la guitare, aux claviers (l'orgue en particulier) et au micro, il explosera comme il sait le faire, les frontières musicales et explorera le funk sous toutes ses formes pour une prestation qui s'annonce mémorable et qui clôturera de la meilleure manière, le Tabarka Jazz Festival. Quant aux prix des billets, ils varieront entre 25d et 50d pour les gradins ; 40d et 70d pour les chaises et 170d pour les abonnements.