Faut-il être réellement optimiste, 60 ans, après la naissance de la République, ce fameux 25 juillet 1957, au vu de l'évolution de bon nombre de paramètres sur le terrain ! Les sondages aussi bien de Sigma-Conseil que d'Emrhod Consulting, s'accordent à confirmer la remontée de l'Exécutif à deux têtes dans l'estime et la satisfaction des Tunisiennes et des Tunisiens comparativement aux mois précédents et surtout entre 2015-2016. Indépendamment des chiffres qui sont loin d'être mauvais pour des présidents de la République et du gouvernement en exercice et ceci est la règle dans toutes les démocraties qui se respectent, pour preuve la baisse de popularité déjà pour Trump et même Macron, à peine investis du pouvoir dans leurs pays, la Tunisie ne va pas plus mal, depuis l'arrivée de BCE à Carthage et Youssef Chahed à la Kasbah. Côté sécuritaire, et touchons du bois, la maîtrise se renforce et permet à des secteurs clefs, comme le tourisme, de reprendre des couleurs. Tunisair améliore son taux de remplissage, ce qui implique la continuité dans la mise à niveau, l'amélioration des prestations et la maintenance technique où la compagnie nationale a de bonnes traditions à préserver pour son image de marque. Il faut aussi relever qu'on doit être très ferme et intraitable sur les vols (ne comprenez pas aériens... mais ceux tristement, terrestres) d'affaires personnelles et valises des passagers. Ces nouveaux « pirates » au sol doivent être réprimés sévèrement pour l'exemple et l'Office des Ports aériens doit assumer pleinement ses responsabilités, car il y va du prestige de tous nos aéroports d'accueil et de départ. Je veux profiter de cette parenthèse pour attirer l'attention sur l'état des salles d'eau et de confort des aéroports, tous sans exception, et ces « inondations » permanentes, surtout à l'appel des prières, parce que nos « musulmans » ne le sont de fait qu'à Paris, Düsseldorf ou Heathrow. Là, ils peuvent se contenter du « Tayammom », une purification indiquée par les Foukahas en temps de voyage et pas de ces laveries à grandes eau par-dessus les lavabos ! Mais, passons ! J'en viens, aussi, à toutes ces choses qui s'améliorent avec des gouverneurs plus actifs et plus déterminés à lutter contre les étals anarchiques et le délabrement des villes. La palme revient à M. Amor Mansour, ancien ministre de la Justice et qui joue le rôle de « locomotive » pour ce corps de la plus haute importance au sein de l'Etat et des régions, qu'est celui des gouverneurs ! Ce haut cadre du pays mérite tous les encouragements et le soutien, parce qu'enfin, voilà quelqu'un qui n'a pas peur d'être ce qu'il est, à savoir un « homme de devoir » avec cette vocation de « faire » et non « d'attendre » et donc, parfois et même souvent, de ne pas plier face aux « résistances » rejetant les réformes. Un homme d'Etat doit, certes, plaire et avoir suffisamment de charisme auprès de ses administrés, mais, son rôle est aussi ingrat, parce qu'il doit appliquer la loi qui fait mal et là, comme disait Cicéron, « Dura-Lex-ced-lex », la loi est dure mais c'est la loi ! Globalement, on sent une petite brise de mieux être en Tunisie malgré toutes les difficultés vécues au quotidien par les ménages qui luttent pour la vie et veulent profiter, comme tout le monde, de la mer et des fruits d'été par ces temps de canicule persistante. Pour cela, on doit revenir aux plans du bon vieux temps « bourguibiens » qu'on s'acharne à dénigrer par ces inquisiteurs des temps modernes, ou plutôt des temps moyenâgeux. Oui, ces plans qui ont fait les maisons de jeunes, et autres auberges pour les étudiants et les élèves, ces temps qui ont fait la « Sotutour » et les hôtels campings pour les petites bourses et les citoyens au-dessous de la classe moyenne. Le ministère des Domaines de l'Etat dispose de suffisamment de terres domaniales en front de mer dans beaucoup de belles régions féériques de notre pays. A l'Etat de re-planifier la construction de cités de loisirs pour ceux et celles qui n'ont pas de moyens pour se payer les hôtels hors de prix malgré les assurances des professionnels du Tourisme. « Ma yindeblek kan dhafrek », et le secteur privé ne semble construire que pour les classes aisées. C'est à l'Etat de donner du bien être pour les classes moyennes et d'encourager les centres de loisirs intégrés pour les citoyens à revenus limités comme au bon vieux temps de Bourguiba ! Mais, beaucoup ont la mémoire courte... ils ne se rappellent de l'œuvre immense de l'indépendance, que certaines irrégularités lors d'élections qu'on pourrait qualifier d'apprentissage de la démocratie naissante. Aâjeb ! Mon Dieu ! Les islamistes ont bien dit, après les échecs retentissants de la Troïka, qu'ils n'étaient pas expérimentés pour tout réussir et qu'ils étaient en « stage » de gouvernement. Alors, pourquoi le reprochent-t-ils à Bourguiba et ses pairs, qui ont accédé au pouvoir en 1956, quand la Tunisie n'avait pas d'universités, ni de grandes écoles ! Vite, un médicament contre Alzheimer... La nouvelle maladie nationale... fait rage ! N'est-ce pas Messieurs, Dames de l'I.V.D !