Le Temps-Agences - Après trois intenses batailles en quatre jours face à l'armée tchadienne dans l'Est du Tchad, les rebelles hostiles au régime de N'Djamena s'en sont directement pris hier à la France et aux "autres forces étrangères", se disant "en état de belligérance" avec elles. Les rebelles de l'Union des forces pour la démocratie et le développement (UFDD) reprochent à l'armée française d'avoir "survolé" leurs positions lors des combats qui les ont opposés avant-hier aux forces gouvernementales près du massif d'Hadjer Marfaïn, à la frontière soudanaise. La France a déployé depuis 1986 au Tchad le dispositif Epervier, doté de 1.100 hommes et d'avions, dont des appareils de reconnaissance et des chasseurs Mirage F1. La référence aux "autres forces étrangères" résonne comme une mise en garde à la mission d'environ 3.500 soldats que l'UE tente actuellement, à l'initiative de la France qui en sera le principal pourvoyeur de troupes, de déployer dans l'Est du Tchad et le Nord-est de la Centrafrique. Le président français Nicolas Sarkozy a assuré hier que l'Eufor se déploierait comme prévu. La rébellion appelle désormais les Tchadiens à "se mobiliser" contre la France.