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Mémoire du temps présent: Les damnés de la mer.. Tous... responsables !
Publié dans Le Temps le 15 - 10 - 2017

Beaucoup de gens et pas les plus naïfs pensaient que le phénomène « Al harka » ou l'émigration clandestine par voie de mer, allait
s'éteindreavec la Révolution.
Mais, le phénomène circonscrit et un peu limité après la pagaille de la Troïka, du fait de la reprise en main des contrôles des frontières, d'abord, terrestres, puis maritimes, par l'armée, la garde nationale et la police, revient à la une des préoccupations de l'Etat et de la société dans son ensemble.
Pourtant, la diminution des « sit-in » des parents des émigrés vers « Lampedusa », et les rivages italiens proches, réclamant à corps et cris : « Raj'oulna Aouledna » (Ramenez nous nos enfants), devant le ministère des Affaires étrangères, a laissé croire que le problème était sous contrôle, avec la multiplication des unités terrestres et maritimes combinées de la sécurité nationale et de l'armée et le renforcement de leurs moyens logistiques et d'intervention avec l'acquisition de frégates et d'hélicoptères en plus de dons italiens et d'autres puissances amies.
Mais, voilà que le phénomène semble avoir pris une nouvelle ampleur avec les nouveaux succès de l'armée libyenne, qui a bouclé en grande partie la « Route » de l'émigration maritime vers l'Italie et l'Europe.
Du coup, rien ne se crée, rien ne se perd, tout se transforme comme le disait le bon sieur Lavoisier, et voilà que les côtes tunisiennes se retrouvent à nouveau assaillies par les « boat peoples » et pas seulement des émigrés de l'Afrique subsaharienne mais par des citoyens tunisiens en majorité, y compris, des femmes et des enfants.
Le drame de Kerkennah, avec 8 morts et 24 disparus, certainement, accidentel, est regrettable absolument, mais, devant le flux volumineux des embarcations de fortune pilotées par des amateurs n'ayant aucune maîtrise de la navigation en mer, cela était plus que prévisible.
Et ce qui devait arriver un jour ou l'autre... arriva !
Des familles endeuillées, des autorités plus que troublées et déconcertées par ces drames et ces gâchis de trop, qui viennent assombrir davantage le ciel de cette Tunisie condamnée à subir les dommages directs et collatéraux, du chômage, de la misère, des « exodés » des cités périphériques et même des campagnes reculées de la Tunisie profonde.
Les « damnés » de la terre, faute de solution sur le continent, s'embarquent par centaines et milliers en mer, espérant atteindre les rivages de « l'Eldorado » européen, sans se soucier de ce qui les attend dans des pays, de plus en plus « inhospitaliers », côté émigration « sauvage ». Or, les quelques subsides d'aide humanitaire qu'ils reçoivent à l'arrivée, n'en font que des errants malheureux et traqués sur les routes, les gares et les lieux publics de pays à l'environnement de plus en plus hostile à ce qu'on considère du côté du Nord comme une nouvelle « invasion » de l'Europe !
Alors, qui est responsable ?! Vous n'avez que l'embarras des choix... Les pays du Sud, incapables de créer des emplois et de doper la croissance, leurs Etats, submergés et incapables d'endiguer le phénomène, les partis politiques, les syndicats et les associations de la société civile emballés plus que jamais pour jeter l'huile sur le feu... Ou tout simplement, les concernés eux-mêmes qui refusent de s'intégrer dans les programmes de formation, de recyclage et de créations de micro-projets qui leur sont proposés par les autorités !
Tous à la fois... avec la palme de la tristesse aux parents « complices » qui ne réfléchissent pas en aidant leurs enfants à s'aventurer en mer jusqu'à y mourir et la culpabilité absolue des commerçants de l'émigration clandestine. L'Europe, de son côté, avec les moyens énormes dont elle dispose semble préférer la solution sécuritaire du rejet hermétique aux frontières et de l'aide homéopathique au goutte-à-goutte, aux émigrés clandestins qui acceptent le retour volontaire et l'aide en logistique et moyens de contrôles navals et terrestres aux pays du départ comme la Tunisie. C'est tout simplement, du rafistolage et la pression sur terre et sur mer des masses émigrées ne s'arrêtera pas, à défaut de plans réels et d'aide massive aux pays du Sud comme la Tunisie et la Libye.
En attendant, les familles endeuillées s'accrochent à leur éternelle revendication « Rajoulna Aouledna »... Ramenez nous nos enfants !
Décidément, et comme le disait Ali, le cousin du Prophète, « Al fakr kafer » », la pauvreté est mécréante !
Alors, vivement un sursaut humanitaire de grande envergure de l'Europe pour une aide massive à la Tunisie pour accélérer le développement et fixer les damnés de la mer... en terre, où il fera bon vivre, au lieu de subir la misère des émigrés en cavale vers l'Europe et ses mirages sans lendemains !
K.G.


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