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Drame des émigrés clandestins de Zarzis : les citoyens de Zarzis exigent une enquête sur la collision
Publié dans TAP le 16 - 02 - 2011

MEDENINE, 16 fév 2011 (TAP)- Les familles des victimes, des disparus et des personnes sauvées, dans la collision, récemment, d'un patrouilleur de la Garde côtière tunisienne et d'un chalutier transportant environ 120 émigrés clandestins ayant tenté de se rendre en Italie, ont demandé l'ouverture d'une enquête sur les circonstances de cet accident, qui a fait 27 victimes (5 morts et 22 disparus).
Au cours d'une marche organisée, mercredi matin, à Zarzis, les manifestants ont scandé des slogans confirmant leur détermination à poursuivre en justice les responsables de cet accident et à dénoncer le patrouilleur "Horria 302" et son équipage, et revendiquant le droit des familles de récupérer les dépouilles de leurs enfants, accusant les médias de ne pas avoir fait le nécessaire pour dévoiler la vérité.
La ville de Zarzis vit, ces derniers jours, au rythme de ce drame qui a ému la région et conduit à la disparition de 27 jeunes dont 5 cadavres ont été découverts, alors que le nombre des rescapés s'élève à 93 personnes.
Certains de ces rescapés ont été rencontrés à Zarzis par la correspondante de l'Agence TAP, qui lui ont expliqué que la collision entre leur embarcation qui a pris le départ, la nuit du vendredi à samedi, à destination de l'Italie, et le patrouilleur "Horria 302" relevant de l'armée nationale, a fait des victimes et des disparitions dans les eaux internationales.
Haythem, un des jeunes rescapés, âgé de 17 ans et chômeur, déclare : "Nous étions presque arrivé à notre destination et il ne nous restait qu'un peu de temps pour poser pied sur le territoire italien, surtout que les lumières sont apparues de loin, mais notre joie était de courte durée, avec l'apparition du patrouilleur "Horria 302" relevant de l'armée nationale qui a éperonné notre embarcation en la brisant en deux, causant ainsi la drame".
Il raconte, d'autre part, les détails de cet accident, ajoutant : "Après la collision, le patrouilleur s'est éloigné environ 300 mètres et a jeté à l'eau un canoë de sauvetage que j'ai essayé d'attraper pour me sauver. Mais l'un des membres de l'équipage m'en a empêché avec force et m'a donné plusieurs coups. J'ai cherché à sauver ma vie, mais il a menacé de me tirer dessus. Toutefois, j'ai ignoré ses menaces et suis monté avec d'autres personnes sur le canoë. Nous avons, en outre, tenté de jeter à nos camarades des cordes et des moyens de sauvetage. Certains ont pu être sauvés, alors que nous avons vu d'autres lutter en vain contre la mort."
L'histoire racontée par Haythem concorde avec celle de ses voisins de quartier Seïfeddine Belghoul et Jaouhar Kobba de Zarzis qui ont pu aussi être sauvés. Ils ont tous demandé ainsi que les 22 familles des disparus et des 5 morts l'ouverture d'une enquête sur ce drame, tout en exigeant la garantie des droits des victimes et des personnes sauvées.
Wael Ben Zayed, un autre parmi les jeunes rescapés, affirme que le patrouilleur avait sabordé leur embarcation, en dépit du fait que l'équipage s'était engagé à s'arrêter et à obéir aux ordres du patrouilleur. Son collègue du "voyage de la mort" Ali Alimi, lui coupe la parole et déclare : "Le patrouilleur n'a même pas cherché à nous secourir, après la collision, et son équipage a empêché tous ceux qui cherchaient à se sauver, les repoussant, en les frappant, en les insultant et en les menaçant d'utiliser les armes. Mais, notre attachement à la vie était plus fort et nous avons pu nous sauver et sauver d'autres encore, en leur jetant des cordes et des moyens de sauvetage.
Wael ajoute : "Après nous avoir éperonné, le patrouilleur a tenté de revenir, sans aucune intention de nous sauver. Mais, l'apparition d'hélicoptères italiens, venus survoler les lieux afin de prendre des photos avait effrayé l'équipage du patrouilleur qui est revenu près de notre embarcation pour donner l'impression de nous venir en aide."
Tous ceux qui ont cherché à émigrer clandestinement et d'autres personnes parmi les citoyens de Zarzis se racontaient des détails de cet accident et nombreux étaient ceux qui se sont plaints des phénomènes de l'émigration clandestine qui a détruit la jeunesse. Ils ont appelé à mettre fin à cette hémorragie, à punir les intermédiaires et les propriétaires des embarcations qui font commerce de la vie des jeunes désirant émigrer.
En dépit de ce drame et d'autres encore enregistrés récemment, le phénomène de l'émigration clandestine se poursuit sur les côtes de Médenine (Zarzis, Djerba, El Grine, Boughrara et Ajim) d'où partent chaque nuit plusieurs barques avec, à bord, des centaines de jeunes animés d'une lueur d'espoir qui n'est que chimère.
Suite à ce drame, une équipe de surveillance composée des forces de l'armée et de la garde nationales, et des marins a été constitué au port de Zarzis. Elle veille au contrôle des entrées au port de pêche où l'accès est, désormais limité aux travailleurs à qui on a délicré des cartes.
Une source de la garde des frontières maritimes a indiqué à la correspondante de l'Agence TAP que la surveillance de toutes les côtes par les forces de l'armée nationale et de la garde des frontières maritimes, se poursuit au moyen du matériel et des ressources humaines disponibles, soulignant que, depuis vendredi soir, aucune tentative d'émigration clandestine n'a été enregistrée.


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