Surtout pas le temps des regrets. Pas non plus le temps des cerises. Entre les deux, il y a un hiatus. A chacun sa manière de traduire la vision que lui renvoie un rétroviseur, un tant soit peu embué pour certains, plutôt limpide pour d'autres, avec une vision décalée pour ceux qui cherchent à prendre du recul, et une certaine distance par rapport à ce qui s'est passé un certain 17 décembre 2010, sans pourtant y réussir, sachant qu'il faut laisser du temps au temps comme dirait l'autre, et qu'il faudra en voir passer de l'eau sous les ponts, avant que les choses ne se soient décantées réellement pour pouvoir en tirer un enseignement, qui ne soit pas trafiqué dans le sens d'une histoire à multiples tiroirs, à damner le pion à tous ceux qu'elle aurait pris de court. Au fait, que s'est-il passé un certain 17 décembre 2010 ? Une question qui demeure en suspens. Une histoire, qui s'inscrit dans la grande histoire, écrite en pointillés, et par endroits, effacée à l'abrasif pour raison x. Dans la foulée, le 14 Janvier 2011, comme manière de compléter le décor, Les principaux personnages ayant déjà occupé les devants de la scène. Bouazizi une étincelle ? Il en aura payé le prix fort. Mais il ne sera pas le seul... Sept ans après, que reste t-il de la fameuse «Révolution du jasmin», ou du printemps qui ne fait pas les hirondelles ? La liberté a un prix. La dignité aussi. Pour la démocratie, pour qu'il n'y ait pas de regrets, pour que personne ne se hasarde aujourd'hui, à regarder dans le rétroviseur avec le regret cuisant, de celui qui a failli et qui s'en mort les doigts, il ne faudrait surtout pas que l'économique reste à la traîne, tirant, comme un boulet aux pieds, cette Tunisie à deux vitesses, qui n'en revient toujours pas d'en être tout de même revenue. Car ce n'est surtout pas le temps des regrets ! Ce n'était pas mieux avant...