L'exposition de groupe qu'accueille la Galerie A. Gorgi, à Sidi Bou Said, jusqu'au 25 février s'articule autour du thème de « l'Etat des lieux. » Neuf plasticiens, dont certains ont déjà exposé dans cette galerie, s'y rencontrent. S'activant dans l'art contemporain, ils racontent à leur façon un état des lieux. Lequel ? Celui des lieux communs ? Ou celui ayant trait à l'état actuel d'un quotidien qui nous ressemble ? C'est en tout cas une manière de raconter la vie ici et maintenant, de dire ce qu'il en est, qui dérange ou inquiète l'artiste plasticien. Et c'est la diversité des modes d'expression plastique et la recherche qui retiennent l'attention du visiteur dans une ode à l'art contemprain. Walid Ardhaoui peint à l'huile sur tissus des personnages dans diverses situations et attitudes. Abdesslem Ayed nous fait découvrir une installation par l'usage du modelage, du moulage et du gel_coat traité à la cendre. C'est un rêve à trois dimensions : le rêve pneumatique, le t_rêve et le rêve aquatique qu'il nous donne à imaginer. Amel Ben Attia propose un triptyque représentant trois tapisseries ou plutôt trois petits tapis auxquels elle ajoute le plâtre. Une nouvelle vision, voire une nouvelle conception d'un tapis de tous les jours qui pred une valeur de recherche dans l'art contemporain. Et dans un autre registre, Lasaad Ben Sghaeir nous fait entrer au « Jardin des délices. » Une photo et un collage d'un lieu commun : celui de la Place du 14 janvier 2011, à Tunis avec son horloge et son bassin-fontaine. Cette vue est accompagnée d'une sculpture en plâtre représentant le buste d'Habib Bourguiba. Belhassen Chtioui nous fait découvrir une gravure sur miroir et une impression sur toile sousl'intitulé de : « Template » 1 et 2. Pour sa part, Slimen Elkamel avec la « Festive » et la « Pause », deux grands tableaux à l'acrylique sur toile, nous séduit avec deux compositions aux couleurs chatoyantes. Un vaste champs de création Quant à la céramique de Malek Gnaoui, elle vient nous rappeler de la conception de la céramique chez cet artiste anticonventionnel qui exprime à la fois la vie et la mort par l'usage de la céramique. L'exemple du « Merguez » en est une preuve. Brahim Matouss réalise son autoportrait à trois temps à la pyrogravure et à la technique mixte sur bois. Un visage comme pétrifié et un regard tristounet. Enfin, Ymen Berhouma utilise une technique mixte et l'acrylique pour nous donner à réfléchir sur son travail qu'elle offre à voir sans lui donner de titre. Une exposition à voir pour réfléchir un peu sur la vie et sur notre quotidien.