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L'histoire de Carthage revisitée
Publié dans Le Temps le 01 - 06 - 2016

Ce groupe de jeunes artistes est gagné par une tendance artistique dont les préoccupations sont à la fois esthétiques et historiques : l'art contemporain qu'ils pratiquent puise ses thèmes dans la civilisation ancienne de la Tunisie, à savoir l'ère carthaginoise, d'où le titre de cette exposition « Carth'Art » qui se poursuit jusqu'au 04 juin à la Galerie Aïn de Salammbô.
Huit artistes-peintres se sont réunis pour exposer leurs récents travaux autour de la civilisation carthaginoise et par là même ses rapports avec les époques qui suivront, moyennant divers styles et techniques (acrylique sur toile, céramique, luminaire avec cuivre, acier et aluminium, photographie et technique mixte). C'est dire qu'il s'agit d'une vision plastique de l'époque carthaginoise ! Il s'agit de Yosr Halloul, Hayfa Thabet, Rim Ben Cheikh, Lilia Halloul, Imène Lamami, Chems Mechri, Youssef Assoudi, et Linda Bouzgarrou.
Imène Lamami passe pour une grande designer de l'art du luminaire associé au cuivre. Elle réussit la créationd'une belle alliance entre ces deux matières : « El bidha », « El safra » et « El hamra ». Ces trois éléments ne sont pas seulement destinés à l'éclairage, mais passent pour des objets d'arts servant de décoration. On remarque que l'artiste n'opte pas pour le verre coloré, comme font plusieurs autres designers de luminaire, mais elle préfère travailler sur des couleurs unies : le blanc, le jaune et le rouge. La forme de ces trois objets est inspirée du Tanit, cette déesse, selon les croyances carthaginoises, chargée de veiller à la fertilité, aux naissances et à la croissance.
Chams Mechri, quant à lui, il nous présente son unique œuvre intitulée « Boules d'amour, boules de paix », sorte de lampes de fée, faites en fibres d'acier que l'artiste a assemblés à l'aide de fil de cuivre. Ces boules, amassées dans une caisse en verre, donnent l'impression d'un ciel étoilé, allusion faite à ces boules de pierre ou d'acier que les anciens lançaient sur l'ennemi au moyen d'une catapulte pendant la guerre. Les Carthaginois auraient utilisé ce moyen pour défendre leur territoire.
Haifa Thabet expose deux toiles en acrylique : « Foule punique » et « Tanits enchanteresses ». On y voit des personnages dressés en formes géométriques, attachés les uns aux autres, comme s'ils étaient en manifestation, avec des symboles incompréhensibles qui rappellent l'alphabet carthaginois. L'artiste, qui s'inspire de la forme de Tanit, introduit dans sa deuxième toile des dessins aux formes et aux couleurs du tapis traditionnel berbère, comme pour insinuer l'idée que la tradition berbère a été adoptée par les Carthaginois et que les deux cultures se sont intégrées à cette époque-là.
Yosr Halloul présente quatre travaux d'acrylique sur toile qui sont « Divine punique », « Elle résiste », « Esprit vagabond » et « Un œil sur vous ». Quatre portraits de personnages inspirés des statuettes retrouvées dans les ruines de Carthage : des portraits de femmes puniques dont les yeux brillent de mille attraits. Elle adopte une approche plastique contemporaine pour retracer la femme punique.
Linda Bouzgarrou, une photographe plasticienne, présente une installation formée de huit boules de neige comportant chacune une stèle sur les « Naufragés libyques », connus dans l'histoire de Carthage : ces Phéniciens qui pendant les guerres puniques s'aventuraient en Méditerranée pour rejoindre Rome, mais leurs tentatives ne passaient pas sans dégâts. Par cette installation, l'artiste veut faire un rapprochement entre ce qui se passait dans l'Antiquité carthaginoise avec ce qui se passe aujourd'hui dans le cadre de l'immigration clandestine qui conduit aux naufrages et à la mort.
Lilia Halloul peint deux portraits représentant des personnalités carthaginoises illustres, « Ashtart » et « Hannibal ». Rim Ben Cheikh, en tant que céramiste, présente « Le printemps des Tanits », alors que Youssef Assoudi emploie des techniques mixtes pour nous fournir trois tableaux abstraits suggérant un monde plein de symboles, de signes et de graphismes où l'on ressent cette recherche plastique et cette variété chromatique consacrées à l'antiquité carthaginoise .


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