Le ministre de l'Industrie et des Petites et moyennes entreprises (PME), Slim Fériani a souligné, hier, que l'arrêt des deux unités encore en activité au sein de la société SIAPE (Société industrielle d'acide phosphorique), à Sfax demeure tributaire de la réponse de l'Agence nationale de protection de l'environnement (ANPE), alors que le député Chafik Ayadi a estimé que « la fermeture totale de la SIAP est une décision qui doit émaner des citoyens de la région et non une décision technique ». Répondant, lors d'une assemblée plénière de l'ARP, à une question posée par le député Chafik Ayadi et relative au maintien par le gouvernement du fonctionnement de la SIAP, malgré la décision de son arrêt et l'allocation d'investissements d'un montant de 75 millions de dinars pour des projets alternatifs, Fériani a fait savoir que "le ministère de l'industrie a établi un programme pour l'effectuation de visites de contrôle aux unités industrielles en 2018". Une délégation du ministère visitera la SIAP en cas de parution d'une décision de l'ANPE sur la poursuite des activités de cette société concernant la production de produits non polluants, a-t-il ajouté, faisant remarquer que le nombre des entreprises industrielles dépasse en Tunisie les 40 mille, ce qui exige un programme mettant l'accent sur les activités dangereuses. Ayadi a soutenu que l'activité du phosphate n'est pas polluante en elle-même, mais entrave l'activité économique dans la région et doit être arrêtée, soulignant que la région de Sfax a besoin du soutien de l'Etat pour la mise en place de nouveaux projets d'investissements.