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Le dire en toute liberté
Publié dans Le Temps le 27 - 04 - 2018

L'émission hebdomadaire : « Mouch Mamnoû » (Non interdit) présentée par le journaliste tunisien Imed Dabbour et diffusée tous les lundis soir sur la « Wataniya 1 » depuis le mois de janvier 2018 ne laisse pas indifférent et attire de plus en plus l'attention. Et faut-il rappeler que cette série d'entretiens avec des célébrités de la scène artistique arabe, réalisés dans plusieurs capitales arabes, n'est pas une production de la Télévision Tunisienne.
Elle est une production privée destinée à être diffusée par les chaînes télévisées arabes étatiques ou privées soient-elles qui en acquièrent les droits. Une belle trouvaille pour échapper certainement aux difficultés que pourraient rencontrer une telle production chez elle, en particulier. Car il n'est pas commode de proposer un programme, même de variété, pour notre chaîne nationale par un citoyen lambda et qu'il soit accepté, même s'il se connaît en la matière et qu'il soit titulaire de diplômes universitaires. Résultat des courses : il n'y a qu'à regarder les « nouvelles » variétés diffusées les vendredis et samedis pour constater les dégâts. Car la lourdeur et le déjà vu y règnent à satiété. C'est ringard et stupide, à tel point que l'on ne sait plus s'il s'agit d'une variété ou d'un talk-show ! Un véritable supplice ! Mais ceci est une autre paire de manches. Revenons plutôt à « Mich Mamnôu » qui a trouvé le filon pour faire profiter les publics arabes de telles rencontres insolites et parfois exclusives avec des artistes qui ne parlent pas tous les jours sur toutes les chaînes ou qui évitent d'accorder des interviews. Le titre de l'émission est déjà « signé » arabe, voire du Moyen-Orient et lire égyptien, avec tous nos respects au pays du Nil. Mais le marketing de la parole, ça se pense aussi ! Et si c'était « Mouch Mamnoû » ? Sans la lettre arabe « Waw », cela aurait sonné bien tunisien ! Mais qu'importe, du moment que l'accent compte peu et que le contenu est plus intéressant. Le présentateur-animateur a également choisi de parler un arabe littéraire saupoudré d'accent égyptien et tunisien, si bien que par moments, il s'exprime allègrement en égyptien, pour revenir un peu vers l'accent tunisien. Une véritable bataille linguistique qu'il mène tambour battant où le téléspectateur voyage du Moyen Orient, au Maghreb, au « Khalij Arabi » du côté des dialectes, pour se retrouver avec « Al arabiya al kahha », la langue arabe littéraire pure, si bien que l'on se croirait vivre dans une autre époque !
La parole des grands
De Raghda, à Taoufik Jebali, à Oumaima Al Khalil et jusqu'à Mahmoud Hemida, le verbe était différent au niveau des répliques. Les artistes que choisit Imed Dabbour comme invités de son programme sont triés sur le volet avec un voyage plutôt dans leur esprit et dans leur conception de la vie et de l'art qu'ils exercent et défendent. Cela nous rappelle un entretien accordé par Adel Imam à la Télévision Tunisienne. Cela arrive parfois et n'arrivera malheureusement et peut-être plus. C'était en 1984 où Salah Jegham avec son tact et son background avait pu convaincre Adel Imam de parler. L'intitulé de l'entretien s'intitulait : « Rihla fi akl Adel Imam » (Un voyage dans l'esprit d'Adel Imam.) Car ce dernier était déjà un phénomène au cinéma et à la télévision. Le téléspectateur était déjà averti. Et à l'époque, les gens, même ceux du milieu artistique ou médiatique n'aimaient pas trop Salah Jegham parce qu'il chassait la médiocrité et respectait ses auditeurs et ses téléspectateurs où il n'existait en Tunisie qu'une seule radio et une seule chaîne TV ! Et pour revenir une nouvelle fois à Imed Dabbour, son récent entretien avec le comédien égyptien Mahmoud Hemida, était d'anthologie. Ce dernier a insisté à dire qu'il est un acteur et non un artiste. Car pour lui, il ne faut point confondre deux idées différentes. Et nous concluons que la solution de facilité devrait être bannie par nos journalistes et autres animateurs et présentateurs de programmes radiophoniques ou télévisés. Les réponses de Mahmoud Hemida étaient certes toutes simples mais renvoyaient à plusieurs sens que pourraient prendre des thèses et des propositions. Une véritable leçon d'humilité et de respect de son art chez ce comédien professionnel qui a beaucoup appris de ses maîtres et prédécesseurs.


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