A Nidaa Tounès et chez les forces démocratiques, le mal vient de l'intérieur, on ne sait pour quelle raison, parce qu'il y a des politiciens véreux et des mercenaires qui travaillent pour le compte d'autres parties, en contrepartie d'obtenir des privilèges, de bénéficier de l'impunité ou, pire encore, de faire perdurer la situation d'instabilité dans le pays, pour des raisons obscures. La situation est tellement risible (un rire noir) et incongrue, dans le pays, qu'on se demande s'il y a, vraiment, dans forces démocratiques sur lesquelles on peut compter. Il n'y a qu'à voir les dernières élections pour le choix du maire de la capitale et « cheikh » de la ville de Tunis, pour se rendre compte qu'il n'y a aucun espoir pour contrer la montée des islamistes qui utilisent tout leur potentiel pour se positionner sur la scène politique, sociale et économique, avec tous les moyens dont ils disposent. Dans ces élections, Souad Abderrahim a obtenu 26 voix. Celle d'Ennahdha et de ses alliés dont, malheureusement, celles de traître provenant des rangs de Nidaa Tounès, comme le confirment certains responsables de ce parti qui part en débandade et s'effrite de jour en jour, alors que le souci de son principal dirigeant, Hafedh Caïd Essebsi, est d'avoir la tête d'un chef de gouvernement qui n'est que l'exécutant des directives de son principal bienfaiteur, le paternel président de la République Béji Caïd Essebsi. Pourtant, Kamel Idir (Nidaa Tounès), l'adversaire de la nouvelle maire de Tunis aurait pu gagner cette élection haut-la-main, avec le reste des voix, en l'occurrence les 34 restants. Toutefois, la chance était du côté d'Ennahdha, parce que 12 voix, celles du Front populaire (FP) et de l'Union civile, ont fait faux bond, pour se retirer, purement et simplement, cédant la voix large au choix de Souad Abderrahim qui n'espérait pas autant. IL n'a obtenu que 22 voix, alors que le conseil municipal de Tunis regroupe 60 conseillers. Certes, certains claironnent que cette élection est une nouvelle victoire pour la femme tunisienne, mais nombreuses sont celles qui lui dénient sa représentativité, avec des centaines de commentaires sur les réseaux sociaux, surtout qu'elle a choisi, selon eux, de se joindre à un parti considéré comme rétrograde et attaché à des valeurs éculées. Pour ce qui est de la traîtrise et des magouilles, Ridha Belhaj, président de l'Instance constitutive du parti "La Tunisie d'abord", a accusé SofieneToubel, président du bloc parlementaire de Nidaa Tounès ainsi qu'une faction de son parti d'œuvrer en vue de "saper l'unification des forces démocrates". Il l'accuse, également, "de se rapprocher du mouvement Ennahdha", a-t-il dit dans une déclaration à l'agence TAP. Belhaj a, aussi, démenti le fait que des représentants des différents partis composant l'Union civile aient voté en faveur de Souad Abderrahim lors du deuxième tour de l'élection du président du conseil municipal de la ville de Tunis. Mais, il est nécessaire de lui rappeler que le désistement est en, quelques sortes, une manœuvre pour laisser la voie libre à cette candidate. Ces derniers jours, les représentants de l'Union civile ont tenté de convaincre les élus du Front populaire et du Courant démocrate ainsi que les indépendants à voter pour le candidat de Nidaa Tounès, a-t-il précisé. Par ailleurs, Ridha Belhadj a indiqué que les partis "La Tunisie d'abord" et "Machrou Tounès" œuvrent en vue d'unifier les forces démocrates avec la collaboration du mouvement Nidaa Tounès. Ce mouvement serait probablement lancé par ces trois partis, avant de passer, dans une seconde phase, à l'unification du reste des forces démocrates, a-t-il dit. Cela reste à prouver, surtout que les chefs de ces partis n'ont pas pu se mettre d'accord, alors qu'ils étaient au sein de Nidaa et leur égocentrisme ne va pas les aider à atteindre cet objectif. Ces élections au gout amer cèdent, actuellement, la place aux accusations et à la polémique, alors que le mal est fait et que les « forces démocratiques » vont s'en mordre les doigts, durant cinq ans. Toutefois, pour eux, le pire est à venir, surtout qu'il ne reste qu'un peu plus d'une année, pour les futures élections législatives et présidentielle, durant lesquelles ces pseudo-démocrates vont se présenter en rangs dispersés, sans espoir de recueillir une majorité pour gouverner, pour céder la place à ceux qui ont tout fait pour empêcher l'unification de leurs forces.