Fidèle à sa réputation, le président du mouvement Ennahdha, Rached Ghannouchi, n' a pas raté le moindre faux pas de ses adversaires pour l'exploiter en sa faveur. C'est le cas pour la mauvaise sortie d'un leader de Nidaa Tounes qui a affirmé qu'il n'était pas possible qu'une femme occupe le poste de maire de Tunis en raison de considérations religieuses. Bondissant sur l'opportunité, Ghannouchi a fustigé ceux qu'il a qualifié de pseudo-modernistes démasqués par les résultats des élections municipales du dimanche 6 mai 2018. Selon lui, ces municipales ont mis à nu ceux qui prétendent être les chantres de la modernité et qui dénient à une femme d'être Maire de Tunis, assurant que cette position défavorable et scandaleuse envers la femme démasque la nature de ces partis politiques. Dans une entretien accordé à un journal algérien, Ghannouchi a souligné que ces pseudo-modernistes ne peuvent plus leurrer les Tunisiens qui sauront faire la différence entre un vrai moderniste démocrate et ceux qui prétendent l'être. On rappelle que le dirigeant de Nidaa Tounes, Fouad Bouslama, a affirmé sur le plateau d'une télévision que le refus de la désignation de Souad Abderrahim, tête de liste d'Ennahhha à Tunis et de facto maire de la ville, s'explique par le fait qu'elle ne peut pas être présente dans une mosquée la nuit du 27 Ramadan "Nuit du Destin". D'ailleurs, le parti Nidaa Tounes a désavoué Fouad Bousalma, affirmant qu'il n'exprimait pas la position du parti et qu'il n'a pas été désigné pour s'exprimer eu nom de Nidaa Tounes.