Quatre conventions ont été signées dernièrement avec des entreprises industrielles spécialisées, sous l'égide du ministère de l'Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, en vue de l'exploitation industrielle des résultats de recherches concluants concernant les propriétés thérapeutiques des plantes des régions semi-arides et arides du Sud tunisien, notamment en matière de lutte contre le cancer, le stress et le diabète. Selon un communiqué du ministère dont nous avons reçu une copie, ces conventions ont été signées avec l'entreprise Boujbel VCPA Company (BVC), l'entreprise Unimed Company, la société BioreSTART (BRS) et enfin la société NOPAL Tunisie, outre un accord de partenariat avec l'Union régionale de l'agriculture et de la pêche de Sfax. Le secrétaire d'Etat chargé de la recherche scientifique, Khalil Amri, assistait à la signature de ces conventions, entouré des représentants des entreprises signalées et d'une importante délégation japonaise conduite par le directeur de l'Agence japonaise de coopération internationale en Tunisie, Toshifumi Egusa. Cette action s'inscrit dans le cadre du projet SATRAPES intitulé « Valorisation of Bioressources based on scientifc evidence in Semi Arid and Arid Land for creation of New Industry, soit la valorisation des ressources biologiques basée sur la recherche scientifique dans les régions semi-arides et arides, en vue de la création de nouvelles industries. Il s'agit d'un projet de coopération scientifique entre la Tunisie, le Japon et le Maroc ayant débuté en 2016 et s'étendant sur cinq ans. Les résultats des travaux effectués dans le cadre de cette première phase du projet SATRAPES pour l'étude des bio-ressources tunisiennes des régions semi-arides et arides ont été fructueux, permettant de faire d'importantes découvertes concernant les propriétés exceptionnelles des plantes de ces régions semi arides et arides qui subsistent dans des conditions climatiques extrêmes marquées par une grande sécheresse, et une température élevée, ainsi qu'en ce qui concerne leurs vertus thérapeutiques notamment des vertu anti cancer, anti stress et anti diabète. Ces travaux ont été effectués dans des structures de recherches relevant de certains établissements scientifiques et académiques tunisiens, savoir le Centre de biotechnologie de Sfax, l'Ecole nationale d'ingénieurs de Sfax, le Centre de biotechnologie de Borj Cedria, l'Institut national agronomique de Tunis (INAT) et l'Institut des régions arides de Médenine, en collaboration avec l'Université japonaise de Tsukuba. Ils ont donné lieu à de nombreuses publications de haut niveau et à des brevets d'invention internationaux. Après ces résultats probants, le projet SATRAPES se poursuit en vue de la valorisation industrielle des résultats obtenus, avec la participation des entreprises industrielles signataires des conventions signalées, et des mêmes établissements scientifiques et académiques tunisiens et japonais, auxquels est venue s'ajouter la Faculté de médecine de Sousse chargée de procéder aux tests cliniques nécessaires en tant qu'étape dans la voie de l'exploitation industrielle.