Si nombreux de Tunisiens ont choisi de passer le jour férié du 25 juillet à la plage, d'autres ont préféré débuter leur journée sur un rythme zen et une note positive. En effet, ils étaient une vingtaine à se rendre de bon matin à l'ambassade d'Inde pour un cours matinal de yoga et de relaxation. Une expérience riche en enseignements. Il n'est pas encore 7h du matin que les tapis de yoga jonchaient déjà le gazon du jardin de l'ambassade. La musique indienne résonne en fond sonore. Assis en tailleur, l'instructeur de yoga, Daya Ram, salue les présents et commence la séance par des gestes et des postures simples qui deviendront de plus en plus élaborés au fil des minutes. Véritable philosophie et art de vivre, le yoga est une pratique millénaire visant, par la méditation, la respiration et les exercices physiques, à libérer le corps et l'esprit des tensions et à apporter bien-être et réconfort à l'être humain. Adaptée à tout un chacun et regorgeant de bienfaits, cette discipline est pratiquée un peu partout dans le monde et compte des millions d'adeptes, y compris en Tunisie. A Tunis, un groupe de fidèles se réunit quasiment tous les jours aux environs du Belvédère à 6h30 pour une séance en pleine nature. Amine, jeune vidéaste de 28 ans, y va à chaque fois que son emploi du temps professionnel le lui permet. Le jeune homme a déjà passé 3 mois en Inde et semble conquis par cette pratique qui lui apporté sérénité et grandeur d'esprit selon ses dires. Il ajoute à ce propos : « Le yoga fait désormais partie des choses essentielles de ma vie. Il m'a permis d'évacuer tout le stress qui empoisonnait mon quotidien et de me débarrasser de ma négativité. Il m'a apporté la paix intérieure. Je suis beaucoup plus patient. Aujourd'hui, je porte un regard différent sur tout et surtout sur l'existence. Mon corps s'en porte mieux. Mon esprit aussi. Le tout étant d'en faire une habitue quotidienne et d'y croire vraiment». Le yoga a également permis à ceux qui retrouvent régulièrement pour le pratiquer de nouer des liens forts et a donné lieu à une communauté qui ne se limite plus aux séances matinales du Belvédère. En effet, aussi souvent que possible, ils se retrouvent les week-ends pour des randonnées pédestres ou encore des campings en plein milieu de la nature. Chokri est l'un des initiateurs de ces événements. Passionné et fervent défenseur de la nature, il évoque en ces termes leurs rencontres hors de Tunis : «Nous pratiquons l'écotourisme, un tourisme avant tout respectueux de la nature qui nous permet de nous évader le temps d'un week-end, de recharger nos batteries et de faire le plein d'ondes positives tout en changeant d'air. Notre dernier camping s'est déroulé à El Haouaria aux abords d'une ferme magnifique. Notre prochain événement se déroulera en août et nous espérons qu'il aura autant de succès que le précédent». Juste après la séance de yoga du mercredi, les participants ont eu l'occasion d'échanger quelques propos avec l'ambassadeur d'Inde en Tunisie, Prashant Pise, qui a saisi l'occasion pour rappeler que les deux pays entretiennent depuis des années d'excellentes relations. Il a également évoqué les trois grands projets qui seront sous peu réalisés en Tunisie à l'initiative du gouvernement indien. Tout d'abord, un projet de laboratoire d'agriculture, basé à Tunis, qui sera initié sous peu grâce à un partenariat avec le ministère de l'agriculture, des ressources hydrauliques et de la pêche. Il prodiguera une assistance technique aux professionnels du secteur. Deuxième projet, un institut et centre IT de télécommunication dernière génération qui prendra place au Pôle technologique d'El Ghazela. L'objectif, sur cinq ans, est de former 3000 ingénieurs tunisiens. Enfin, dernier projet et pas des moindres, une académie d'aviation civile qui bénéficiera aussi bien aux Tunisiens qu'aux ressortissants des pays africains voisins, principalement francophones. Le budget alloué à ce projet est de l'ordre de 200 millions de dollars selon les déclarations de l'ambassadeur qui a insisté sur un point, à savoir le caractère gagnant-gagnant des projets initiés par l'Inde en Tunisie et en Afrique en général. « Nous ne mettons en place que des projets qui permettent aux deux parties de réaliser des bénéfices et d'en tirer profit », a-t-i conclu à ce propos.