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«Meurtres au paradis» à la folie
Publié dans Le Temps le 08 - 08 - 2018

Pour ceux qui sont un peu comme moi, c'est-à-dire peu mer, peu festivals, peu réseaux sociaux et beaucoup voyages, dans l'espace mais qui n'ont pas vraiment les fonds nécessaires à cela, ou dans le temps (ben ah moins d'avoir une machine à remonter les temps), il y a un moyen simple de s'évader tout en prenant du plaisir: les séries sur Internet en streaming.
Il n'est pas question de piratage, juste le temps de passer un bon moment tout en restant tranquillement à la maison (ou ailleurs) et en se cultivant d'une certaine manière. Oui, en se cultivant, car regarder une série étrangère, c'est apprendre beaucoup sur certaines mœurs et autres pratiques. C'est voir un autre monde. C'est être poussé à faire des recherches pour en savoir plus. C'est aussi rêver. Bien évidemment, il y a aussi les documentaires, mais, personnellement, je trouve que certains d'entre eux, même très intéressant sont,parfois,inaccessibles aux communs des mortels.
Aujourd'hui, je vous emmène à la découverte d'une série britanno-française : «Meurtres au paradis» («Death in paradis», dans sa version originale). Oui, oui les Britanniques et les Français peuvent s'entendent malgré les petits différends par le passé et cette «opposition» est montrée de façon humoristique dans les relations de certains personnages...
Tout est dit dans le titre : c'est une série policière qui se déroule au paradis, non pas le paradis céleste mais un paradis terrestre. N'allez pas y voir une série policière à l'américaine. Bien au contraire ! Tout d'abord, les épisodes sont au nombre de huit par saison et la huitième saison de cette série est actuellement en tournage. Les meurtres non sanglants. Et les enquêtes menées avec un flegme très britannique qui donne un humour «so british», avec une dérision des manières guindées propres au sujet de la couronne.
En effet, le premier inspecteur envoyé sur l'île de Saint-Marie (à prononcer Sainte-Marie, île fictive de nom mais réelle puisque la série est tournée à Deshaies, sur l'île française de la Guadeloupe) est l'inspecteur-chef Richard Poole, interprété par Ben Miller. Malgré la chaleur qui règne sur l'île, il est toujours tiré à quatre épingles et presque tout le temps guindé, ne se concédant que de rares moments de relâchement. Il sera remplacé au début de la troisième saison par l'inspecteur-chef Humphrey Goodman (Kris Marshall), un jeune homme maladroit mais bourré de bonnes intentions, oscillant entre son attachement aux principes britanniques et sa volonté de s'intégrer. L'inspecteur-chef Jack Mooney (Ardal O'Hanlon), succédant aux deux autres, à partir de la saison 5, représente le stade de l'adaptation totale aux us et coutumes des habitants de Saint-Marie. Les trois personnages sont une sorte d'évolution vers l'intégration dans un milieu bien loin du leur. Outre l'inspecteur-chef, l'équipe de la police de Saint-Marien, siègeant dans la ville de Saint-Honoré (nom fictif également) est toujours formée de trois autres personnes : l'agent Dwayne Myers (Danny John-Jules) présent dès la première saison, le sergent Camille Bordey (l'actrice française Sara Martins) remplacée, à la saison 5, par le sergent Florence Cassel (l'actrice française Joséphine Jobert), l'agent puis sergent Fidel Best(Gary Carr) qui laisse sa place, à la saison 4, à l'agent JP Hooper (Tobi Bakare). Puis, il y a deux autres personnages qui prennent de l'importance au fur à mesure des saisons : le commandant Selwyn Patterson (Don Warrington), la bête noire des inspecteurs-chefs, et Catherine Bordey (l'actrice française Elizabeth Bourgine) qui tient le restaurant-bar où se retrouve l'équipe pour les «after-hours» et autres festivités. Sans oublié, le lézard Harry...
L'idée de la série estvenue à son créateur Robert Thorogood suite à un fait divers réel survenu en 2007 aux Caraïbes, qui a amené l'intervention de la police britannique en Jamaïque puisque la victime était anglaise.
Il faut savoir que «Meurtres au paradis» s'inspire, dans son style des intrigues d'Agatha Christie ou des séries telles que «Inspecteur Barnaby», «Arabesque», etc., et que le générique de la série utilise le morceau intitulé «Sunday Shining» de Finley Quaye, tiré de l'album «Maverick A Strike» et datant de 1997.
Mais pour ceux qui ont réellement un besoin d'évasion, la série apporte un dépaysement total grâce au lieu du tournage : mer et nature verdoyante se côtoient et côtoient des habitations entre luxe et architecture créole et autres, rappelant la colonisation et la traite négrière, et des convictions syncrétiques mêlant religion monothéiste et croyances locales et folkloriques. En effet, comme je l'ai écrit plus haut, le tournage a lieu à Deshaies, commune située dans le département français de la Guadeloupe. Cette dernière est composée de deux terres distinctes (Basse-Terre et Grande-Terre), séparées par un fin bras de mer, «La Rivière Salée», qui lui donnent la configuration aux ailes d'un papillon déployé sur l'Océan atlantique, et se trouve à plus de 6500 kilomètres de la métropole dont elle dépend, et est considérée comme un point chaud de la biodiversité.
Il faut savoir que la culture guadeloupéenneest issue du mélange des différentes cultures, entre autres, européenne, africaine, indienne, sud-américaine, et... syro-libanaise.
Voilà comment une série britanno-française nous fait voyager dans l'espace et, parfois, grâce à certains épisodes, dans le temps, tout en restant à la maison. A voir pour se reposer l'esprit à moindres frais, tout en ayant l'esprit rafraîchi à la folie...


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