Les violences perpétrées contre le personnel dans le service des urgences ne cessent de se multiplier. Le nombre d'agressions qui y sont commises est de plus en plus inquiétant. La plupart des actes de violence sont l'œuvre de familles de patients ou de leurs accompagnateurs. C'est le cas des infirmiers, médecins et employés de l'hôpital Grombalia, qui ont tenu mercredi un sit-in devant leur établissement pour protester contre la violence dont a été victime une médecin. En effet, un patient qui s'est présenté avec son bébé a agressé une médecin. Cet incident qui a poussé les infirmiers à crier « basta » exigeant du ministère de réagir et de trouver des solutions concrètes pour les protéger. Pas plus loin, à l'hôpital Mohamed TaherMaamouri à Nabeul, le surveillant général a été agressé par deux personnes lui causant des fractures .Cette violence est devenue un phénomène très répandu dans nos hôpitaux . Plusieurs procès pour violence contre médecins et cadres administratifs ont été intentés par le ministère de la Santé depuis la Révolution.Cette violence n'est plus verbale. Elle est devenue physique. Elle consiste ici en une intrusion d'éléments extérieurs dans les établissements hospitaliers et surtout les urgences. Deux types d'actes sont les plus répandus : une violence individuelle, très généralement verbale, de la part d'un patient à l'encontre d'un médecin ou d'un autre membre du personnel médical, et une violence groupale sous la forme d'un chahut d'un médecin ou bien d'une destruction de matériel. Devant l'inquiétude suscitée par cette violence, les médecins sont entrés à maintes reprises en grève en signe de protestation contre ces brimades qui portent atteinte au statut du praticien et à l'intégrité de l'établissement médical. Ils ont exprimé leur indignation dans la détérioration du climat d'insécurité sévissant dans plusieurs hôpitaux.La violence envers les médecins inquiète particulièrement la profession.