«Ce n'est pas assez de dire un bon mot, il faut le répandre et le semer partout » Montesquieu Au palais de justice: Ambiance festive sur fond d'inquiétudes Poignées de mains, accolades, et échanges de chaleureuses salutations, telle a été l'ambiance au palais de justice entre avocats dont la joie de se retrouver était quelque peu ternie par leurs inquiétudes quant aux menaces qui pèsent sur le monde de la justice, et cette dissension allant crescendo avec le corps des magistrats frisant la discorde. Pour cause, une attitude incompréhensible de part et d'autre, qui ne sert nullement la justice ni ne préserve les droits et les libertés et dont seul le justiciable subit les conséquences. En effet entre les magistrats et les défenseurs de la veuve et de l'Orphelin, les sons de cloche diffèrent Bâtonnier de l'ordre des avocats Le bâtonnier semblant, on ne peut plus pessimiste, a déclaré dernièrement que «la nouvelle année judicaire n'augure de rien de bon, à cause de l'insécurité et le manque d'effectifs et de coordination dans les tribunaux ainsi que la lenteur dans le traitement des grandes affaires de corruption et de terrorisme». AMT : Campagnes de dénigrement dénoncées Pour sa part l'association des magistrats tunisiens(AMT) a dénoncé dans un communiqué du 18 courant, «les multiples campagnes de dénigrement des magistrats visant certains nommément, et ce, que ce soit à travers des réseaux sociaux ou des médias tout azimut. Elle a appelé le procureur de la République de poursuivre en sa qualité de garant de l'ordre public, tous ceux qui portent atteinte à la dignité et à l'intégrité des magistrats, par leurs campagnes fallacieuses et non fondées, n'ayant rien à voir avec la liberté d'expression. CSM: Appel à une réunion d'urgence, avec les procureurs généraux Des membres du conseil supérieur de la magistrature (CSM) ont appelé à une réunion d'urgence avec les procureurs généraux afin de prendre les résolutions qui s'imposent contre tous ceux qui mènent des campagnes de dénigrement contre certains magistrats, dont notamment la présidente du CSM. Les justiciables quant à eux , venus, qui pour voir l'issue d'une requête qu'il a déposée voilà un mois, qui pour s'assurer s'il n'est pas redevable, à quelque titre que ce soit, d'une somme d'argent à la recette des finances, sont les derniers à connaître d'où vient le vent, et s'il s'agit d'une simple brise ou d'une fortetempête. Le Cabinet de Me Basma Khalfaoui dévalisé ? L'avocate et veuve du martyr Chokri Belaïd a déclaré que les locaux de son cabinet ont été saccagés avant-hier, et des boîtes d'archives où sont classés des documents relatifs à l'affaire d'assassinat de son époux ont été dérobées. Elle a précisé en outre que des documents comptables ont été également volés. «C'est un vol doublé d'un acte de vandalisme, ces énergumènes ayant même arraché la faïence de la salle de bain» a-t-elle ajouté. Ce genre d'acte tout à fait classique, n'est pas le premier dans son genre, pour les avocats qui sont dans le collimateur. Certains cabinets ont été même incendiés durant l'ancien régime à l'instar de celui du ténor du Barreau, feu Me Abderrahmane El Hila. Au tribunal de Tunis : Transgenre et amalgame Vendredi le tribunal de première instance a examiné une affaire dans laquelle l'accusé est un transgenre. Il a été arrêté par la police suite à une altercation entre trois personnes dont l'accusé qui selon son avocate a été le seul à avoir été arrêté. Est-ce à cause de son apparence et de son physique? C'est l'amalgame qu'il faut se garder de faire bien que le doute soit permis. Cela dit, le policier affirme qu'il a arrêté l'intéressé pour outrage et abstraction faite de son apparence physique. Là aussi l est difficile de se faire une idée précise car le policier est sous serment et il ya sa parole contre celle de l'accusé, lequel affirme qu'il n'y a eu aucun outrage de sa part. C'est au tribunal que revient de trancher en fonction des éléments du dossier et de l'intime conviction du juge. En tout état de cause l'accusé a été libéré, et l'affaire renvoyée pour la fin du mois prochain.