«On peut pardonner, mais oublier, c'est impossible». Honoré De Balzac Au Palais de justice: Tohu-bohu à la salle des pas perdus Les vacances judiciaires battent leur plein, et pourtant c'est toujours la foule au palais, et le tohu-bohu à la salle des pas perdus, justiciables et avocats se croisant, les uns à la recherche de leur salle d'audience, les autres voulant rattraper une affaire avant d'être appelée, afin de ne pas risquer la radiation de ladite affaire du rôle. Avec la chaleur caniculaire, les défenseurs de la veuve et de l'orphelin obligés d'enfiler la robe, ont le flemme de la fermer et s'arrangent afin d'éviter les remontrances éventuelles du tribunal, en camouflant le tout par la bande de de tissu blanche portée en guise de cravate. Au fait savez-vous que le port de la robe en France, qui était purement et simplement une soutane de religieux, n'a été réglementé par une loi qu'en 1971 ? En Tunisie, durant la période coloniale, à côté des avocats défenseurs devant le tribunal (actuel palais de justice ) les « oukils » qui défendaient les autochtones devant le Diwan, compétent dans les affaires matrimoniales et d'héritage, ne portaient pas de robe. A l'aube de l'indépendance, et une fois la profession unifiée et les oukils assimilés aux autres avocats, le port de la robe devenait obligatoire. AMT : L'intégrité des magistrats menacée Dans son communiqué du 28 juillet dernier, l'Association des magistrats tunisiens (AMT) déplore les différentes agressions dont a fait dernièrement l'objet le juge d'instruction au cabinet 17 du tribunal de première instance de Tunis, qui lui a communiqué un certain nombre de documents établissant ces agressions. Elle a contacté de ce fait la présidente du tribunal de première instance de Tunis, ainsi que le procureur de la République près le même tribunal, et l'avocat général près la Cour d'Appel, en vue de prendre les mesures qui s'imposent. En attendant l'AMT dénonce énergiquement toute agression qui a pour cible les magistrats, et appelle l'attention du Conseil supérieur de la magistrature, afin de mieux s'impliquer pour la protection des magistrats et la préservation de la justice de tout ce qui peut nuire à son image et entraver son bon fonctionnement. AJMT s'en prend au bâtonnier des avocats Mourad Messaoudi , président de l'association des jeunes magistrats (AJMT) a dénoncé « les accusations de corruption proférées par Ameur Meherzi, bâtonnier des avocats à l'encontre des magistrats, et sans aucune preuve tangible, corroborant ses allégations ». Raison pour laquelle, ajouta-t-il, « l'AJMT a adressé une demande au procureur en vue de sa poursuite pour dénonciation calomnieuse. Cela relève du principe de l'opportunité des poursuites, pour des délits d'ordre public, sur le fondement duquel il est en mesure d'engager toute procédure qu'il juge utile de lui-même et sans besoin qu'il soit saisi d'une plainte par une tierce partie, à cet effet. Faute de quoi c'est l'Association elle-même qui déposera une plainte contre Ameur Meherzi dans ce sens. Cour de Cassation : Récusation d'un juge Dans l'affaire Sabeur Lâajili, un recours a été formulé par l'avocat de ce dernier devant la Cour de cassation, dans l'affaire de complot contre la sureté de l'Etat dont est accusé son client, et ce, conformément à la procédure tendant à s'opposer contre toute décision de la chambre d'accusation. Or la présidente de la chambre de vacation près la Cour, désignée pour examiner le bien fondé de l'opposition, a été contestée par l'avocat de l'intéressé, qui a formulé une demande de récusation, au motif qu'elle a déjà fait partie de la chambre devant laquelle l'affaire était pendante. Gharsalli dans l'impunité ? L'avocat de Sabeur Laâjili a également déclaré que dans cette même affaire de complot contre la sûreté de l'Etat , le juge d'instruction n'a pas émis de mandat de recherches contre Najem Gharsalli impliqué dans la même affaire, après que le mandat d'amener lui est retourné infructueux. C'est ce qui a fait dire au président de l'association des Magistrats Tunisiens, Anas Hamadi,(AMT) dans une déclaration aux médias que la mise à exécution des mandats de dépôt, et des jugements prononcés généralement par la justice ne sont pas appliqués et « que la justice militaire a fait pleinement son travail, la non application des procédures judiciaires revient au ministre de l'Intérieur et à l'Exécutif. Ajoutant que « Cette affaire est assez louche, étant donné que l'Exécutif a montré qu'il peut arrêter n'importe qui, qu'il soit en Tunisie ou à l'étranger, mais dans l'affaire de Najem Gharsalli la situation n'est pas normale ». Ces nobles figures qui nous quittent Nous faisons part du décès : -De la mère de Me Yadh Âmmar avocat à Tunis La défunte a été inhumée le 28 juillet au cimetière du Jellaz -De la mère de Me Radhia Nasraoui avocate à Tunis La défunte a été inhumée le 4 août courant, au cimetière du Jellaz Puisse Dieu Le Tout Puissant, leur accorder Son infinie Miséricorde et les accueillir en Son Eternel Paradis.