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Des «IPCD talks» comme formations
Publié dans Le Temps le 06 - 10 - 2018

La troisième journée internationale de l'accès universel à l'information a été célébrée le 27 septembre dernier à la salle de l'Opéra de la Cité de la Culture, sur initiative de l'UNESCO, à travers des «IPCD talks».
Le Programme international pour le développement de la communication (PIDC) de l'UNESCO a choisi la Tunisie pour ses «IPCD talks» 2018, soit des débatsautour du thème «De meilleures lois et pratiques pour des sociétés ouvertes : dynamiser le développement durable à travers l'accès à l'information ».Les débats du PIDC sont, en fait,«une série d'événements organisés qui visent à initier une discussion à l'échelle de la planète sur les manières existant pour favoriser des sociétés ouvertes et envisager de meilleures lois et pratiques dans le domaine de l'accès à l'information».Il est à noter que c'est la première fois que l'UNESCO organise les «IPCD talks» en dehors de son siège parisien.
Qu'est-ce que le PIDC ? L'UNESCO en donne cette définition : c'est «le seul forum multilatéral du système des Nations unies ayant pour objectif de mobiliser la communauté internationale pour débattre et assurer le progrès des médias dans les pays en développement. Non seulement ce Programme apporte une assistance aux projets relatifs aux médias, mais il vise également à établir les conditions favorables à l'essor de médias libres et pluralistes dans les pays en développement (…) Le PIDC a distribué quelque 100 millions de dollars pour plus de 1500 projets dans plus de 140 pays en développement et pays en transition».
Liberté d'expression, mais attention…
Les buts et objectifs du Programme international pour le développement de la communication sont, entre autres, de «soutenir le pluralisme des médias», «promouvoir la sécurité des journalistes» et «renforcer les capacités des journalistes et des gestionnaires des médias».
Dans un message qu'elle a adressé, Albana Shala,présidente du PIDC, a déclaré que «l'accès à l'information est un droit fondamental. Il est également vital pour la mise en œuvre de tous les droits de l'homme, car sans accès à l'information, nous ne sommes pas en mesure de prendre des décisions éclairées».
Il faut toutefois que cette information soit objective. En effet, dans certains pays en développement ou en transition, cette information est souvent tronquée et peut être très mal interprétée par des esprits qui n'ont pas les outils nécessaires ou la capacité d'analyse, voire de critique. Malheureusement, on a eu et on a encore des exemples chez nous, avant et après la révolution, périodes durant lesquelles l'information était et est «ingurgitée» sans dissection. En Tunisie, nous avons un problème au niveau de l'éducation de et à l'information.Car informer n'est pas raconté ce qui n'est pas. Informer est aussi être et resté objectif et neutre, tout en apportant des preuves tangibles pour argumenter et/ou attester de l'information. Chez nous, nous avons accès à l'information, cependant cette information –nous employons le mot générique– sert plus à la manipulation des masses qu'à l'information elle-même, surtout au niveau politique… La Tunisie n'est pas le seul pays à être dans ce cas, d'ailleurs Albana Shala l'a souligné dans son message : «À l'ère de la "désinformation", il est primordial que l'éducation aux médias et à l'informatique accompagne celle d'accès à l'information et que les personnes puissent vérifier elles-mêmes les informations et disposer de médias de confiance, solides et pluralistes (…)».
Vers l'émancipation
Même si feu Kofi Annan, ancien secrétaire général des Nations Unies et prix Nobel de la Paix 2001, a déclaré que «l'information et la liberté sont indivisibles», il faut déjà expliquer à beaucoup ce qu'est la liberté. Malencontreusement, chez nous, nombre de personnes confondent «liberté» et «anarchie», oubliant que la «liberté» est, également, soumise à des règles et à des lois.
Pour Nadia Al-Sakkaf, première femme ministre au Yémen, l'accès à l'information est une forme d'affranchissement pour la gent féminine, puisqu'elle a déclaré que «pour les femmes en particulier, c'est un outil important car si l'information donne du pouvoir, alors l'accès à l'information est une forme d'émancipation». Certes, accéder à l'information peut permettre aux femmes dans les pays à tendance patriarcale et «patriarche» cette «délivrance» du joug masculin, puisque la femme peut penser et analyser par elle-même sansavoir besoin du truchement d'un homme. Heureusement, en Tunisie, la femme s'est émancipée depuis belle lurette. Elle a accès à l'information grâce à la radio, à la télé, aux journaux (pour celles de l'ancienne génération qui savent lire), à l'Internet, et au… marché. Aucune ironie là-dedans, mais un fait réel. Les marchéssontdes endroits dans lesquels l'information circule. Il suffit qu'une personne parle de ce qu'elle a vu, comme information, à la télé ou entendu à la radio la veille pour que tous ceux qui font leurs courses le matin soit au courant. C'est un phénomène social qui existe depuis tout temps. Cependant, on connaît les conséquences du bouche à oreille…
Des panélistes de tout horizon
Pour «démontrer que l'accès du public à l'information, ainsi que le renforcement des institutions médiatiques et de la société civile qui garantissent cet accès, sont la clé de la réalisation des objectifs de développement durable» (ODD), «montrer comment les médias libres, indépendants et pluralistes, les TIC et la société civile peuvent contribuer au suivi des progrès accomplis dans la réalisation des ODD de manière créative, accessible et innovante» et «encourager les Etats membres à établir ou renforcer les mécanismes d'autorégulation chargés d'effectuer le suivi structurel ou de rendre compte de la mise en œuvre de l'accès du public à l'information et des objectifs de développement durable», des panélistes de tout horizon ont été conviés à participer aux«IPCD talks», tels Albana Shala (Albanie), Imed Hazgui (Tunisie), Moez Chakchouk (Tunisie), Christiaan Triebert (Pays-Bas), Mante Makauskaïite et Jevgenija Kovaliova (Lituanie),Amel Karboul (Tunisie), Andrew Jaspan (Australie), Emmanuel Letouzé (France/Etats-Unis) ou encore Aniruddha Bahal (Inde), et sont intervenus, chacun dans sa spécialité, sur des sujets, entre autres, comme «l'accès à l'information comme facteur d'égalité entre les sexes», «autonomiser la jeunesse nigériane grâce aux TIC», «Le journalisme, la clé pour des citoyens bien informés», «la contribution du journalisme d'investigation au rétablissement de la paix et de la justice» ou encore «des solutions concrètes pour l'accès à l'information fiable».
Il est à noter que, parallèlement à ces «IPCD talks» en Tunisie, huit événements régionaux devaient être organisés en Afghanistan, en Colombie, en Gambie, en Jordanie, en Malaisie, en Namibie, au Pakistan et en Palestine.


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