Le match retour de la ligue des champions d'Afrique, disputé entre l'Espérance Sportive de Tunis et Primeiro De Agosto mardi soir, a été marqué par des affrontements violents entre les supporters et les forces de l'ordre. Selon Nessma TV, 18 agents de la sécurité ont été blessés. Cinq d'entre eux ont été transportés à l'hôpital de Ben Arous. Hier matin, le porte parole du Ministère de l'Intérieur, Sofien Zâag, a déclaré à Mosaique FM, qu'il y a eu finalement 38 blessés dont quatre grièvement au niveau de l'oeil, du bras et de la jambe suite aux jets de fumigènes. Il a ajouté que douze supporters ont été arrêtés. Certains d'entre eux pour détention de stupéfiants ou pour braquages. Quand on perd, on casse ! quand on gagne, on casse ! Il est clair aujourd'hui que les gradins ne sont plus occupés par les puristes. Il est évident, que la majorité des supporters qui fréquentent les stades, n'ont aucune passion à assouvir, sauf celle de la casse et des braquages. De nos jours, le fait d'aller au stade, est un risque plus que certain. Que dire alors, d'un stade isolé, comme celui de Radès, endroit privilégié des énergumènes pour passer à l'action, sans la moindre appréhension. En effet, ce qui s'est produit, vendredi, durant d'abord, puis après le match « EST – Primeiro de Agosto » fait franchement, honte . Ces images retransmises en direct sur le petit écran, suivies notamment par tous les intéressés par le football en Afrique , risqueraient fort d'apporter des préjudices à l'Espérance, en premier lieu. Prions Dieu pour qu'elle ne soit pas privée de ses supporters lors de la finale retour, contre Al Ahly du Caire. Cela dépendra, des rapports de l'arbitre et du commissaire du match de cette demi-finale, face aux Angolais de Primeiro de Agosto. Un intrus, parmi le public, ayant eu l'audace de pénétrer dans le terrain, en plein match. Des fumigènes pleuvaient de partout ayant provoqué , à un certain moment, une invisibilité presque totale, ce qui aurait pu amener l'arbitre Sikazwe à arrêter le jeu, pour un laps de temps. Concernant le bilan des affrontements entre les supporters et les agents de l'ordre est assez lourd, , avec 38 blessés dont 4 grièvement, 12 supporters ont été arrêtés. Certains d'entre eux pour détention de stupéfiants ou alors pour braquages ! Quand on minimise les effets néfastes des stupéfiants, et même de les tolérer , puisque ces produits, sans la moindre appréhension, circulent entre les jeunes (Lycéens, étudiants, chômeurs, etc…) il est normal qu'on devait s'attendre à ce genre de dépassements. Et ça va être pire si des mesures draconiennes ne seront pas prises pour éradiquer à jamais, ce fléau. Les stupéfiants, notamment chez les adolescents et les jeunes, circulent librement. C'est un marché prolifique et rentable qui ne nécessite pas d'efforts pour l'écoulement de ces produits. Il suffit de s'apercevoir, des activités louches d'un bon nombre de jeunes marginaux, devant les lycées, les cafés, qu'ils soient dans les quartiers chics ou populaires, pour se convaincre des dangers qui guettent notre société et l'avenir de notre jeunesse. Ceux qui ont permis une certaine tolérance à la consommation de ces produits destructifs, n'ont qu'à méditer longuement sur les méfaits de cette « permission » accordée sans la moindre réflexion , sur les conséquences. Désormais, croisons les doigts, dans l'attente d'une réaction de la CAF. Si une quelconque mesure va être prise, s'est bien la faute au public, puisque, quand on perd, on casse, et quand on gagne on casse ! Les raisons ? On les a bien évoquées. Ne dites surtout pas que les jeunes exploitent, les mouvements de foule pour se défouler et se décharger ne tant soit peu, de la pression quotidienne, qui pèse sur leurs épaules. Non, les jeunes d'aujourd'hui, comparaison faite avec ceux des trois premières décades après l'indépendance, ont la chance de vivre dans des conditions bien meilleures où tout demeure à leur portée grâce à l'apport inconditionnel et permanent de leurs parents. Autrefois, les jeunes se suffisaient de ce qu'on leur donnait, sans piper le moindre mot pour exiger ceci ou cela. Sans éprouver la moindre frustration, ni souffrance, et pourtant, ils étaient heureux certes, mais surtout éduqués. Donc, toute la différence est là. Ce n'est pas une question de riche ou de pauvre ! Au risque de nous répéter, nous insistons sur le terme éducation. Autrefois, l'homme pauvre, celui qui-vit dans la nécessité ne trichait pas, aujourd'hui, ce sont les riches qui volent ! Car, on vit dans une société qui n'accorde plus aucune importance aux valeurs. Ce qui s'est passé vendredi à Radès, n'est qu'un échantillon de cette violence qui domine nos rapports au quotidien entre nous autres Tunisiens. Les nerfs à fleur de peau, des rixes pour des raisons banales. Une haine gratuite et inexplicable, une équation indéchiffrable pour les sociologues les plus huppés et les psychologues les plus chevronnés ! Néanmoins, les remèdes existent. C'est simple, il suffit d'appliquer vigoureusement et rigoureusement, la loi, car pour les casseurs, l'impunité est une motivation pour accélérer le rythme de leurs activités ignobles et demeurer fidèles au mauvais chemin. Ça, c'est du ressort des autorités qui doivent penser à la Tunisie de demain. D'abord, il faut se demander si les autorités ou les partis politiques songent vraiment aux perspectives d'une Tunisie prospère et modèle, à tous les niveaux ?