La ville de Marrakech au Maroc a son festival et non pas des moindres… Pourquoi pas, la ville de Tozeur, une région aux paysages singuliers et à la lumière saisissante ? Rappelons nous de « Star Wars » de George Lucas, « Le patient anglais » d'Anthony Minghella, ou « Indiana Jones et les aventuriers de l'arche perdu » de Steven Spielberg, parmi les films les plus connus et grâce auxquels, le Sud tunisien a été mis en avant ; les décors naturels ainsi que les villages de Tataouine, Tozeur, Nefta… et leurs architectures atypiques exposées aux yeux du monde. En effet, le Sud tunisien va abriter du 05 au 08 décembre 2018, la première édition de Tozeur International Film Festival, grâce au dévouement et à l'engouement, d'un comité constitué de quatre membres : Hamida Mrabet présidente du festival, Sami Mhenni, directeur du festival, Kamel Laabidi, président de l'Association des Amoureux d'El Jerid, et Abderrazak Chraiet, président d'honneur de l'association. Une plateforme cinématographique Quel est le but du festival ? Quelles sont ses spécificités et ses caractéristiques ? Et quelle sera sa retombée sur la région? s'est demandé Hamida Mrabet, présidente du TOIFF, au cours de la conférence de presse tenue mardi denier, à la Cité de la Culture, en présence de nombreux représentants des médias. En organisant ce festival, dit-elle, nous avons l'intention de faire de Tozeur, une plateforme cinématographique de renommée, dont la réputation n'aura rien à envier à celles de Cannes, Marrakech ou Alexandrie. L'idée a vu le jour avec la concertation de personnes de la société civile, de natifs de Tozeur, et de quelques amoureux de la ville, mais surtout, grâce au soutien et à l'appui des ministères de la Culture et du Tourisme, qui n'ont ménagé aucun effort pour le lancement dudit événement. Pourquoi Tozeur ? C'est selon la présidente du TOIFF, une région qui a son histoire et ayant fait ses preuves dans le domaine du cinéma ; une station de tournage dans la mesure, où des bookers, (sociétés internationales de repérages), seront invités afin de promouvoir les métiers du cinéma, en impliquant les jeunes de la région. Objectifs ambitieux « Ce pari est audacieux, ajoute Hamida Mrabet, mais nous y croyons, et nous nous engageons à nous donner les moyens de le réaliser … cette première édition est le début d'un investissement aux objectifs ambitieux que nous espérons développer d'année en année, ce qui assurera l'utilité et la pérennité de notre manifestation cinématographique ». Tozeur International Film Festival n'est pas un festival sélectif, ni de Jet Set, Stars, strass et paillettes… Il y aura certes, le tapis rouge pour fêter un festival distingué, en faisant participer en premier, les jeunes de la région, à travers des workshops , et rencontres entre producteurs, acteurs et amoureux du 7ème Art. Programme et Jurys Sami Mhenni, directeur du TOIFF, estime quant à lui, que le Sud tunisien est une zone sinistrée, d'où l'idée de créer ce festival qui consiste à faire revivre la région et la doter d'une bouffée d'oxygène, en augmentant non seulement les chances d'emplois, mais aussi, la croissance économique dans la région. Il annonce par ailleurs, que cette première édition présentera plus de 350 films, répartis en trois sections compétitives, d'œuvres de fiction et documentaires, réalisés entre 2017 et 2018. De ce fait, trois Trophées seront remis aux différents gagnants par catégorie, qui se verront attribuer le Scorpion d'Or. Le Jury (courts et longs métrages fictions), est composé de Souad Ben Slimane (Tunisie), Vincent Malausa (France), Lana Al Joundy (Syrie), Mario Garefo (Italie), Saad Chakali et Lotfi Bouchouchi, ( Algérie ). Quant au jury documentaires, il réunit les Tunisiennes : Olfa Chakroun, Henda Haouala et Meriam Azizi, (Tunisie). En l'absence de salles de cinéma, dignes de ce nom, les différentes projections auront lieu aux hôtels, Palm Beach, Ras El Ain, et à Dar Chraiet, sans oublier celles gratuites pour le grand public, au cœur même de la ville de Tozeur. Outre le film d'ouverture, « La Profezia dell'Armadillo » d'Emanuele Scaringi, (Italie), les films en compétition longs métrages, sont : « Writing on snow » de Rashid Mashraoui, (Palestine), « Regarde- moi » de Nejib Belkadhi, « Weldi » de Mohamed Ben Attia, (Tunisie), « Les derniers jours d'une ville » de Tamer El Said (Egypte), « Volubilis » de Faouzi Bensaidi, (Maroc), « Les Eternels » de Zhao Tao (Chine), et « Monsieur » de Rohena Gera (Inde). Les films en compétition courts métrages sont: « Aya » de Moufida Fedhila, « Astra » de Nidhal Guiga, « Brotherhood » de Meryam Joobeur et « Black Mamba » d'Amel Guellaty, (Tunisie). Et les films documentaires en compétition : « Couscous, les graines de la dignité » de Habib Ayeb, « La Révolution » de Teycir Ben Naser, « La voie normale » d'Erige Sehiri, « Papa Hédi, The man, behind the microphone » de Claire Belhassine, « Fais soin de toi » de Lakhdar Tati, et « Nabdh Al Abtal » de Hind Bensari. Sans oublier de nombreux autres films tunisiens et étrangers qui feront le bonheur des cinéphiles dans la région de Tozeur, où tous les citoyens des différentes régions du pays, seront les bienvenus, nous dit-on. Souhaitons tout le succès au nouveau né dans le domaine du cinéma… Un petit festival qui deviendra Grand au fil des sessions… Bon vent !