Fatma Mseddi demande des clarifications sur les collectes liées à la flottille Soumoud    Flottille Al Soumoud: 18 navires prennent le large vers Gaza    Enthalpie et âme: une poétique de l'énergie vitale    L'élection de Boubaker Bethabet suscite l'émotion de Sonia Dahmani    Amazonie : en 40 ans, une perte de végétation équivalente à la France    Rentrée scolaire en Tunisie : l'Institut de nutrition en première ligne contre l'obésité infantile    Transports publics : suivez bientôt itinéraires et horaires sur mobile !    Ooredoo apporte espoir et sourires à 400 enfants de Kafel Elyatim pour la rentrée scolaire    Nafti à Doha : la Tunisie au Sommet arabo-islamique    Hadidane sur la révision de la note tunisienne : entre crédibilité renforcée et fragilités persistantes    Quelque chose se passe (2)    Inédit : Naissance d'une Encyclopédie de Science Politique en Tunisie    UAF: le président de la FTF Moez Nasri élu président de la commission d'appel    Hydrocarbures : recul de la production de pétrole et de gaz, hausse de la demande nationale    Les recettes touristiques et les revenus du travail en mesure de couvrir 120% de la dette extérieure    Education : la rentrée scolaire s'accompagne de plusieurs mesures concernant les espaces scolaires    Enda poursuit l'expansion de son réseau et ouvre sa 110ème agence à Skhira Sfax    ESET Research découvre PromptLock, le premier ransomware piloté par l'intelligence artificielle    L'USBG – se fait renverser à la fin : Un scénario fatal !    Lutter contre le harcèlement sexuel des enfants et adolescents : Le FTDES publie deux guides numériques    Slim Kacem : « La Tunisie est sur la bonne voie pour revenir aux fondements de l'école de la République »    Intérieur : opération coup de poing contre les réseaux illégaux de monopole et de spéculation    Rentrée scolaire : semer le savoir, éradiquer la corruption    Rentrée scolaire 2025–2026 : l'ASR appelle à appliquer la loi relative à la "Zone 30" et sécuriser le périmètre des écoles    Courir pour Gaza : Un ultramarathon de solidarité à travers la Tunisie    Sami Rachikou : plus de cent dealers arrêtés aux abords des établissements scolaires en 2024    Ben Arous : la Garde nationale interpelle l'homme impliqué dans le braquage d'une banque    Ons Jabeur en passe d'ouvrir une nouvelle académie pour jeunes talents à Dubaï    L'administration profonde freine la réforme du Code du travail en Tunisie, selon Youssef Tarchoun    Marwa Bouzayani en Finale du 3000m Steeple aux Mondiaux d'Athlétisme !    Météo : nuages et pluies faibles attendues    Séisme de Magnitude 5,7 Secoue l'Assam en Inde    MONDIACULT 2025-Tunis accueille les « Indicateurs Culture 2030 de l'Unesco »    Dar El Kamila à La Marsa ouverte au public pour les Journées européennes du patrimoine 2025    Un faux fusil d'assaut braqué sur la police, mandat de dépôt contre le suspect    Le Président Abdelmadjid Tebboune nomme Sifi Ghrib Premier ministre    Gaza: départ du premier navire tunisien de la flotille de la Résilience    Abdelaziz Kacem: Le poignard d'Esmeralda    Hommage posthume à Fadhel Jaziri : deux jours de commémoration pour son quarantième jour de décès    Hannibal Mejbri offre un immeuble estimé à un million de dinars à SOS villages d'enfants    L'artiste Wadi Mhiri décédé à l'âge de 60 ans    JCC 2025 : ouverture des inscriptions pour la section "Cinéma du Monde" jusqu'au 10 octobre    Exposition l'objet de Majed Zalila : Bizarre, Bizarre    Les trois savants auxquels Abdelmajid Charfi témoigne de sa profonde reconnaissance    Sidi Bou Saïd : la Tunisie accélère le dossier d'inscription à l'Unesco    Le futur champion tunisien Rami Rahmouni sur le point d'être naturalisé en Arabie Saoudite    La FIFA donne raison à la Fédération tunisienne : les joueurs avertis !    La Tunisie valide son billet pour la Coupe du monde 2026 grâce à Ben Romdhane    







Merci d'avoir signalé!
Cette image sera automatiquement bloquée après qu'elle soit signalée par plusieurs personnes.



La récupération devient flagrante
Publié dans Le Temps le 19 - 12 - 2018

Ce jeudi 13 janvier 2011, à la veille de la journée historique de vendredi 14 janvier 2011, avec le couvre-feu instauré, tout le monde, dans le Grand Tunis, chargé de lourdes provisions, rentrait en hâte, chez eux, se mettre en sureté. Tout près, des jeunes tunisiens anonymes, cagoulés et à visage découvert, affrontaient avec des pierres et des projectiles divers, aux alentours du Parc Habib Thameur, en plein Centre-ville de la capitale, les policiers armés de fusils d'assaut de l'ancien régime, qui tiraient sur eux à bout portant.
C'était l'un des derniers carrés de ces jeunes tunisiens révoltés, sortis, spontanément, un peu partout en Tunisie, en cette fin de l'année 2010, combattre, à eux seuls, les mains nues, l'injustice et la tyrannie à travers leurs symboles représentés par la police et la gendarmerie.
En l'espace d'une vingtaine de jours, tout l'édifice qu'on croyait imprenable s'était écroulé.
Mais, voilà qu'aussitôt rassurés du départ forcé du maître des lieux, les charognards à l'affût se sont précipités de partout pour se partager les restes.
Au début cynique, la récupération de l'historique révolution tunisienne du 14 janvier 2011 par la nouvelle classe d'arrivistes est devenue, aujourd'hui, flagrante. L'un des plus grands bénéficiaires, le mouvement islamiste Ennahdha vient de le déclarer, ouvertement, prétendant dernièrement en être le ferment et le détonateur.
Ce mouvement ne pouvait pas s'attribuer une quelconque participation active. Ses leaders se la coulaient alors douce dans des hôtels et des résidences de standing à l'étranger, tandis que leurs troupes étaient emprisonnées, suite à des condamnations par la justice pour complot et atteinte à la sureté de l'Etat.
Ironie du sort ! Par ce renversement des valeurs fréquent dans l'histoire humaine, le président de la république, Béji Caïd Essebsi, à qui revient le mérite incontestable, en tant que premier ministre à l'époque, d'avoir canalisé pacifiquement le soulèvement populaire tunisien vers l'instauration d'un Etat démocratique, est aujourd'hui «diabolisé». Ce fut l'espace d'une année. On lui devait aussi l'endiguement de la tentation totalitaire montrée par Ennahdha, au lendemain de son triomphe dans les premières élections générales réellement démocratiques en Tunisie, organisées fin 2011.
Quoique totalitariste, Bourguiba avait néanmoins raison de se méfier de la démocratie formelle électoraliste se fondant sur la manipulation démagogique des peuples, mais à ces défauts, la démocratie tunisienne naissante, outre la dilapidation des richesses nationales, a su cultiver, avec un art particulier, l'immoralisme et la médisance.


Cliquez ici pour lire l'article depuis sa source.