- Huit ans après la Révolution, tous les partis politiques, surtout ceux de la Gauche moribonde, croient qu'ils peuvent influencer les citoyens pour descendre dans la rue… Toutefois, le peuple en a assez et ne veut plus des dirigeants qui ne présentent pas de solutions à même de sortir le pays de la crise dans laquelle il se débat. Mais, rien ne pointe à l'horizon et le marasme désespérant a, toujours, le maître-mot dans un pays exsangue. Les leaders de partis de gauche ont, encore, la chance d'apparaître sur les plateaux TV, pour présenter des idées et des programmes vraiment ridicules et, leur impuissance aidant, ils tentent, sans conviction, de mobiliser les masses qui ne sont plus mobilisables, surtout qu'ils n'ont pas de bases solides pour exécuter leurs programmes. Sans se prendre au sérieux, le secrétaire général du parti des travailleurs, Hamma Hammami, a indiqué que le pouvoir en place avec ses différentes composantes, a entrainé le pays dans la crise touchant tous les secteurs, ce qui est une lapalissade, surtout qu'Ennahdha, avec toutes ses magouilles, mène, actuellement, la danse de la mort.. Un pouvoir, a-t-il ajouté, servant les intérêts des lobbies de corruption, des mercenaires et des institutions financières internationales qui ne peuvent être confrontés qu'en descendant dans la rue pour manifester pacifiquement, tel que prévu dans la Constitution, et à travers la mobilisation des efforts "pour en sanctionner la politique lors des prochaines élections". Le pouvoir en place est responsable de la "situation critique" du pays, a insisté Hamma Hammami dans une déclaration en marge du démarrage des travaux du 5ème congrès du Parti des Travailleurs qui se tient du 19 au 23 décembre à Hammamet sous le slogan "Vers la révolution". Une situation, a-t-il précisé, qui a conduit son parti et le Front populaire à œuvrer à rassembler les forces nationales pour exercer une pression de la rue et "balayer le pouvoir en place". Selon le secrétaire général du parti des travailleurs, le climat de tension dans le pays est un cadre propice pour l'émergence d'une "nouvelle phase de la révolution" et montre le besoin d'un changement radical dans le pays pour réaliser les aspirations de toute une génération, s'agissant de la souveraineté nationale, la liberté, la démocratie, l'égalité, le développement, le bien-être et la justice sociale. Pour Hamma Hammami, appeler à descendre dans la rue comme l'a fait le Front populaire, est en partie une revendication démocratique, surtout que la protestation pacifique et civile dans un cadre institutionnel et dans la rue est garantie par la Constitution. Un droit ayant permis, selon lui, de faire tomber la dictature et les gouvernements qui n'avaient pas tenu leurs promesses. Toutefois, s'est-il ravisé, l'appel à descendre dans la rue doit être organisé selon un programme et des objectifs fondamentaux s'articulant autour d'un "Etat civil et démocratie sociale". Sur le poids électoral du Front populaire, Hammami a déclaré que le front avance de nouvelles propositions et de programmes révolutionnaires répondant aux revendications des Tunisiens. Toutefois, et comme d'habitude, Hamma Hammami n'a fait que des vœux pieux, surtout qu'il a fait le vide autour de lui, ce qui nous rappelle l'ancien régime de Ben Ali, en écartant toutes les compétences du parti en les poussant vers la porte de sortie, sans raison valable, mais tout simplement pour qu'il n'y ait pas quelqu'un qui conteste sa suprématie.