Le proverbe arabe dit que lorsqu'on veut leurrer bêtement quelqu'un, on est comme « celui qui veut cacher le soleil avec un tamis ». C'est ce qui ressort de la déclaration de Ridha Belhaj, haut cadre de Nidaa Tounès, à la suite de la vidéo qui a circulé sur la toile, montrant un Hafedh Caïd Essebsi en colère, pointant Le panel, notamment Belhaj et Ridha Charfeddine, du doigt, tout en vociférant. Le dirigeant au Mouvement Nidaa Tounès, Ridha Belhaj, a démenti lundi tout différend qui l'oppose au directeur exécutif du Mouvement Nidaa Tounès, Hafedh Caïd Essebsi, alors que, pourtant, tout montre le contraire et cela ne parait pas bizarre de la part d'un fils du président qui se croit investi de tous les pouvoirs et qui croit que Nidaa Tounès est une propriété privée. "Il n'y a aucun différend qui m'oppose à Hafedh Caïd Essebsi", a affirmé Belhaj, en réaction à une séquence vidéo qui circulait dans les médias montrant le directeur exécutif, hors de lui, proférant des menaces contre Ridha Belhaj, alors qu'il quittait la conférence des comités régionaux du parti tenue dimanche. Pourtant, tout était clair, sur cette vidéo, et il est impensable qu'un militant ou, simplement, un partisan de ce mouvement essaie de faire du tort à son parti, en véhiculant de fausses informations ou des allégations. "La séquence vidéo qui circulait dans les médias ne reflète aucunement le contenu de la discussion que j'ai eue avec Hafedh Caïd Essebsi", a-t-il indiqué, faisant remarquer que "Caïd Essebsi a quitté la salle juste après la fin du débat et que tout le monde cherche à assurer la réussite du Congrès". Réunie dimanche, la Conférence des comités régionaux a abouti à l'établissement du calendrier du congrès national prévu du 1er au 3 mars 2019, selon Belhaj. Il prévoit la distribution des cartes membre du parti et l'élection des membres du Congrès à l'échelle locale et régionale, a-t-il expliqué. Le responsable a, quand même, reconnu que le Congrès national du parti est la dernière chance pour sauver Nidaa Tounès, et c'est une vérité que personne ne peut démentir. IL aurait pu ajouter que ce sauvetage ne sera possible qu'avec le départ de Hafedh Caïd Essebsi qui doit, inéluctablement, tirer sa révérence, pour laisser les autres responsables faire le travail qu'ils jugent nécessaire, dans le cadre des préparatifs des prochaines échéances électorales. Et le fils du président doit comprendre que sa persistance à vouloir devenir un politicien met le pays dans une situation des plus catastrophiques, surtout qu'il est à l'origine du point 61 de la discorde, dans la déclaration de Carthage 2. Le départ de Hafedh est une condition sine qua none, parce que l'avenir de tout un peuple n'est pas un jeu et que ce peuple n'est pas un jouet entre ses mains, sinon Nidaa sera mort et enterré et les dégâts seront très importants pour tout le monde. Nidaa Tounès a tenu dimanche, aux berges du lac de Tunis, une conférence régionale axée sur les préparatifs de son prochain congrès électif, prévu les 2 et 3 mars 2019. Au cours de cette conférence, les participants ont examiné la feuille de route du congrès et les préparatifs des congrès locaux et de la base militante du parti, prévus du 1er au 3 février prochain, ainsi que les congrès régionaux prévus du 8 au 10 février. Le congrès du 2 mars 2019 sera placé sous le signe de "la réforme, du renouveau et du progrès", a indiqué, Boujemaa Remili, l'un de fondateurs du parti. Remili n'a pas écarté un éventuel changement à la tête de la direction du parti, affirmant que "le congrès tranchera la question". "Les congressistes sauront élire la personne capable de diriger, que ce soit Hafedh Caïd Essebsi ou quelqu'un d'autre", a-t-il dit, tout en étant certain que ce congrès, s'il a lieu, aura pour premier effet, le départ de Hafedh Essebsi par la petite porte. Sauf, bien sûr, si le président de la République Béji Caïd Essebsi s'entête… et là, ce sera une autre question pour Nidaa.