- Tout le monde croyait que la séance marathonienne engagée, mardi, dans le cadre de la réunion 5+5, entre la centrale syndicale et le gouvernement allait dénouer la crise et permettre une solution, pour éviter la grève générale qui causera trop de dégâts à un pays exsangue et qui ne respire plus. Mais, pour différentes raisons évoquées, de part et d'autre, l'échec a été, une nouvelle fois au rendez-vous. C'est une "séance marathonienne" qui avait eu lieu, mardi, durant plus de six heures, mais qui n'a abouti à rien, selon les mauvaises nouvelles parvenues, à son issue, par les deux parties. Les nouvelles propositions du gouvernement ont été rejetées par l'UGTT qui s'est montré inflexible. C'est la version de la partie gouvernementale anonyme, soi-disant d'un membre ayant fait partie des négociateurs et qui n'avait pas eu l'audace de divulguer son nom, alors que tout était mis sur la table, sans indiquer que le gouvernement avait voulu que les retraités du secteur public soient laissés pour compte. Cet anonyme ayant pris part aux négociations entre le gouvernement et l'Union générale tunisienne du travail a souligné que la centrale syndicale était déterminée à faire grève, ce qui veut dire que, pour sortir comme conciliant, il a ajouté de l'huile sur le feu, pour défendre sa position. A ce propos, personne n'est capable de croire que la centrale syndicale a pour objectif de chercher à mener le pays à sa perte.. "Les propositions du gouvernement relatives à une augmentation des salaires et rejetées par l'UGTT, étaient de 180 dinars, incluaient les fonctionnaires et les retraités et devaient être servies en deux tranches à partir de décembre 2018", précise-t-on de même source. Auparavant le secrétaire général adjoint de la centrale syndicale Hfaïedh Hfaïedh a annoncé l'échec des négociations entre l'Union générale tunisienne du travail et le gouvernement, la centrale syndicale maintenant la grève générale fixée au jeudi 17 janvier. Il a estimé que "le gouvernemental est celui qui a voulu que les négociations aboutissent à un échec", indiquant qu'il a offert de payer l'augmentation en deux tranches, la première de 70 dinars à compter de décembre 2018 et la seconde de 110 dinars à partir de janvier 2020. Le gouvernement a également proposé que l'augmentation ne soit pas versée dans la masse salariale mais comptabilisée comme privilège fiscal, ce qui a été fermement rejeté par la délégation de l'UGTT, selon Hfaïedh. "L'adoption de l'augmentation selon cette méthode pénaliserait des milliers de retraités et nous refusons d'accorder des acquis pour une catégorie au détriment d'une autre", a-t-il souligné. Le dirigeant de la centrale syndicale a ajouté que le gouvernement "n'est pas maître de sa décision et son recours pour un versement des augmentations comme privilège fiscal au lieu de les verser de la masse salariale n'est qu'un engagement pour les conditions imposées par le FMI". "Le gouvernement a montré qu'il était plus réceptif (aux dictats du Fonds Monétaire) que les gouvernements de Ben Ali et devait recouvrer sa décision souveraine", a déclaré Hfaïedh Les négociations entre l'UGTT et le gouvernement sur l'augmentation des salaires des fonctionnaires ont échoué et la centrale syndicale maintenant la grève générale fixée au jeudi 17 janvier, a-t-il, zn outre, déclaré mardi. "La réunion, qui s'est poursuivie mardi de 11 heures à 19 heures, a vu l'UGTT faire une concession en acceptant les deux tiers de ce qu'avait été accordé aux employés du secteur public, soit une renonciation des augmentations d'un an, comme il accepté de renoncer au versement des augmentations à partir de mai 2018 et d'accepter la date d'octobre 2018", a déclaré Hefaidh à l'agence à l'agence TAP.