Accompagné par les jeunes du ballet BidArt, le Carthage Symphony Orchestra s'apprête à faire renaître Clara et le monde magique de "Casse-Noisette". Une bonne nouvelle pour le public et une nouvelle confirmation pour la formation musicale dirigée par Hafedh Makni Lorsque le maître de ballet Chaima Gaddour Bida a croisé Hafedh Makni, l'idée d'un retour à Tchaikovski a commencé à mûrir lentement. Avec un enjeu qui consisterait à monter une oeuvre de ce grand compositeur avec des capacités uniquement tunisiennes. Pour ce véritable défi, c'est un joyau du répertoire classique qui a été choisi, en l'occurrence le ballet "Casse-Noisette", avec son cortège de princes charmants, de pays oniriques et de féeries musicales. Spectacle total, ce ballet a été monté par les plus grands y compris le Bolchoi qui en avait interprété quelques extraits sur la scène du festival international de Carthage. Bien entendu, le Carthage Symphony Orchestra (CSO) et le ballet BidArt, avec leurs moyens matériels limités, ne perdent pas le sens de la mesure. Au contraire, ils tenteront de créer une vague d'enthousiasme en faveur d'un projet vite adopté par les internautes et le public fidèle de cette formation musicale. C'est donc en droite ligne avec les créations et interprétations antérieures du CSO que se prépare la version tunisienne de "Casse-Noisette" qui sera donnée le 10 février au Théâtre municipal de Tunis. Un projet artistique toujours renouvelé Comme toujours, le CSO cible plusieurs publics et n'oublie pas les plus jeunes qui seront des acteurs majeurs de la fête qui se prépare. Forte de ses soutiens, la formation symphonique élargit ainsi la fourchette de son public et travaille à la diversification de son offre dont on doit reconnaître qu'elle est régulière et adaptée à la demande. Avec "Casse-Noisette", c'est une nouvelle page que vient d'ouvrir le CSO qui ne cesse de s'ouvrir à tous les publics tout en servant la grande musique. Dans la continuité de l'Orchestre symphonique de Tunis, Hafedh Makni continue à construire. Avec l'appui de plusieurs partenaires, notamment la compagnie aérienne nationale, il parvient ainsi à inviter des chefs ou des solistes étrangers pour des performances ou des formations. Cette dimension d'apprentissage et de partage est d'ailleurs ce qui donne au CSO son assise populaire. Ne l'oublions pas: en une année à peine, cette formation a accompli un parcours remarquable malgré les embûches et certains réflexes de déni qui, malheureusement, ont la peau dure. Makni et les musiciens de l'orchestre n'en sont que plus méritants car ils démontrent avec éclat que l'adversité aveugle nourrit le courage et la conviction. Ce 10 février, le Théâtre municipal vibrera avec "Casse-Noisette" qui, sans doute sera repris pour d'autres représentations puisque la demande est particulièrement forte de la part du public. Bonne chance à nos musiciens et bon vent pour leur projet artistique!