- Les explications des ministres pour les défaillances de certains secteurs d'activité ne sont ni convaincantes, ni logiques, avec une argumentation qui ne prend, d'aucune manière, en considération les préoccupations des citoyens, surtout dans des domaines sensibles, comme la santé. A ce niveau, le ministre des Affaires sociales, Mohamed Trabelsi, semble vivre sur une autre planète que celle où vivent les simples citoyens tunisiens qui endurent les pires souffrances. Deux millions 347 mille 229 bulletins de remboursement des frais de soins ont été traités depuis début de 2018 jusqu'au mois d'octobre dernier, a affirmé, lundi, Mohamed Trabelsi, ministre des Affaires sociales, lors d'une séance plénière à l'assemblée des représentants du peuple (ARP). Le délai de traitement de ces dossiers n'a pas, ainsi, dépassé la moyenne de 26 jours, a-t-il dit dans sa réponse à une question de la députée Hajer Ben Cheikh Ahmed du parti Afek Tounès, portant sur le manque de transparence au niveau du système de remboursement des frais de soins. Le ministre a expliqué, dans sa réponse à la même députée, sur le mauvais accueil aux bureaux de la Caisse nationale d'assurance maladie (CNAM), que ce problème est dû à la grande pression psychologique que subissent quotidiennement les agents à cause du grand nombre des visiteurs. Toutefois, ce n'est pas là une véritable excuse, parce que ce n'est pas la faute au citoyen qui est, souvent dans une situation délicate et c'est à l'Etat et à la direction de cet établissement de prendre les mesures nécessaires pour alléger le fardeau des agents et leur permettre d'être à la disposition des affiliés, pour expliquer toutes les procédures qui ne sont pas aussi claire que peuvent le penser les hauts dirigeants. L'autorité de tutelle veille à résoudre ce problème et à améliorer l'accueil, en aménageant des espaces et en renforçant les bureaux en ressources humaines outre l'organisation de sessions de formations au profit des agents, a-t-il ajouté. Dans sa réponse à une deuxième question de la députée sur l'acquisition de la CNAM de bulletins de soins électroniques non-conforme à la sécurité électronique, Trabelsi a souligné le souci de son département d'améliorer ce système et de le développer afin de répondre aux besoins, et ce en collaboration avec le ministère de la Santé et celui des technologies de la communication et de l'économie numérique afin d'éviter les fautes techniques. L'autorité de tutelle a veillé, en collaboration avec l'instance nationale de protection des données personnelles (INPDP), à vérifier la conformité de ces bulletins de soins aux critères de la sécurité électronique, en examinant l'identité de l'usager pour éviter toute possibilité de falsification, a-t-il assuré. Tout cela explique que tout ne va pas pour le mieux dans cet établissement public qui est censé être au service du citoyen. Des délais très longs pour le remboursement des frais. C'est le cas, aussi, pour délivrer les prises en en charge délivrés aux malades, parce que ces derniers doivent attendre, parfois plus de quinze jours, avec certains qui restent sans médicaments tout au long de cette période, parce qu'ils n'ont pas les moyens de les payer, même partiellement.