La signature de la 2ème circulaire de StartupAct sur la partie change se fera sous peu Conjointement organisé par l'association « AlumnIHEC Carthage » et la Fondation Friedrich Naumann de la liberté, un débat-déjeuner s'est tenu hier au siège de l'Institut Arabe des Chefs d'Entreprises (IACE) en présence de Marouane Abassi, Gouverneur de la Banque Centrale de Tunisie (BCT), ainsi qu'un nombre important d'experts comptables et d'hommes d'affaires. A cette occasion, le gouverneur a brossé une rétrospective de l'année écoulée. Le thème du débat s'articulait sur les configurations des visions et réformes quant à leur contribution à redresser l'économie du pays. Le gouverneur a relevé l'objectif principal de la BCT, clairement mis en relief, à savoir la stabilité des prix et la maitrise de l'inflation, puis la stabilité financière. La BCT en tant que, conseiller financier du gouvernement, doit assumer son rôle. « La question de la liquidité représente un axe majeur au sein de la BCT. Le niveau de refinancement de la Banque Centrale est passé de 4 milliards de dinars en 2015 à 15,7 milliards de dinars aujourd'hui. Il y a un assèchement au niveau de la liquidité. Ajouté à ceci, en deux ans, le dinar s'est déprécié par rapport à l'euro de 40% et le dollar de 30% », a précisé M.Abassi. La question de l'inflation figure dans un premier lieu Au terme de 2018, la BCT s'est déployée sur plusieurs fronts tels que la digitalisation d'inclusion financière et la facilitation pour les investissements non résidents. Pour la BCT, l'inflation figure dans un premier lieu : « Je ne défends pas la croissance. Chacun doit faire son boulot. Mon but est de stabiliser les prix et par conséquent agir sur l'inflation et puis la stabilité financière », insiste-t-il. Dans le même cadre, le gouverneur de l'institut d'émission remarque qu'actuellement, la politique monétaire est moins accommodante. Et de poursuivre : « On est sur la bonne direction en termes de politique monétaire et budgétaire. En Mars 2018, je pensais que l'inflation atteindrait plus que 8% à la fin de l'année écoulée. Finalement, on a terminé l'année à 7,5%. C'est un bon résultat. Mais, il existe un problème important, qui est la liquidité au niveau des banques. Parfois, on arrive à refinancer les banques d'un montant qui s'élève à 17 milliards. Ce manque de liquidité réapparait qu'aujourd'hui, il n'y a plus d'épargne institutionnelle ». Il est certain qu'il y avait énormément de mauvais fonctionnement pour un certain nombre d'opérateurs économiques, qui se sont traduits notamment en termes de gestion de stocks à des niveaux qui n'arrangeaient absolument pas par l'économie tunisienne. On a essayé de faire en sorte d'arrêter cela, signale M.Abassi. « Le niveau de liquidité baissera lorsqu'on met en place une vraie politique de decashing », indique-t-il. Le gouverneur de la BCT a fait savoir également que le problème en Tunisie, c'est qu'on veut faire la même chose même quand les choses changent d'une manière radicale. D'autre part, M.Abassi a appelé à agir sur les secteurs du tourisme et de l'agriculture. Et d'indiquer encore : « Le tourisme en Tunisie n'est pas seulement le tourisme de l'Europe, mais aussi algérien et libyen qui n'utilisent pas fondamentalement les hôtels. Tant qu'on n'a pas réglé la question du transport international et la facilité de venir Tunisie, on ne peut point régler le secteur du tourisme. Concernant l'agriculture, aujourd'hui nous sommes en train d'importer énormément de l'extérieur alors que pour une fois, on a une année bonne de pluviométrie. Est-ce qu'on a travaillé sur le moyen de financer la petite agriculture pour qu'au moins, on produise ce qu'on a besoin ». Sur un autre volet, le gouverneur a déclaré que la signature de la 2ème circulaire de StartupAct sur la partie change se fera sous peu.