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Le décashing et après ?
Publié dans Le Temps le 10 - 10 - 2018

L'utlisation des Tunisiens de la carte bancaire pour des opérations financières autres que le retrait ne dépasse guère 15%.
« La loi de Finances 2019 doit initier le changement de culture lié à l'interdiction catégorique de tout paiement de taxes par les billets de banques », propose Ahmed Karam, président de l'Association professionnelle des banques et des établissements financiers (APBEF).
La Fédération Nationale du Numérique, la Banque Centrale de Tunisie (BCT) et l'Association Professionnelle des Banques, ont conjointement organisé hier un forum sur « l'évolution du digital dans le Banking et les moyens de paiement », auquel participaient plusieurs acteurs économiques : entreprises, banques, institutions de monétiques, opérateurs Télécom, entreprises de commerces électroniques… Cet évènement vise à offrir une plateforme d'échanges entre les divers acteurs économiques concernés par les moyens de paiements et les échanges monétiques pour débattre et convenir des actions à engager en termes de Decashing, mobile payment et Open Banking.
Prenant la parole, Kais Sellami, président de la Fédération nationale des technologies de l'information et de la communication (TIC), a déclaré que l'objectif de ces mesures digitales, est de limiter l'utilisation de la liquidité bancaire, en vue de réduire les transactions au marché informel. Il s'agit d'élaborer des mesures susceptibles de développer l'utilisation des cartes bancaires et de généraliser son utilisation dans tous les espaces commerciaux et structures administratives publiques.
85% des Tunisiens utilisent la carte bancaire pour le retrait d'argent
M.Sallemi a fait savoir que 85% des Tunisiens utilisent la carte bancaire pour le retrait d'argent, tandisque les autres opérations financières via internet, ne dépassent guère les 15%. Et d'indiquer : « Actuellement, l'objectif c'est de rechercher les moyens de surmonter les obstacles au développement des transactions numériques, à la traîne en Tunisie, dont notamment la commision prélevée sur l'utilisation des cartes bancaires et l'absence de confiance du citoyen, vis-à-vis des transactions numériques ».
D'autre part, Samir Majoul, président de l'UTICA a souligné que dans cette nouvelle décennie, tous les acteurs économiques, sociaux, scientifiques, politiques et autres experts dans tous les domaines s'accordent à insister l'importance déterminante de l'économie digitale pour la croissance économique d'un pays, voire la survie d'un pays. Et d'ajouter : « Nous en Tunisie, nous n'en sommes pas épargnés ! On parle désormais d'Intelligence artificielle, de Data Learning, d'Internet des objets, de Blockchain, d'impression 3D, de Fintech et autres. On dispose de bonnes ressources humaines dans le Digital et d'un réservoir de compétences reconnues. Nous devons les sauvegarder Mais concrètement, notre économie numérique reste vraiment à la traine. Nous devons nous secouer et aller de l'avant dans la mise en œuvre ».
« Arrêtons de taxer le Numérique, de taxer et sanctionner à travers nos Lois de Finances », insiste le président de l'UTICA
« Si on veut faire du vrai e-Commerce, si on veut faire vraiment de l'Inclusion financière pour tous, si on veut vraiment empêcher l'Informel de prospérer, alors arrêtons de taxer le Numérique, de taxer et sanctionner à travers nos Lois de Finances ces mêmes équipements d'investissement Telecom, arrêtons de promouvoir la circulation Cash, ce qui fait le bonheur du marché informel. Passons aux actes et prenons des mesures concrètes ».
« Avec 7,5% d'Inflation, avec un glissement permanent du Dinar depuis plus d'un An, nous pensons vraiment, avec la capacité humaine dont dispose la Tunisie, que le Digital est un vrai levier économique qui pourrait sauver le pays, et nous sommes à l'UTICA fort déterminés à agir pour concrétiser cela », a-t-il souligné.
Le chiffre qui circule hors du circuit bancaire se situe entre 3 et 4 milliards de dinars
D'un autre côté, le Gouverneur de la Banque Centrale, Marouane Abassi laisse entendre que selon une étude menée récemment par la BCT, le chiffre qui circule hors du circuit bancaire est de l'ordre de 3 à 4 milliards de dinars. Par ailleurs, il a démenti les informations qui évoquent un montant de 12 à 13 milliards de dinars.
Le gouverneur de la BCT a indiqué que depuis 2004, les Tunisiens ont changé de comportement et ne déposent plus leur argent dans les banques. En effet, il a fait savoir que la circulaire concernant le change destinée aux startupers a été validée. Les startupers tunisiens peuvent avoir un compte en devises et agir comme le ferait un startuper à Singapour. Il a déclaré également que le Code de change est difficile à réformer dans une conjoncture où les réserves en devises sont faibles.
« La question de décashing n'est pas seulement une question technique. C'est une question éminemment politique »
Dans le même contexte, Ahmed Karam, président de l'Association professionnelle des banques et des établissements financiers (APBEF), a indiqué que l'Association soutenue par la BCT et le ministère des Finances, a pris en main l'élaboration d'un cahier de charges de paiement mobile. Elle a lancé un appel d'offres pour le développement d'une solution nationale de paiement mobile en Tunisie.
4 millions de cartes bancaires disponibles sur le marché
En outre, M.Karam a, fait savoir que les 4 millions de cartes bancaires aujourd'hui disponibles sur le marché ne sont utilisées qu'à raison de 20% pour le paiement bancaire.
Il considére que « la question de décashing n'est pas seulement une question technique. C'est une question éminemment politique. Si le marché informel se développe autant, c'est en raison, entres autres, d'un problème de confiance entre les opérateurs et l'administration en charge de la gestion de la vie économique et financière du pays et entre les opérateurs informels et l'administration. Et c'est aussi, en raison d'un problème de traitement de la question fiscale. Il faut cesser d'aborder les choses d'une manière progressive, on a besoin de décisions fortes qui devraient en plus être appliquées ».
In fine, il a tenu à préciser qu'« il est inadmissible que les citoyens et les entreprises continuent à régler leurs taxes et impôts par les billets de banques. L'une des mesures à entreprendre serait d'interdire catégoriquement tout paiement de taxes par les billets de banques, quitte à taxer davantage ce type de paiement. La loi de Finances 2019 doit initier ce changement de culture ».


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