Il est important de se souvenir qu'il y a eu deux guerres mondiales. Avec leurs lots d'atrocité. Et qu'il y a eu, aussi, ce qu'on appelle « l'innommable ». Qui aurait été un point de non-retour. Parce qu'après cela, le monde n'aurait plus été le même. Et qu'il ne pouvait plus, continuer à tourner, comme il avait tourné jusque-là. Jusqu'à ce que des Hommes, se transforment en monstres sanguinaires, pour détruire d'autres Hommes, qui sont faits pareils pourtant, sans même se poser la question, s'il ne fallait pas plutôt, à l'échelle de ceux qui obéissent à des ordres, sans jamais les discuter, ni s'arrêter pour y réfléchir, fut-ce un fragment de secondes, faire preuve de désobéissance, afin de se ranger, à côté de la justice, et de l'humanité des êtres, qui ont leur semblance, plutôt que contribuer, avec un aveuglement têtu et sourd, à perpétuer des meurtres à grande échelle, sous la bannière de nations, qui auraient eu le privilège d'être puissantes. Et qui comptaient bien en user, jusqu'à la fin des mondes. La fin des mondes pourrait venir, plus tôt qu'ils ne l'auraient appréhendé. Et ça ne sera pas un « bout de fer dans un morceau de chair ». Est-ce qu'il y a aujourd'hui, quand bien même l'humanité se rattache à l'idée, qu'elle n'a pas fini son « p'tit tour » sur la Terre, et qu'il y aurait encore, des jours et bien des nuits, avant qu'une boucle ne soit bouclée, une « grande puissance » qui tienne, fasse à un virus, venu de quelque part, et qui a mis à genoux, des pays et des contrées entières, dont on pouvait penser qu'elles étaient inébranlables ? Lorsque la Russie, après avoir apporté son aide, à l'Italie voisine, autrement éprouvée, s'engage à aider l'Amérique, en lui dépêchant du renfort, parce qu'elle serait en peine aujourd'hui, d'un matériel médical, qui manque aujourd'hui dans ses murs, pour pouvoir face à la pandémie, il convient, pas seulement de s'en féliciter, mais de s'arrêter un moment pour y réfléchir, comme devant sa dernière chance de salut, avant que le monde n'amorce sa pente descendante. Y réfléchir, parce que deux guerres mondiales, où il fallait lutter, sur tous les fronts, mais toujours avec un « ennemi » visible, n'ont pas suffi à changer la face du monde. Il est vrai, la face du monde a changé. Mais juste en apparence. Et en apparence seulement. Parce qu'il y a eu, entretemps, d'autres « terrains » de conquête, et d'autres manières, plus « feutrées », d'asservir les humains, pour mieux les spolier, afin d'asseoir une suprématie ici, et une hégémonie là-bas, sous couvert de tractations et d'échanges, bien souvent équivoques, en soufflant, le chaud et le froid, dans des pays, ouverts au vent, jusqu'à en miner le terrain, pour qu'il soit propice, et prétexte à toutes les opérations d'un « déminage », qui serait, à chaque fois, une autre façon d'y semer des « bombes » à retardement, afin de pouvoir toujours, y garder un pied, ou les deux dans la foulée. On ne sait jamais, ça pourrait toujours servir… Aujourd'hui, avec le coronavirus, qui a surpris tout le monde, en oubliant de se faire annoncer, avant d'avancer à pas de géant, en occasionnant des dégâts considérables dans son inquiétante avancée, les Hommes vont devoir, à nouveau, et peut-être plus que jamais, prendre le temps de s'arrêter, pour pouvoir réfléchir à la meilleure manière, de saisir cette chance, qui pourrait bien être effectivement la dernière, maintenant qu'ils se savent, désarmais et vulnérables, derrière leurs immenses remparts, et leurs grandes murailles, qui, hélas, ne peuvent plus les protéger, pour éprouver, en profondeur, mais c'est à eux de choisir, les limites de la condition humaine. Ou sa grandeur…