Se trouvant obligés de demeurer chez eux, les jeunes et pour lutter contre l'ennui, recourent à la télé, ce petit-écran envahi par les séries successivement diffusées, les feuilletons et les films repris en boucle. La télévision tunisienne a pensé, ces derniers moments, aux confinés en leur offrant un rabâchage de feuilletons tunisiens et même de films qui datent d'une quinzaine d'années voire plus. Mais, bien que certains jeunes se contentent de regarder ce qu'on leur suggère, d'autres jugent « dépassées » ces séries et trouvent leur bonheur et extase dans Netflix, ce service payant qui leur permet d'accéder à une liste infinie de films et de séries qui les tiennent en haleine jusqu'à l'aube. « Agé de vingt ans, mon fils devient accro à Netflix, il y est trouvé remède avec la haute qualité d'image qui l'attire lui et ses amis, ainsi que les sujets abordés, point faible de tous les jeunes de nos jours », révèle une maman. En effet, bien que la lecture et maintes activités aient connu un élan d'inspiration par certains, ces films ont atteint le record pour toucher à leur cible : aspirer les jeunes esprits et les fasciner. Ces films, qu'ils soient d'horreur, de science-fiction ou romantiques, ébranlent les pensées de ces derniers, sensibles au moindre geste et à la moindre parole. Le jeune homme ou femme se trouve influencé par telle ou telle attitude, se comportant à la manière de ce jeune héros rebelle et révolté ou à la manière de cette fille désobéissante et insoumise, luttant contre les contraintes sociales et les ordres des parents. D'autres arrivent même à commettre des bêtises voire des crimes affreux, nuisibles à une famille entière. En effet, Ahmed Ben Ali, acteur tunisien connu sous le nom de « Rostom », personnage frivole et insurgé du feuilleton « El Layali El Bidh », diffusé pour la première fois en 2007, a révélé, samedi sur le plateau de Hédi Zaiem, le péril de l'influence des feuilletons sur les jeunes. A ce propos, il déclare : « Le personnage de « Rostom » a poussé un jeune homme vers un centre de détention et ce, pour avoir vandalisé les voitures de son quartier, tout comme le personnage du feuilleton par lequel il avait été épris ». Voyons donc les résultats qui découlent de l'absence de surveillance parentale qui trouvent en ces outils « un bon débarras » pour enfoncer leurs enfants dedans et se débarrasser de leurs plaintes et doléances. Soyons plus lucides et plus attentifs à l'égard de nos enfants et notamment les jeunes d'entre eux !