Les parents doivent expliquer à leurs petits la différence entre le virtuel et le réel, pour éviter toute influence. Plusieurs chaînes de télévision pour enfants diffusent des dessins animés qui débordent la violence (guerre, bataille, vengeance...). A son âge, l'enfant se trouve incapable de faire la différence entre le virtuel et le réel. Et à force de regarder ces séries quotidiennement, l'enfant finit par imiter les héros. Ces dessins animés ont, malheureusement, un impact émotionnel trop lourd sur l'enfant. Cette influence se manifeste dans le comportement de l'enfant dans la maison, dans la rue et dans les établissements scolaires. Il devient violent et agressif à l'égard de ses frères et ses amis. Cette violence diffusée dans les comiques provoque la peur chez le petit. Mais elle se transforme peu à peu à un plaisir, elle réalise tout ce qui est habituellement interdit, notamment se battre, faire du mal. La plupart du temps, les parents sont absents. Fatigués après une longue journée de travail, ils trouvent dans les programmes télévisés pour enfants la solution pour se débarrasser pendant quelques heures de la charge des petits. Ainsi, ils n'exercent pas leurs rôles d'accompagnateurs et de contrôleurs. Souvent, ils n'imaginent même pas que de telles scènes soient traumatisantes pour l'enfant. Une étude anglaise publiée en décembre 2014 dans le British Medical Journal fait froid dans le dos. Un grand nombre de parents encouragent leurs enfants à regarder des dessins animés. Ces derniers, pourtant, s'avèrent être d'une violence extrême. Les héros sont beaucoup plus sous la menace concrète de se faire assassiner que les personnages principaux des longs-métrages destinés à un public adulte. Les chercheurs Ian Colman et James Kirkbride expliquent qu'au «lieu d'être des alternatives inoffensives et plus douces aux drames et aux films d'horreur, les dessins animés pour enfants sont, en fait, un foyer de meurtre et de désordre». Tarek Belhaj Mohamed, sociologue, a indiqué que les enfants deviennent de plus en plus violents. Un phénomène vécu par toutes les familles tunisiennes et dans toutes les régions du pays. Le nombre des enfants agressifs ne cesse d'augmenter. Mais on n'en parle pas. On n'essaye pas de comprendre les causes de ces comportements violents chez les enfants et même les plus petits. M. Belhaj parle d'un phénomène, dont les principales causes sont les films et la production culturelle désignés aux enfants. En l'absence de systèmes de protection et d'accompagnement, les enfants se trouvent seuls face à sun nombre illimité d'images pleines de violence. Ils passent de longues heures collées devant les écrans, parfois, sans autorisation des parents. Cette attitude a son impact négatif sur le comportement général. Aujourd'hui, les enfants deviennent de plus en plus agressifs. Leur apparence est souvent déséquilibrée. Ils vivent, souvent, dans un monde imaginaire et virtuel. En jouant avec les amis, ils se comportent comme les héros des dessins animés (Batman, Ben 10, Spiderman ...). Ils trouvent dans ces personnages le modèle à suivre. Le sociologue précise qu'on assiste chez l'enfant dominé par les héros des dessins animés et par les jeux électroniques à une diminution des capacités de créer son propre imaginaire sans influence des images diffusées par les différents supports (télévision, DVD, Internet). Au niveau social, les enfants préfèrent de plus en plus l'isolement. Ils oublient leurs devoirs sociaux et familiaux. Ainsi, les parents ont un grand rôle à jouer pour éviter les conséquences néfastes de la violence télévisée. Les parents doivent être des accompagnateurs qui regardent les séries diffusées avec les enfants. Un dialogue ou une discussion sur les films en carton peut aider les enfants à choisir les meilleurs à regarder. Les parents doivent, également, expliquer à leurs petits la différence entre le virtuel et le réel.