Les startups ne sont pas épargnées par les effets pervers de la crise sanitaire. Elles sont au centre de la turbulence. Toutefois, certains types de startup ont pu tirer leur épingle du jeu au cours de la période de confinement. Toutes les activités de livraison et d'innovation sont bien appréciées en ce moment de crise, à cause de la restriction de déplacement, et l'engouement des institutions sanitaires, pour tout ce qui est innovation en matière de santé. Dans ce sens, et pour mesurer l'impact sur les startups tunisiennes, une étude a été réalisée du 25 mars au 3 avril 2020, par une startup tunisienne, intitulée « Branper » sur un échantillon de 161 startups, dans des différents secteurs. L'étude relève que 65% des startups, sont, soit en chômage technique soit qu'elles travaillent peu. 18% des startups ont affirmé qu'elles ont plutôt connu une accélération malgré la crise sanitaire. Elles ont enregistré une croissance entre 20% et 100% de leurs chiffres d'affaires. Ces startups travaillent dans des secteurs spécifiques par rapport au confinement tels que la logistique et la marketplace (courses). Ces startups ont su s'adapter par rapport à la forte demande. En revanche, 11% des startups ont vu leurs activités s'arrêter nettement. 21% des startups ont peur de la faillite Selon la même source, 74% des startups sondées ne peuvent survivre au-delà de 3 mois. Et 58% d'entre-elles ont affirmé avoir observé un ralentissement de leurs activités. Toujours selon l'étude, 32% des startups sondées craignent l'arrêt de leurs activités, 26% sont inquiets quant aux charges et au manque de liquidités et 21% ont peur de la faillite. En ce qui concerne les mesures à prendre, 37% des startups estiment avoir un fonds d'aide et 23% voit qu'il est nécessaire de reporter les charges ou les rééchelonner. Les recommandations pour la relance A cet effet, le CEO de « Branper », Said Ben Jlili nous a fait part de quelques recommandations : « Pour les startups en difficulté, il faut tenter de faire un pivot afin de s'adapter au marché, sinon optimiser l'offre de services ou produits, pour préparer la relance ». Cette épidémie, ajoute Ben Jlili, est une bonne expérience pour les startups, pour consolider leurs business-modèle. « C'est un bon exercice pour se préparer aux aléas du travail. Pour les startups qui ont réalisé une croissance, il faut planifier et travailler sur la continuité et la fidélisation clients », a-t-il souligné. Pour les PME et grandes entreprises, il est important d'être au rendez-vous avec les startups et faciliter leurs intégrations : « ça ne pourra que construire une relation gagnant-gagnant. Persévérance, adaptabilité et endurance sont les piliers de chaque entrepreneur », a-t-il indiqué. Khouloud AMRAOUI En chiffres . 18% des startups ont affirmé qu'elles ont plutôt connu une accélération malgré la crise sanitaire. . 32% des startups sondées craignent l'arrêt de leurs activités. . 37% des startups estiment avoir un fond d'aide. . 11% des startups ont vu leurs activités s'arrêter nettement.