Pour l'heure, il s'agit de trouver presque neuf milliards pour éviter des sanctions de tout genre. On en a déjà parlé sur ces mêmes colonnes. Le Club Africain doit payer Ondama, Touzghar, Sasrakou, l'O. Marseille, les deux camerounais qui ne sont jamais entraîné avec le Club Africain et bien d'autres cas. Il faudrait toutefois s'attendre à voir d'autres dossiers atterrir sur les bureaux du secrétaire général du Club Africain Sami Mkaddem. Celui qui fera le plus mal est indéniablement le dossier de l'Italien Marco Simone et ses collaborateurs puisqu'il est question de quelques 2,3 millions de dinars. Le sport aux oubliettes On parle sanction, on parle d'une interdiction de recrutements, mais il n'est nullement question de sport ou de reprise pour les seniors du Club Africain. et pour cause, les joueurs n'ont pas vu la couleur de leur argent depuis quelques mois déjà et ils ne sont nullement disposés à faire le moindre effort pour patienter encore plus. Ils l'ont déjà fait et considèrent que le moment est venu pour penser à leurs propres intérêts. Certains d'entre eux pensent à la résiliation de leur contrat. D'autres ne sont pas disposés à les renouveler. C'est la situation actuelle d'un club qui soufflera très bientôt sa centième bougie. La chasse aux sorcières On ne retiendra jamais la leçon au Club Africain. Alors que les sanctions fusent de partout et que l'avenir du club est remis en question, sur les ondes des radios, les colonnes des journaux et les plateaux télés, il est question de règlement de comptes. On s'accuse mutuellement, on fait porter le chapeau aux autres et on cherche toujours à fuirses responsabilités. On n‘a jamais entendu quelqu'un proposer des solutions concrètes pour aider le club à s'en sortir. On n'a que très rarement vu ceux qui prétendent être les enfants du club mettre la main à la poche pour aider financièrement leur association. C'est une guerre fratricide entre des personnes qui ont laissé de côté leur amour pour leur club pour s'intéresser essentiellement à leurs propres intérêts. Cherche «kamikaze » désespérément Le seul point sur lequel les clubistes convergent est le départ d'Abdessalem El Younsi. Ce dernier n'a plus rien à faire à la tête du club et même s'il a déboursé des centaines de millions pour venir en aide à ses couleurs, il n'aurait jamais dû accéder à la tête du club car il n'a fait que faire perdre du temps au Club Africain. Au-delà des élections et d'assemblée générale, le club de Bab-Jedid a besoin d'une personne capable de sortir le club de gouffre financier dans lequel il se débat depuis des années. Le Club Africain a besoin d'un mécène qui soit prêt à mettre le paquet pour effacer une ardoise dont ont dit qu'elle avoisine les 15 milliards. En fait, le Club Africain a besoin d'un kamikaze qui soit prêt à foncer tête baissée dans la mêlée tel un joueur de rugby. Autrement, on ne fera qu'empirer la situation. Le club de Bab-Jedid n'a pas besoin d'un gestionnaire ou d'un responsable aux moyens limités, mais d'une personnalité bien connue dans le monde des affaires et qui soit capable de remettre les compteurs à zéro.