« Il est nécessaire d'instaurer, à présent, une troisième République face aux agissements au sein du Parlement. Des agissements menaçant la souveraineté de l'Etat et portant atteinte au président de la République. Les mouvements conduisant à cette troisième République constitueront une nouvelle phase qui débutera le 1er juin. Cette phase visera à changer le système politique actuel ainsi qu'à mettre en place une nouvelle Constitution. Ainsi, il faut dissoudre l'Assemblée des représentants du peuple (ARP) et organiser de nouvelles élections législatives. Par ailleurs, la révision de la loi électorale puis sa soumission au référendum à travers le chef de l'Etat est nécessaire. Tout cela s'effectuera par le biais d'une lutte politique à dimension socio-économique aussi bien que d'un combat sur le terrain baptisé le sit-in Errahil 2. ». Fatma Mseddi (Ancienne députée Nidaa Tounes) « Le débat est lancé sur les relocalisations et/ou le rapprochement des sources d'approvisionnement de certaines industries et de certains services. Des secteurs, tels que l'agroalimentaire et l'industrie pharmaceutique, peuvent profiter de cette nouvelle réorganisation…. D'ailleurs, il faut travailler sur la politique de développement de la logistique en veillant à réduire très rapidement les goulots d'étranglement de la logistique d'exportation. Au niveau des services, le secteur des Technologies de l'Information et de la Communication (TIC) reste un des secteurs les plus dynamiques sur la dernière décennie, et peut constituer un vrai levier de l'innovation. Il faut profiter de cette crise et penser à la transformation de l'économie tunisienne en la rendant plus agile, repenser les politiques industrielles et sectorielles et investir dans l'innovation, dans la technologie et dans la connaissance ». Fatma Marrakchi Charfi (Professeure Universitaire et Directrice du Laboratoire d'Intégration Economique Internationale) « Le journaliste égyptien Imed Bhiri, réfugié en Turquie, est une marionnette des services turcs. J'accuse ces derniers directement et je leur fais assumer la responsabilité de la propagation d'allégations dangereuses visant la sécurité du président de la République, ma sécurité personnelle, celle de Abir Moussi et la stabilité du pays. Les diffamations et les allégations de ce journaliste islamiste constituent une campagne d'incitation orchestrée. Dans ce contexte, Machrou Tounes a appelé le ministère public à enquêter d'urgence dans cette affaire, invitant les forces nationales et la société civile à agir immédiatement pour faire face à ces allégations dangereuses touchant une personnalité, ainsi que la sécurité et la paix nationales. Le journaliste controversé, renié par sa famille qui l'a accusé de trahison, a pris la fuite et s'est installé en Turquie ». Mohsen Marzouk (Secrétaire général de Machrouû Tounes) « Les dépenses liées au confinement ont atteint 1000 dinars par personne en précisant que 15 000 Tunisiens de retour de l'étranger ont été placés, depuis le 21 mars, en quarantaine pendant 14 jours, répartis sur 80 centres de confinement sanitaire qui répondent aux conditions nécessaires. Il est possible de s'ouvrir aux pays dont la situation sanitaire est stable ou également charger les sociétés internationales de payer les frais du confinement de leurs travailleurs en vue de diminuer les charges de l'Etat ». Mohamed Rabhi (Président de la commission du confinement au du ministère de la Santé)