Israël a annoncé hier son intention d'interrompre l'approvisionnement de Gaza en carburants dans le cadre des représailles aux lancers de ballons incendiaires depuis le territoire palestinien. Des dizaines de ces ballons gonflés à l'hélium et transportant des produits inflammables ont été lancés ces derniers jours depuis l'enclave contrôlée par le Hamas et soumis à un blocus terrestre et maritime très strict. En outre, l'aviation israélienne a annoncé hier matin de nouveaux bombardements contre des positions du Hamas dans la bande de Gaza, en représailles à des lancers de ballons incendiaires depuis l'enclave palestinienne vers Israël dans un scénario laissant craindre une nouvelle escalade militaire. Au cours de la dernière semaine, l'armée israélienne a revendiqué une série de frappes nocturnes contre des positions du Hamas, groupe islamiste armé au pouvoir dans la bande de Gaza, en réponse à des tirs de ballons incendiaires dont certains sont à l'origine d'incendie de broussailles dans le sud d'Israël mais qui n'ont toutefois pas fait de victime. Israël avait déjà réagi à ces envois de ballons, qui ont déclenché des dizaines d'incendies sur son sol, en fermant mardi l'un des principaux points de passage avec la bande de Gaza et en prenant pour cible des installations militaires du Hamas. Hier, le ministre de la Défense, Benny Gantz, a ordonné l'arrêt de l'approvisionnement en carburants de Gaza "à la lumière des lancers continus de ballons incendiaires", a déclaré son ministère dans un communiqué. Un porte-parole du Hamas a réagi en évoquant "un acte grave d'agression" qui "vise à empirer la crise que vit notre peuple dans la bande sous blocus". L'enclave palestinienne dépend d'Israël pour la majeure partie de ses approvisionnements en carburants et en gaz. La décision israélienne pourrait notamment mettre à l'arrêt la seule centrale électrique de Gaza et aggraver les coupures d'électricité, a déclaré Mohammed Thabet, un responsable de la principale compagnie de distribution d'électricité du territoire.