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L'agonie des nouveaux juifs El Watan (Algérie)
Publié dans Le Temps le 16 - 08 - 2020

S'il y a bien des pays qui ont fait beaucoup de mal au peuple palestinien, beaucoup plus qu'Israël, ce sont bien les pays arabes.
Cela a commencé en septembre 1970 en Jordanie où des milliers de Palestiniens ont été massacrés par les légions bédouines du Roi Hussein durant une période plus connue sous le nom de «Septembre Noir». Cela s'est poursuivi en 1977 avec Anouar Saddate qui s'était rendu à Jérusalem faire allégeance au Premier ministre israélien de l'époque, Menahem Begin, voyage qui s'était conclu avec la signature des fameux accords de Camp David.
Dans la même logique d'abandon, les Emirats arabes unis ont signé jeudi avec Israël un accord de normalisation des relations. Un nouveau coup dur pour les Palestiniens, encore une fois trahis par les pseudo-frères arabes.
L'accord en soi n'est pas une surprise. Toutes les monarchies du Golfe ont noué des relations discrètes mais solides avec Israël. Pour preuve, Damas, qui avait reçu Benjamin Netanyahu, a applaudi à l'accord, de même que Bahreïn. On ne sera pas surpris que ces deux pays normalisent à leur tour leurs relations avec Israël dans un avenir plus ou moins proche. Ils baliseront de ce fait la voie à l'Arabie Saoudite qui prépare elle aussi le terrain à des relations officielles avec Tel-Aviv.
Il faut dire que depuis son arrivée au pouvoir à la suite d'une révolution de palais, l'homme fort du pays, Mohamed Ben Salmane plus communément appelé MBS, n'a eu de cesse de renforcer une coopération sûre et peu discrète avec Israël. Il a surtout tissé des liens étroits avec Jared Kushner, un sioniste radical, gendre du locataire de la Maison Blanche et surtout ami intime de Nétanyahu avec lequel il a mis au point le plan de la Cisjordanie, plus connu sous le nom de «plan Trump».
Pour plaire aux Israéliens et à la Maison Blanche, MBS n'a pas hésité à demander aux Palestiniens de renoncer à faire de Jérusalem la capitale de leur futur Etat et leur a désigné en remplacement un village de la Cisjordanie. Ce qui laisse supposer que le prince saoudien a joué un rôle important dans la conclusion de l'accord israélo-émirati, surtout que lui-même est très conseillé pour l'homme fort des EAU, le prince héritier Mohamed Ben Zayed.
Deux hommes sortent gagnants avec la nouvelle entente qui a vu le jour au Proche-Orient. Donald Trump, en perte de vitesse dans les sondages pour sa gestion catastrophique de l'affaire Georges Floyd et de la pandémie de Covid-19, espère remonter la pente auprès de l'électorat évangéliste, un grand inconditionnel d'Israël. Netanyahu, lui aussi, espère avec cette opération regagner le terrain perdu en Israël où il est devenu très impopulaire à cause de graves accusations de corruption qui le visent et aussi la gestion de la pandémie.
Mais la principale victime de l'entente israélo-émiratie est incontestablement le peuple palestinien. Les dirigeants arabes ont toujours exploité sa cause à des fins de politique intérieure. Malheureusement, cette cause ne mobilise plus la rue arabe. D'où une réaction plutôt timide et désespérée de l'Autorité palestinienne. Celle-ci s'est contenté de rompre avec les EAU et de demander une réunion d'urgence de la Ligue arabe. Or, cette dernière fait la sourde oreille. Il ne peut pas en être autrement.
La Ligue est sous le contrôle total de l'Arabie Saoudite et de l'Egypte, deux pays qui vivent sous le parapluie israélo-américain. Covid-19 aidant, il n'est pas sûr que la Ligue ne continuera pas à traîner la patte. De ce fait, le monde arabe observe un silence gêné. Peut-être que l'absence de solidarité arabe viendra de l'Europe qui n'accepte plus que les Palestiniens continuent d'être les victimes d'un grave déni de droit. Dans le cas contraire, ils deviendront les nouveaux juifs, éparpillés à travers le monde.


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