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Le torchon brûle entre Israël et l'administration Obama
Palestine — Colonisations juives en Cisjordanie et projets de construction à Al-Qods-Est
Publié dans La Presse de Tunisie le 31 - 10 - 2014

Netanyahu traité de «merde de poulet» (Chikenshit) par un responsable américain, tandis qu'au Conseil de sécurité, les Palestiniens ont demandé à l'ONU de dissuader Israël afin qu'il stoppe ses nouveaux projets de construction à Al-Qods-Est
A la demande du Royaume hachémite jordanien, les quinze Etats-membres du Conseil de sécurité se sont réunis d'urgence mercredi pour aborder la situation dans les territoires occupés palestiniens, mais sans l'espoir d'adopter un projet de résolution.
En revanche, entre les Etats-Unis et Israël, la crise semble avoir atteint son paroxysme, surtout avec l'annonce du gouvernement israélien, lundi, de sa volonté à accélérer les plans pour la construction de 1.000 logements à Al-Qods occupée.
A l'ONU, si la Jordanie avait souhaité l'adoption d'une déclaration au Conseil de sécurité, le refus de Washington à critiquer son allié israélien était derrière l'absence de ce fait, et ce, malgré la crise qui plombe les relations entre l'administration Obama et Netanyahu.
«Nous devons exiger d'Israël, ce pouvoir occupant, de cesser immédiatement et entièrement ses activités illégales de colonisation dans les territoires palestiniens occupés, y compris Al-Qods-Est», a déclaré devant le Conseil l'observateur permanent de la Palestine auprès de l'ONU, M. Riyadh H. Mansour.
Risque d'«une explosion» de violence
Les Palestiniens, qui voient en Al-Qods la capitale d'un futur Etat, ont mentionné qu'une telle action pouvait déclencher «une explosion» de violences.
De son côté, le secrétaire général adjoint de l'ONU aux affaires politiques, l'Américain Jeffrey Feltman, lors de son intervention devant le Conseil de sécurité, pense que la politique de colonisation d'Israël dans les territoires palestiniens constituait une «violation du droit international» et s'opposait à une solution de deux Etats.
Rappelons que le secrétaire général de l'ONU, M. Ban Ki-moon, s'est dit «inquiet» suite à sa visite au Moyen-Orient des récents projets d'Israël qui, d'après M. Feltman, «une fois encore, soulèvent de graves doutes sur l'engagement d'Israël à réaliser une paix durable».
M. Feltman a aussi déclaré que les deux parties n'avaient «pas les moyens» de faire monter les tensions après une guerre à Gaza qui a fait plus de 2.000 morts parmi les Palestiniens.
L'ambassadeur permanent de la France auprès des Nations unies, M. François Delattre, a condamné les nouvelles escalades israéliennes dans les territoires palestiniens, en l'occurrence l'acte criminel du 22 octobre qui a tué deux personnes et blessé sept autres civils à Al-Qods occupée, les violences commises par des groupes de colons contre des Palestiniens et surtout la planification de plus de 1.000 nouveaux logements à Al-Qods-Est, «qui s'ajoute à la décision de construire plus de 2.600 logements à Givat Hamatos, zone particulièrement sensible — on le sait — où serait créée une nouvelle colonie pour la première fois depuis plus de quinze ans», a-t-il souligné.
Il a ajouté : «La poursuite implacable de la colonisation, illégale au regard du droit international, confirme que le statu quo n'existe pas : chaque jour, la situation se détériore et nous éloigne de la possibilité d'avoir deux Etats vivant en paix et en sécurité».
Il a aussi exprimé ses préoccupations après «les accès récents de tension, la multiplication des provocations de nationalistes religieux et les restrictions d'accès à l'Esplanade des Mosquées», qui, selon lui, ont eu «un fort écho dans l'ensemble de la région».
Il a par ailleurs rappelé l'«attachement» de la France à la «dimension multiculturelle» d'Al-Qods et à la « liberté d'accès de ses Lieux Saints pour tous les croyants quelle que soit leur appartenance religieuse» et «souligné que toute remise en cause du statu quo serait porteuse de risques de déstabilisation importants», a-t-il précisé.
Il a toutefois salué les efforts du gouvernement d'entente nationale palestinien en faveur de la réconciliation.
La France demande plus d'actions au Conseil de sécurité
«C'est une étape indispensable vers la paix et nous appelons les parties à s'abstenir de tout discours qui pourrait être perçu comme une incitation à la violence. Nous appelons en particulier les autorités israéliennes à renoncer à mettre en œuvre leur projet de construction de nouveaux logements à Jérusalem, dont il faut redire qu'elles sont illégales au regard du droit international et de nature à exacerber les tensions entre les parties», a-t-il renchéri.
M. Delattre a aussi adressé un message au Conseil de sécurité où il a incité les Etats membres d'être plus actifs dans leur démarche vis-à-vis du conflit israélo-palestinien.
«Nous ne pouvons plus accepter que le Conseil de sécurité reste spectateur du conflit israélo-palestinien. Si rien ne peut certes se substituer à la négociation entre les parties, une action du Conseil de sécurité permettant de fixer un cadre équilibré pour les négociations doit être sérieusement envisagée. La France est prête à s'engager dans cette voie», a-t-il conclu.
Parallèlement, le ministre britannique chargé du Moyen-Orient, Tobias Ellwood, a «condamné» dans un communiqué adressé aux Correspondants résidant à l'ONU les colonies israéliennes qui «font que ce sera plus difficile de parvenir à une solution à deux Etats» et de défendre Israël face à ceux qui l'accusent de n'être «pas sérieux sur la paix».
Du côté de Washington, selon le journal électronique américain «Theatlantic.com », le torchon brûle entre l'administration Obama et le gouvernement d'extrême droite dirigé par Benjamin Netanyahu à cause des projets de colonisation dans les territoires palestiniens.
Netanyahu est un «trouillard», selon un responsable américain
En effet, selon un témoignage sous le sceau de l'anonymat d'un haut responsable de l'administration Obama, le Premier ministre israélien a été traité de «merde de poulet» (Chickenshit) et de «trouillard» pour ne pas dire une poule mouillée, sin on veut rester dans le jargon du poulailler.
«La bonne chose à propos de Netanyahu, c'est qu'il a peur de lancer des guerres», avait déclaré cet officiel sous le couvert de l'anonymat, pour mieux cerner le sens de « Chickenshit » attribué au Premier ministre israélien.
«La mauvaise chose à propos de lui c'est qu'il ne fera rien pour arriver à un compromis avec les Palestiniens ou avec les Etats arabes sunnites. La seule chose qui l'intéresse est d'éviter une défaite politique. Il n'est pas [Yitzhak] Rabin, ni [Ariel] Sharon, il n'est certainement pas [Menahem] Begin. Il n'a pas le courage pour l'être», lit-on dans ce journal électronique dont l'information a été relayée aussi par le New York Times.
La cause de cette détérioration des relations ne peut être que l'obstination de Netanyahu à aller en avant dans sa politique de colonisation en Cisjordanie et de construction à Al-Qods-Est, et en particulier pour le comportement de son cabinet.
Cette irresponsable politique expansionniste des Israéliens à laisser les responsables de l'administration Obama exprimer dans les termes d'un officiel une «colère noire» envers le Premier ministre israélien et sa bande d'extrême droite.
Les efforts de Kerry sapés par Israël
D'ailleurs, on accuse de la côte de la Maison-Blanche le gouvernement Netanyahu d'avoir «mortellement» sapé les efforts du secrétaire d'Etat américain, M. John Kerry, dans le cadre d'une éventuelle reprise des pourparlers de paix entre Israéliens et Palestiniens.
La Maison-Blanche s'est toutefois employée, avant-hier (mercredi), à mettre en lumière la relation «constructive» entre Barack Obama et Benjamin Netanyahu, traditionnellement difficiles, en prenant ses distances avec les propos de ce responsable, jugés «déplacés et contre-productifs».
Il reste à rappeler qu'en 2011, les Etats-Unis avaient utilisé leur pouvoir de veto, le seul dû de la mission américaine à l'ONU durant les deux mandats d'Obama, pour bloquer une résolution condamnant les colonies israéliennes.
Comme quoi, malgré les divergences et la colère américaine, il y a une ligne rouge à ne pas franchir dans la politique US : ne pas toucher à Israël aux Nations unies !


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