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Compétence et expérience ou bras-cassés et racaille ?
Publié dans Le Temps le 25 - 09 - 2020

p class="p1" style="text-align: justify; text-indent: 8.5px; font-variant-numeric: normal; font-variant-east-asian: normal; font-stretch: normal; font-size: 13px; line-height: normal; font-family: "Myriad Pro";"LE TEMPS-Mouldi MBAREK p class="p2" style="text-align: justify; text-indent: 8.5px; font-variant-numeric: normal; font-variant-east-asian: normal; font-stretch: normal; font-size: 11px; line-height: normal; font-family: "Myriad Pro";"Que cherche Kaïs Saïed : les compétences et l'expérience ou les bras cassés et la racaille ? Pourquoi s'ingère-t-il dans les affaires et les prérogatives propres du chef du gouvernement ? Garant suprême de la Constitution et de la justice, le président de la République ne devrait-il pas en être le protecteur vigilant et vaillant ? De son côté, le chef du gouvernement jette-il son col blanc de fonctionnaire pour porter son costume de décideur politique ? Se rend-il compte que les Tunisiens et les Tunisiennes attendent de son gouvernement l'amélioration de leur vie quotidienne et un peu d'espoir et non qu'il se presse pour rencontrer des représentants des partis politiques et pour accorder tant d'avantages et de privilèges aux gouverneurs à l'heure où le petit peuple peine et a beaucoup de mal pour survivre ? À quand la fin de cette querelle infantile, stérile et suicidaire entre les têtes de l'exécutif ? Nos gouvernants prennent-ils la peine d'aller sur le terrain pour écouter et voir le petit peuple qui galère ?
«Le droit palestinien ne tombera pas avec le temps. La Palestine n'est pas une ferme ou un jardin. Le peuple palestinien recouvrera ses droits parce qu'ils sont légitimes de tous points de vue». Ce sont là des propos du Chef de l'Etat prononcés, mardi 22 septembre 2020, dans son discours, lors de la conférence annuelle des ambassadeurs, au Palais de Carthage. Est-ce pour cette raison qu'il avait limogé le représentant auprès des Nations-Unies, Moncef El Baâti dont le tort est d'avoir été fidèle aux directives de son président !? Est-ce pour cette raison que les limogeages de nos diplomates se suivent et se ressemblent : le chef de l'Etat nomme, révoque, sanctionne et limoge de manière souvent hâtive, imprévisible et peu réfléchie.
On nage dans le flou
Ne vient-il pas de nommer, au poste de représentant de la Tunisie auprès des Nations-Unies, un certain Tarak El Adab, celui qui avait, en 1994, ouvert, avec Khémaïes Jhinaoui, le bureau d'intérêt tunisien à Tel-Aviv, en Israël et y a travaillé jusqu'à sa fermeture en 1996 !?
Autres propos démesurés de Kaïs Saïed : «les fonds spoliés et déposés dans des banques à l'étranger atteignent des milliers de milliards !». Il s'adresse, bien sûr, en gonflant les chiffres, à son "peuple qui veut" comme si les problèmes du chômage, de la pauvreté et de la crise qui secoue le pays allaient être résolus par les capitaux placés dans les banques étrangères !". Je serai responsable devant Dieu. Je ne peux accepter ce crime !", ne cesse de le répéter. Il oublie, cependant, qu'en attendant, il sera responsable devant le peuple pour lui dresser son bilan qui est loin d'être brillant !
Tout cela sans parler des chambres noires, des drones militaires qui voulaient bombarder le palais présidentiel, des visites présidentielles nocturnes dans les casernes ou dans certaines régions comme celle de Kairouan et l'histoire de l'œuf ! On ne peut, non plus, oublier les bâtons que ne cherche le président de la République à mettre dans les roues de son chef du gouvernement qu'il avait pourtant choisi lui-même ! En recevant, mercredi, le chef du gouvernement, le président de la République vient d'enfoncer le clou plus fort en s'opposant aux nouvelles nominations décidées par Méchichi. Selon Kaïs Saïed, les nouveaux conseillers choisis par le chef du gouvernement : "n'ont aucune compétence ni expérience sauf dans le vol et la fraude. Qu'ils soient sûrs qu'ils n'échapperont pas à la justice et qu'ils seront sanctionnés tôt ou tard » a-t-il averti.
Kaïs Saïed a l'art de parler dans le vague et le flou : "ils, il, on..." sans précision aucune concernant les personnes qu'il accuse.
Compétences avérées
En fait, de quelles nominations s'agit-il ? Bien sûr, de Mongi Safra et de Taoufik Baccar, deux grandes compétences dont le seul tort est d'avoir servi loyalement leur pays sous l'ancien régime. Deux sommités dans leurs domaines. Mongi Safra est diplômé de la prestigieuse université de Michigan. Il a enseigné, à Tunis, les sciences économiques, a dirigé l'Institut supérieur de gestion, présidé l'université de Tunis lll, ensuite il a été nommé secrétaire d'Etat à la recherche scientifique et à la technologie avant de devenir conseiller économique du président Ben Ali. Après la chute du régime, il a été entendu par la justice mais relaxé. Quant à Taoufik Baccar, il est diplômé de sciences économiques et il est énarque. Il a été directeur général des ressources humaines au ministère du Plan et des Finances, directeur de l'agence de la formation professionnelle et de l'emploi, gouverneur suppléant aux assemblées annuelles de la Banque mondiale, président de l'Agence arabe pour l'investissement et le développement agricole, ministre du Développement économique, ministre des Finances et Gouverneur de la Banque Centrale. Taoufik Baccar est le président du Centre international Hédi Nouira. En 2018, il a publié un excellent livre intitulé «Le miroir et l'horizon : rêver la Tunisie».
En termes plus clairs, les deux conseillers nommés par le chef du gouvernement brillent par leur talent, leurs expériences et leurs carnets d'adresses qui ne peuvent que beaucoup aider le pays et le conforter auprès du monde des affaires, de la finance et de l'investissement.
Que cherche vraiment Kaïs Saïed ? Les compétences ou les bras cassés, les appartenances ou les complaisances ? À qui profite cette polémique ? À l'heure où notre pays est au bord de la faillite, avons-nous vraiment besoin de ces discours pompeux et de ces slogans creux destinés à diviser les Tunisiens, à pourrir leur existence et à nourrir les sentiments irrationnels de haine et de vengeance ? Le chef de l'Etat ne ferait-il pas mieux de tirer la société vers le haut, de rassembler les Tunisiens et de les réconcilier autour d'un grand projet national d'envergure et d'avenir ? Le président Constitutionnaliste oublie-t-il que le chef du gouvernement n'a pas de compte à lui rendre concernant les nominations de ses conseillers et même des membres de son gouvernement, exception faite pour les deux ministres de la Défense et des Affaires étrangères qui font partie des prérogatives du chef de l'Etat. Kaïs Saïed, le garant suprême de l'indépendance de la justice, n'est pas sans savoir que les deux nouveaux conseillers ne sont pas demandés par la justice et, par conséquent, il a tort de douter de la justice dont il est le garant suprême ! Bien sûr, son discours plaît à toute cette racaille qui empêche la Tunisie de produire du pétrole, du gaz et du phosphate. Gare, toutefois, au retour de manivelle !
Tâtonnements nocifs
De son côté, le chef du gouvernement semble trébucher et il peine à prendre le taureau par les cornes pour se mettre sérieusement au boulot. Le temps presse et la Tunisie agonise. Méchichi doit d'urgence retrousser ses manches pour sauver le pays. Les Tunisiens et les Tunisiennes sont fatigués et lassés par les querelles de politique politicienne. Ils attendent que le nouveau gouvernement améliore leur vie quotidienne, conforte leur pouvoir d'achat, assure leur sécurité, lutte contre la corruption et le terrorisme, et ouvre de nouveaux horizons devant la jeunesse qui est en plein désarroi. Ils n'attendaient pas du tout de leur chef du gouvernement de rencontrer le président de Qalb Tounes, ni le président de la coalition El Karama ou d'autres représentants de partis politiques auxquels ils ne font plus confiance. Ils n'attendaient pas, non plus, de Méchichi de gâter les gouverneurs à l'heure où, eux, ils peinent à survivre !
Ils sont favorables à un gouvernement formé d'hommes et de femmes dont les seuls critères sont le talent, la compétence et l'indépendance. Le chef du gouvernement est appelé à jeter son col blanc de fonctionnaire pour enfin porter son costume de chef de gouvernement capable de prendre de vraies décisions même parfois douloureuses et impopulaires. La politique est une obligation de résultat. Les Tunisiens et les Tunisiennes attendent des résultats de leurs gouvernants et non des querelles insensées, infantiles et suicidaires.
Gouverner est, certes, prévoir mais aussi savoir décider pour améliorer les conditions de vie de ses gouvernés. Gouverner c'est aller sur le terrain, écouter, réfléchir et savoir trancher.
Le rôle et la mission des gouvernants ne consistent ni à parler, ni à bavarder, ni à commenter et encore moins à tirer la société vers le bas. Le populisme est le pire ennemi des peuples. L'histoire est, en effet, riche d'enseignements et d'exemples de chefs d'Etat du Tiers-monde qui avaient, dans les années soixante, affolé leurs peuples en les dressant les uns contre les autres et en créant des complots fictifs destinés à détourner l'opinion publique de ses vrais problèmes de développement, de démocratie et de liberté... Nous en connaissons les fins tragiques...
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