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Premier round de pourparlers inédits sous l'égide des USA
Publié dans Le Temps le 15 - 10 - 2020

Le Liban et Israël, deux voisins officiellement toujours en guerre, ont engagé hier des pourparlers inédits sous l'égide de Washington pour délimiter leur frontière maritime et lever les obstacles à la prospection d'hydrocarbures, Beyrouth espérant clore le dossier «dans un délai raisonnable».
La diplomatie américaine et les Nations unies ont salué dans un communiqué commun des «discussions productives» durant la session inaugurale d'une heure qui s'est tenue hier dans des locaux de l'ONU à Naqoura, localité frontalière du sud du Liban.
Pour cette première rencontre, le secrétaire d'Etat adjoint américain pour le Moyen-Orient David Schenker a endossé le rôle de médiateur. La deuxième session aura lieu le 28 octobre, selon une source militaire libanaise, et le diplomate américain John Desrocher prendra la relève de M. Schenker.
Après plusieurs années de médiation américaine, le Liban et Israël avaient annoncé début octobre ces pourparlers, qualifiés d'»historiques» par Washington.
Quelques semaines seulement après des accords de normalisation avec Israël signés par les Emirats arabes unis et Bahreïn à la Maison blanche, des observateurs s'interrogent sur la symbolique de ces pourparlers pour le président Donald Trump à l'approche de l'élection présidentielle américaine.
Selon une source onusienne, les négociations à Naqoura ont débuté vers 10h30 (07h30 GMT) sur une base frontalière de la Finul, force de l'ONU déployée pour surveiller la zone tampon entre les deux pays.
L'armée libanaise et la Finul bloquaient les routes menant à la base, tandis que des hélicoptères survolaient le secteur.
Au-delà du contentieux bilatéral, ces pourparlers interviennent dans un contexte de fortes tensions en Méditerranée orientale autour des hydrocarbures et de la délimitation des frontières maritimes, impliquant aussi entre autres la Turquie, la Grèce et Chypre.
«Notre réunion du jour marque le coup d'envoi des négociations techniques indirectes», a déclaré le chef de la délégation libanaise, le général Bassam Yassine, dans son discours inaugural publié par l'armée.
«Nous espérons que les négociations se dérouleront à un rythme nous permettant de clore ce dossier dans un délai raisonnable», a-t-il ajouté.
Les pourparlers sont cruciaux pour un Liban en faillite qui s'est lancé dans la prospection d'hydrocarbures offshore.
En 2018, le pays a signé son premier contrat d'exploration avec un consortium international formé des groupes français Total, italien ENI et russe Novatek. Problème: une partie d'un des deux blocs concernés, le numéro 9, déborde sur une zone de 860 km2 que les deux voisins se disputent.
Une source au ministère israélien de l'Energie avait assuré que la question pourrait être résolue «en quelques mois» si le processus se déroulait sans encombres côté libanais.
«Nous ne nous faisons aucune illusion. Notre objectif n'est pas de créer une quelconque normalisation ou processus de paix», avait souligné cette source.
Si Israël a évoqué des «négociations directes», des responsables libanais assurent que les délégations ne se parlent pas.
Deux militaires et deux civils --un responsable de l'Autorité du pétrole et un spécialiste du droit de la mer-- représentent le Liban.
La délégation israélienne est composée de six membres, dont le directeur général du ministère de l'Energie, un conseiller diplomatique du Premier ministre Benjamin Netanyahu et le chef de la direction des Affaires stratégiques de l'armée.
Le Liban insiste sur le caractère «technique» --et non politique-- des pourparlers.
Mais les deux partis chiites Hezbollah et Amal ont fustigé la présence de personnalités civiles dans la délégation libanaise, estimant que seuls des militaires auraient dû s'y trouver.
«Cela nuit à la position du Liban et à ses intérêts (...) et représente une capitulation face à la logique israélienne qui veut une forme quelconque de normalisation», ont-ils dénoncé.
«Négociations sans légitimité», titrait Al-Akhbar, quotidien proche du Hezbollah.
La dernière grande confrontation entre le Hezbollah et Israël remonte à l'été 2006. Une guerre dévastatrice avait alors fait plus de 1.200 morts côté libanais, surtout des civils, et 160 côté israélien, essentiellement des militaires.
Depuis, des réunions tripartites routinières sont organisées par la Finul avec des responsables militaires.
D'après l'ONU, des pourparlers sur les frontières terrestres seront menés séparément dans le cadre de ces rencontres.
«En cas d'accord sur la frontière terrestre, se posera alors la question des armes du Hezbollah», avertit Hilal Khashan, politologue à l'Université américaine de Beyrouth.
Le mouvement chiite est la seule faction à ne pas avoir abandonné son arsenal après la guerre civile (1975-1990), utilisant son rôle de «résistance» face à Israël comme justification. Selon M. Khashan, il n'y renoncera pas.


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