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Jeunesse de mon pays... où vas-tu ?
Publié dans Le Temps le 05 - 11 - 2020

p class="p1" style="text-align: justify; text-indent: 8.5px; font-variant-numeric: normal; font-variant-east-asian: normal; font-stretch: normal; font-size: 13px; line-height: normal; font-family: "Myriad Pro";"LE TEMPS-Mouldi MBAREK p class="p2" style="text-align: justify; text-indent: 8.5px; font-variant-numeric: normal; font-variant-east-asian: normal; font-stretch: normal; font-size: 11px; line-height: normal; font-family: "Myriad Pro";"C'est surtout la jeunesse qui a été derrière la chute de l'ancien régime de Ben Ali. C'est elle qui a fait la révolution. C'est elle qui s'est révoltée pour enfin vivre dignement et en toute liberté. Dix ans après, c'est elle qui n'a rien eu : ni travail, ni dignité, ni liberté... On lui volé sa révolution qui a été récupérée par un parti religieux qui a trahi et brisé le rêve de tout un peuple...
Rappelez-vous de la fierté du Tunisien quand il voyageait ou il poursuivait ses études supérieures en France et partout dans le monde occidental ! Il était respecté, aimé et préféré aux autres arabes. Le Tunisien était fier de montrer son passeport et d'afficher sa nationalité tunisienne. La petite Tunisie était Grande et elle était la destination préférée du monde entier qui y trouvait sécurité, tranquillité, paix, tolérance et fraternité. C'était l'exception tunisienne faite de cohabitation heureuse entre son identité millénaire et sa douce âme qui ne s'est jamais accommodée ni de repli sur soi ni de refus de tendre la main à l'autre et encore moins de fanatisme.
Une autre Tunisie !
Qui aurait imaginé que le Tunisien devienne un jour un poseur de bombes pour se faire exploser et pour massacrer des innocents !? Qui aurait imaginé que le Tunisien puisse, un jour, assassiner sauvagement un professeur français dont le seul tort est d'avoir fait son travail selon les lois républicaines de son pays !?
Qui aurait imaginé que les Tunisiens et les Tunisiennes deviennent, un jour, la première nationalité étrangère dans les camps de Daech en Syrie, en Irak, en Libye et ailleurs !?
Selon, en effet, les chiffres du Centre international des études de la radicalisation, la Tunisie est le plus gros "pourvoyeur" de combattants étrangers dans les rangs de l'Etat islamique en Syrie et en Irak...
Qui aurait imaginé que le passeport tunisien soit, un jour, le plus qui fasse peur ? Qui aurait imaginé que les Tunisiens figurent parmi les premiers migrants clandestins en Europe ?
Selon le ministère italien de l'Intérieur, les Tunisiens représentent presque la moitié des 23.571 personnes arrivées dans la péninsule, de janvier à l'été 2020. Des chiffres qui pourraient être plus élevés puisqu'ils ne tiennent pas compte des "débarquements fantômes", suite à des départs spontanés sur des embarcations de fortune. Les points d'arrivée sont essentiellement la Sicile et l'île de Lampedusa.
Le ver est dans le fruit !
Rien ne se crée, rien ne se perd, tout se transforme. C'est que, depuis une dizaine d'années, une nouvelle culture, de nouvelles mœurs et une nouvelle atmosphère ont été soigneusement mises en œuvre en Tunisie. Des écoles coraniques parallèles qui prennent la place des écoles républicaines mixtes, des mosquées quatre étoiles qui poussent comme des champignons au détriment des infrastructures hospitalières et éducatives, une nouvelle mode de tenues vestimentaires à la taliban, des débats sur la Chariâa, la Zakat, le Halèle et le Haram, affaiblissement des institutions républicaines modernes, clochardisation de l'administration, spoliation des richesses nationales et émergence d'une nouvelle mafia de plus en plus puissante et agressive. Résultats : un pays en faillite, une pauvreté de plus en plus répandue qui dépasse les deux millions, un chômage en pleine expansion qui se situe actuellement à plus huit cent mille chômeurs, un pouvoir d'achat de plus en plus détérioré et un endettement inédit...
Reflet de cette Tunisie qui n'offre plus rien ni à sa jeunesse, ni à son peuple, sauf le désespoir et l'image d'un pays à la dérive : les trois têtes du pouvoir qui se querellent, jour et nuit, sans jamais penser à cette jeunesse et à ce peuple en détresse ! Tout cela sans parler des débats parlementaires qui se sont transformés en une bagarre permanente de règlements de compte, d'insultes et de populisme primaire, dégradant et bas. Qui aurait imaginé que la Douce et la Belle Tunisie ait, un jour, des députés qui affichent des drapeaux noirs, symboles de Daech, et fassent le signe de Rabiâa ?
La migration clandestine
ou la mort ?
Les jeunes pensaient qu'un monde meilleur était enfin possible après leur révolution. Aujourd'hui, leur désillusion est totale. Rien n'a changé pour ne pas dire que la situation est pire qu'avant ! Ils sont toujours au chômage, sans couverture sociale, sans espoir, exclus de la scène politique officielle, sans voix, sans toits...
Que faire quand l'espoir s'évapore, quand les horizons se ferment et quand vous êtes le dernier souci de vos gouvernants qui sont, pourtant, censés vous défendre, vous protéger et vous servir loyalement ? La jeunesse est sensible, vulnérable et fragile. Quand elle est déçue, désespérée, trahie et ses idéaux sont bafoués, elle perd ses repères, se révolte et s'aventure au risque de mourir ! C'est dans ce cadre, qu'il faut appréhender, à leur juste valeur, les « Harragas » qui fuient leur pays au risque d'être bouffés par les poissons ! La Vie ou la Mort ! La migration clandestine ou le Jihadisme !
Il faudrait agir vite, pour répondre aux aspirations légitimes de notre jeunesse.
Un plan Marshall
pour la jeunesse !
Pour redonner espoir à tous ces jeunes qui ne demandent rien que le droit de vivre dignement, l'Europe en particulier et le monde occidental en général devraient aider les pays arabes et africains pour un vrai Plan Marshall économique mais aussi démocratique, destiné à permettre aux jeunes des pays du Sud de pouvoir vivre chez eux dignement et librement sans penser nécessairement à fuir leurs pays qui ont le devoir et l'obligation d'offrir à leurs peuples un avenir meilleur.
Actuellement, nos jeunes sont perdus et leur révolution ne leur a rien donné sauf, peut-être, pour aboyer !
Rappelez-vous de cette blague qu'on se racontait sous l'ancien régime de Ben Ali !
Un chien tunisien et un chien algérien se croisent à la frontière entre leurs deux pays...
– Mais pourquoi, diable, veux-tu donc venir en Tunisie ! ?, demande le chien tunisien au chien algérien ?
– Je vais manger. J'ai faim en Algérie ! Et toi, je ne comprends pas, que vas-tu faire en Algérie, rétorque le chien algérien au chien tunisien ?
– Je vais aboyer ! Chez-nous, on mange très bien mais on doit se taire !
Il est à craindre qu'on risque de ne plus pouvoir ni manger ni aboyer !
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