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Les terribles conditions de vie des réfugiés éthiopiens
Publié dans Le Temps le 23 - 11 - 2020

Dans un vaste centre d'accueil au Soudan, des Ethiopiens ayant fui le conflit au Tigré attendent devant une école transformée en structure d'aide humanitaire afin d'obtenir de la nourriture, de l'eau ou des vêtements.
Beaucoup ont échappé aux bombardements, aux tirs et aux attaques au couteau dans le nord de l'Ethiopie avec pour seuls vêtements ceux qu'ils portaient sur eux, abandonnant leur paisible vie d'agriculteurs et perdant dans leur fuite la trace d'êtres chers.
L'ONU a déploré mardi une «crise humanitaire à grande échelle» à la frontière entre le Soudan et l'Ethiopie, que des centaines de gens fuient chaque jour à cause de l'opération militaire lancée par les autorités au Tigré le 4 novembre.
«Je me suis enfui avec ces vêtements et je les porte depuis mon arrivée au Soudan il y a près de deux semaines», raconte Babosh Alamshed, 21 ans, en montrant son T-shirt rouge taché et son pantalon noir usé.
«Regardez ce que la guerre a fait de nous. Nous mourons de faim et ce que nous recevons, c'est quasiment rien», ajoute le jeune homme, arrivé au Soudan après trois jours de marche exténuante.
Il fait partie de la masse de réfugiés patientant à l'extérieur du point de distribution du «Village 8», un centre de transit près de la frontière, pour recevoir des vêtements, du savon et autres articles de première nécessité.
Sous une chaleur accablante, les gens s'agitent et se bousculent pour entrer dans le bâtiment. A l'entrée, des militaires soudanais tentent de garder le contrôle en repoussant la foule avec des bâtons.
Mais après plusieurs heures d'attente vendredi, des réfugiés ont brisé les portes métalliques du dépôt et se sont précipités à l'intérieur pour se servir.
Le Soudan, qui souffre d'une grave crise économique, a été pris au dépourvu. Malgré leur pauvreté, les régions de l'est du pays proches de la frontière cherchent à aider.
Quelque 36.000 Ethiopiens ont déjà gagné le Soudan, selon la Commission des réfugiés du Soudan. L'ONU s'attend à ce que 200.000 personnes fuient dans les six prochains mois.
Le «Village 8» accueille entre 14.000 et 15.000 réfugiés, assure Fouad Tesfay, membre de l'association de développement du Tigré, basée à Khartoum. «Et chaque jour le nombre augmente».
De gros sacs de sorgho, des bouteilles d'huile et du sel sont arrivés au centre de distribution. Avec ces quelques ingrédients, les réfugiés préparent une sorte de bouillie.
Ces victuailles «suffisent à peine pour 2.000 ou 3.000 personnes, certainement pas aux besoins de tous les gens ici. Nous manquons de ressources», déplore un travailleur humanitaire tout en déchargeant la marchandise d'un camion.
Le Programme alimentaire mondial a lancé vendredi un appel pour récolter 24,6 millions de dollars afin «de répondre aux besoins immédiats des réfugiés arrivés au Soudan».
Dans le centre de secours, des mères portant leur bébé sur le dos se fraient un chemin à travers la foule pour se procurer des vêtements chauds pour leurs enfants.
«Nous recherchons de la nourriture, de l'eau, des vêtements pour nos enfants. Avez-vous vu à quel point il fait froid ici la nuit? Il fait un froid insupportable», confie Abrash Harago, mère de cinq enfants.
Un peu plus loin trois jeunes hommes se battent soudain pour un pantalon tandis qu'un réfugié handicapé se déplaçant avec des béquilles tombe au sol en tentant d'attraper des vêtements.
Loin de ce chaos, de nombreux réfugiés dorment sur des tapis en lambeaux ou à même le sol dans des abris en brique. Ces habitations misérables, aux toits de fortune et au sol boueux, peuvent accueillir une dizaine de personnes au maximum.
Les toilettes et l'eau pour se laver font cruellement défaut et les réfugiés font leurs besoins dans les prairies environnantes.
«C'est comme si nous étions des animaux ici», lance Adam Mahmoud.
Des femmes et des enfants ont percé une canalisation d'eau alimentant une mosquée pour étancher leur soif, se laver et remplir des bouteilles.
«Il n'y a pas de mot pour décrire les scènes dont nous sommes témoins», se lamente Fouad Tesfay, montrant des enfants séparés des leurs pendant la longue marche à travers l'Ethiopie.


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