p class="p1" style="text-align: justify; text-indent: 8.5px; font-variant-numeric: normal; font-variant-east-asian: normal; font-stretch: normal; font-size: 13px; line-height: normal; font-family: "Myriad Pro";"Le Temps - Slim BEN YOUSSEF p class="p2" style="text-align: justify; text-indent: 8.5px; font-variant-numeric: normal; font-variant-east-asian: normal; font-stretch: normal; font-size: 11px; line-height: normal; font-family: "Myriad Pro";"Que des têtes allaient tôt ou tard tomber, ça, on l'avait déjà deviné, au moment où cette sale affaire d'importation de déchets domestiques en provenance de l'Italie éclatait au grand jour, début novembre dernier. Un effet de boule de neige sur bon nombre de « leviers de commande » et de « gros bonnets », semblait dès lors inévitable, d'autant plus que ce scandale prenait visiblement des proportions d'Etat. Les Tunisiennes et les Tunisiens, dont la confiance à l'égard des institutions ne cesse de s'ébranler jour après jour, demandent aujourd'hui beaucoup plus que des « simples » boucs émissaires, jetés en pâture pour « amadouer » une opinion publique plus que jamais sceptique, pessimiste et incrédule. Bien qu'elle n'ait pu éclater au grand jour qu'au début du mois de novembre, cette affaire qui remonte, en réalité, au mois de juin dernier, prend aujourd'hui une nouvelle tournure avec le limogeage et l'arrestation dans la foulée, du ministre des Affaires locales et de l'environnement, Mustapha Laroui. D'après les premières informations relayées par les médias, le ministre a été arrêté sur décision du parquet auprès du tribunal de première instance de Sousse. Au total, 12 personnes, entre hauts responsables de la Douane et du ministère de l'Environnement, en relation avec cette affaire, ont été arrêtées, en attendant de comparaître devant le parquet auprès du tribunal de première instance de Sousse. Limogeages et arrestations Bien sûr, le communiqué de Kasbah n'a pas révélé les causes de ce limogeage. Il s'est contenté d'annoncer le limogeage et l'intérim qui sera désormais assuré par le ministre de l'Equipement Kamel Eddoukh. Cependant, l'enquête administrative lancée par le ministère des Finances avait déjà confirmé, depuis quelque temps l'implication du ministère des Affaires locales et de l'Environnement et des services douaniers dans l'affaire de corruption portant sur l'importation de déchets d'Italie en Tunisie. Le président de la commission parlementaire de la réforme administrative et de la lutte contre la corruption, Badreddine Gammoudi, avait crié sur tous les toits il y a quelques semaines, que le limogeage du directeur de l'Agence nationale de gestion des déchets (ANGED) par le ministre de l'Environnement n'était qu'une tentative de présenter un bouc émissaire pour lui faire « porter le chapeau », en vue de camoufler cette affaire et faire taire l'opinion publique. Il n'est pas inutile de rappeler, d'ailleurs, que le ministère des Affaires locales et de l'Environnement s'était contenté, au tout début du scandale, de « narrer » longuement les faits dans un communiqué, pour simple réaction à l'affaire des déchets importés d'Italie. Le ministère n'a pas démenti la transaction, mais, il a précisé qu'il n'a accordé aucune licence à cette entreprise, ou à d'autres, pour importer des déchets de l'étranger. Après quelques jours, le directeur de l'ANGED a été démis de ses fonctions, sans présenter la moindre trace ou preuve de sa culpabilité « exclusive ». Une démarche douteuse qui n'a pas manqué, bien évidemment, d'aiguillonner les suspicions de l'opinion publique nationale. Effet boule de neige Révélé au grand jour, en novembre, par « les quatre vérités » de Hamza Belloumi, le sale business de cette entreprise « fantôme » tunisienne qui fait ses orges avec une « consœur » italienne, en introduisant dans le territoire tunisien, contre de grosses sommes d'argent, d'énormes quantités de déchets ménagers, éminemment dangereux pour la santé et l'environnement, et dont le sort demeure évidemment inconnu, remonte en réalité, au mois de juin dernier. Pas moins de 70 conteneurs transportant environ 120 tonnes d'ordures ménagères, introduites à des fins non connues par une société spécialisée, sur le papier, dans le recyclage des déchets plastiques, ont été confisqués. Plus de 200 autres conteneurs devaient encore accoster au port de Sousse, ultérieurement. Le même Badreddine Gammoudi a confirmé, lundi, l'arrestation d'un certain nombre de hauts responsables au sein de la Douane et du ministère de l'Environnement, indiquant que les arrestations se poursuivront à la lumière des enquêtes, pour concerner d'autres hauts dirigeants. Aujourd'hui, outre le ministre limogé, on peut donc compter parmi les suspects arrêtés et transférées devant la justice, un directeur du cabinet au ministère, un directeur général de l'ANGED, un directeur à l'Agence Nationale de protection de l'environnement (ANPE), un président de commission à l'ANPE, un employé à la Direction régionale de l'environnement à Sousse, deux anciens directeurs de l'ANGED, le propriétaire d'un laboratoire privé, deux cadres à la Douane ainsi qu'un employé de la Poste. Bref, tout un réseau de corruption « institutionnalisée ». Bien qu'au cœur du scandale, le patron de l'entreprise, qui faisait son beurre en important des déchets d'Italie, semble avoir fui la Tunisie depuis déjà quelque temps... p class="p2" style="text-align: justify; text-indent: 8.5px; font-variant-numeric: normal; font-variant-east-asian: normal; font-stretch: normal; font-size: 11px; line-height: normal; font-family: "Myriad Pro";"