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Le Temps-Hatem BOURIAL La jeune chorégraphe Basma Arfaoui vient de réaliser une vidéo d'art intitulée "Corps vide 19 - Dehors, dedans". Un film d'une quinzaine de minutes dans lequel elle célèbre le corps vivant et la lumière.
Publié dans Le Temps le 06 - 01 - 2021

Basma Arfaoui vient de réaliser une chorégraphie en solo des plus remarquables. Elle y danse avec grâce et profondeur, s'inspirant à la fois du temps suspendu que vit l'humanité et des ressorts insoupçonnés qu'offre la pratique de la danse.
À la lisière
du dehors/dehors
Pour Basma Arfaoui, la danse c'est la vie elle-même. Elle pratique la danse pour activer l'énergie et faciliter l'harmonisation avec les mystères de la nature. Elle invite le monde à danser "comme le vent furieux, comme le torrent qui dévale la montagne, comme la flamme qui s'élève, vacillante, de l'arbre frappé par la foudre, comme les grains de sable qui rebondissent les uns contre les autres dans la bourrasque, comme les fleurs qui déploient leur éclat par un après-midi d'été ensoleillé".
Pour cette artiste d'une grande sensibilité, la danse est vécue comme un sacerdoce, un refuge sacré vers lequel on se replierait en quête de vérité et de transcendance. C'est dans cet esprit que Basma Arfaoui vient de créer sa première chorégraphie avec le soutien du mécanisme Culture Solidaire de la Fondation Kamel Lazaar. Dans une vidéo d'art, la jeune artiste démontre l'étendue de son talent et sa capacité à se mouvoir dans les différents espaces de la danse.
Tutoyer les métissages
En effet, Basma Arfaoui évolue entre divers registres qui vont de la tradition japonaise à celle du vingtième siècle européen. Cherchant à capter les énergies qui naissent de la pratique de la danse, l'artiste n'hésite pas à tutoyer les ésotérismes les plus lointains. Elle parvient à se fondre dans chaque tradition et restitue ainsi une sorte de danse universelle qui boit à chaque source et génére un incroyable métissage.
C'est avec une grande économie de moyens que Arfaoui a créé son opus "Corps vide 19 - Dehors, dedans". L'œuvre est sobre comme un exercice de style et semble chercher à traverser miroirs allégoriques et barrières invisibles. C'est un corps captif qui danse et quête d'introuvables anabases. Face aux éléments, au silence, le corps vide est flottant, aberrant, dansant à la lisière imperceptible qui sépare dehors et dedans.
Entre désarroi
et ascension symbolique
Cette chorégraphie pour corps seul, écartelé entre présence physique et moi intime, est d'une richesse remarquable. Une quinzaine de minutes suffisent à Basma Arfaoui pour traverser plusieurs états, aller de la terre au ciel, dans une ascension symbolique et une fuite vers la lueur du lointain.
La performance de la danseuse puise dans plusieurs techniques et tente à chaque instant, de rendre désarroi et espoir de salut. Très technique, la performance de l'artiste permet de dépasser les limites techniques de la vidéo et laisse entrevoir un énorme potentiel.
On imagine aisément ces fragments, recomposés dans un dispositif plus vaste, une chorégraphie pour un seul personnage mis en face de vides sidéraux et sidérants qu'il saurait conjurer par la grâce d'un corps en perpétuel mouvement.
Un corps vide face au vide
Avec un corps vide ou plutôt un corps constamment au bord du gouffre, la chorégraphie de Basma Arfaoui instaure un dialogue entre le dédale que nous portons en nous et le labyrinthe qui peut à tout moment nous engloutir. Ce faisant, Basma Arfaoui est pleinement dans l'essence de la danse. Plus encore, elle parvient à suggérer des éléments impalpables et donne à sa chorégraphie les ailes de la beauté. Encore au début de son parcours, dansant sans artifices, Basma Arfaoui est une promesse qui devrait bientôt révéler un talent inné et un projet esthétique.


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