* Obligation faite aux officines réalisant un chiffre d'affaires de plus de 450 mille dinars de recruter un pharmacien assistant. * 17 postes de pharmaciens seront crées dans les cliniques privées d'une capacité d'accueil de plus de 60 lits La création du poste de pharmacien assistant et les nouvelles mesures régissant la création d'officines de détail ont fait l'objet de la conférence de presse donnée, hier par M. Kamel Iddir Directeur Général de la Pharmacie et du Médicament au ministère de la Santé Publique en compagnie des MM. Abdennaceur Ben Salem, Directeur Général des Affaires Juridiques et du Contentieux et Ali Naâs, Président du Conseil National de l'Ordre des Pharmaciens. En effet, 500 postes d'emploi seront crées suite à la concrétisation de ces mesures. Dorénavant, les pharmaciens réalisant un chiffre d'affaires de plus de 450 mille dinars par an seront obligés de recruter un assistant. Le nouveau poste d'emploi, pharmacien assistant s'inscrit dans la ligne droite de recrutement des diplômés du supérieur et de la réduction du taux de chômage dans le secteur. Ainsi, 165 postes de travail seront crées suite à l'application du décret N° 2110 du 14 août 2007. Cependant, cette mesure ne sera pas obligatoire pour les officines réalisant un chiffre d'affaires de moins de 450 mille dinars. Les pharmaciens auront le libre choix de recruter un assistant pour assurer une meilleure qualité de service au citoyen. « Cette nouvelle démarche s'inscrit dans le cadre de la concrétisation de la réforme de l'assurance-maladie et de la substitution des médicaments », souligne M. Iddir. Il a tout de même présenté les nouvelles dispositions prises au profit des diplômés de la spécialité qui consistent en la création du poste de pharmacien dans les cliniques privées ayant une capacité d'accueil de plus de 60 lits. Au total 17 jeunes pharmaciens pourront bénéficier de cette mesure.
Nouveau « numerus clausus » Le Directeur Général de la Pharmacie et du Médicament a par ailleurs présenté la nouvelle révision du numerus clausus régissant la création des officines dans les différentes régions du pays. Il a justifié cette révision par le développement économique et social enregistré dans notre pays, « d'où une nouvelle donne qui s'impose dans le domaine », d'après lui. M. Iddir a précisé à cette occasion que la création de pharmacies dans les grandes villes, telles que Sfax et Ariana répondra un nouveau numérus clausus qui est de l'ordre de 3600 citoyens dans chaque municipalité. Conséquence, 14 pharmacies verront le jour dans ces deux villes dont 11 à Sfax. Des nouvelles pharmacies de nuit seront également créées grâce à la nouvelle procédure. Il s'agit bel et bien de la tranche non entière pour 60000 habitants, d'où la création de 71 officines dont 19 dans les grandes villes. L'application de cette procédure permettre la création immédiate de 52 pharmacies dans plusieurs municipalités.
Une chance pour 200 diplômés Idem, le numerus clausus dans les « Imadas » a été révisé. Les diplômés du supérieur pourront ouvrir des pharmacies dans ces zones dont le nombre de citoyens dépasse les 4000 habitants, et ce suite à l'étude de marché qui prouve que le projet sera rentable économiquement. Cette mesure offrira une nouvelle chance à 200 diplômés. Toujours dans le même contexte, le nombre de classification des délégations a été réduit de six à cinq zones ce qui permettra de créer 24 pharmacies de jour. Toutes ces mesures visent à améliorer l'accessibilité du médicament aux citoyens d'une part et d'offrir de nouveaux horizons aux diplômés de la pharmacie en chômage depuis longtemps. Au total, 500 postes d'emploi seront crées suite à la concrétisation de cette panoplie de mesures. Mais les jeunes pharmaciens seront-ils capables réellement d'ouvrir leurs propres officines sachant qu'il existe un problème de locaux qui coûtent très chers aussi bien dans les grandes villes que celles plus petites ?
A propos de l'aérosol Ventoline Suite aux doléances de quelques lecteurs quant au remplacement d'un aérosol par un autre produit local jugé par les patients « plus cher et qui n'a pas les mêmes caractéristiques que celui commercialisé auparavant », nous avons saisi cette occasion pour demander à M. Kamel Iddir, des éclaircissements quant à la question. Il a précisé qu'un comité national réunissant une vingtaine de spécialistes (chefs de services de différents hôpitaux, responsables du ministère et du laboratoire national de médicaments...) s'est réuni pour vérifier la qualité du médicament. Il a déclaré que « c'est pour la première fois en Tunisie et en Afrique qu'on utilise un gaz qui répond et respecte les normes de la protection de l'environnement ». « Pour ce qui est de la qualité de la structure, les industriels tunisiens appliquent les normes en la matière », explique-t-il. Répondant à la question relative au goût amer du produit, le Directeur Général de la Pharmacie et du Médicament à précisé que « Salbutamol est la dénomination internationale commune utilisée ». « Il s'agit de la bio équivalence thérapeutique », toujours d'après la même source. Et d'enchaîner, « D'ailleurs, nous réalisons un contrôle continu des sites ». Côté prix du médicament, M. Iddir a précisé que l'Etat subventionne le produit à hauteur d'un million de dinars pour ne pas toucher la capacité d'achat des patients. Il explique dans ce cadre que « le coût réel du médicament dépasse les 4 dinars ».
Forum d'emploi le 7 février Le Conseil National des Pharmaciens organisera le 7 février un forum d'emploi au profit des diplômés de la spécialité et ce pour présenter les nouvelles opportunités qui se présentent dans le secteur et de rapprocher les professionnels des diplômés. Le forum aura lieu à Tunis.