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Silence du gouvernement ... Ennahdha et ses alliées jouent l'opposition
Publié dans Le Temps le 20 - 01 - 2021

On appréhendait la situation. Les manifestations nocturnes persistent et se propagent, malgré les restrictions imposées dans le cadre d'un confinement général, décrété quatre jours durant. À Tunis, Ben Arous, Ariana et la Manouba également, les affrontements entre manifestants, mineurs en majorité, n'ont pas fait défaut. Des jeunes protestataires ont fait pareil dans nombre de villes Tunisienne, Sousse, Mahdia, Monastir, Nabeul, Kasserine, Kairouan et Sidi-Bouzid.
L'armée est déployée suite aux affrontements violents à Bizerte et Sousse. Des opérations de pillages sont également observées, parfois même filmées par des manifestants. L'usage massif, de gaz lacrymogènes a également marqué les manifestants. Mais, que se passe-t-il ? Le ministère de l'intérieur évoque des opérations de pillages de vandalisme et de blocage de routes. Criminels, ainsi, sont qualifiés les protestataires par les autorités de tutelle. Ils sont même accusés, auprès des islamistes, de consommateurs de drogues payés et poussés par un parti de gauche, pour déstabiliser le pays.
Rafik Abdessalem, gendre de Rached Ghannouchi, membre du conseil « Choura Ennahdha » accuse directement le Parti des Travailleurs d'être derrière les opérations de pillages. A droite, la conspiration est de mise, de telle sorte que d'autres figures islamistes accusent Kaïs Saïed d'être derrière ces affrontements nocturnes.
Même constat, enfin presque, est observé auprès de la coalition Al Karama. Abir Moussi, autre figure de droite, appelle à son tour à l'ouverture d'une enquête après les actes de pillages observés lors des manifestations nocturnes. Une enquête dont l'objet est, à priori, fixé par une partie de la classe politique : savoir qui est derrière. Auprès de Qalb Tounes, le discours de la pauvreté ne prime pas cette fois-ci. Le parti connaît des divisions après l'arrestation de son fondateur, Nabil Karoui en l'occurrence. Le parti prône pour l'application de la loi contre ces manifestations nocturnes. À la troïka parlementaire le même discours est finalement adopté. Qu'en est-il de l'opposition ?
Une conséquence inévitable
L'escalade des mouvements de protestations dans plusieurs régions, particulièrement dans les quartiers populaires marginalisés, n'est qu'un résultat inévitable, estime le Courant Démocratique. Le parti qui forme une coalition parlementaire avec le Mouvement du Peuple, incombe ces manifestations à la gouvernance du pays par les commerçants de religion de la mafia leur principale alliée. Le Courant Démocratique (Attayar) va plus loin en accusant implicitement Ennahdha et ses alliés de balayer tout espoir d'emploi, de liberté et de dignité pour les Tunisiens. La même position est d'ailleurs annoncée par l'Association Tunisienne des jeunes avocats qui exprime son soutien aux manifestants. Pour les jeunes avocats cette tensions sociale est une conséquence évidente des politiques économiques et sociales menées par les différents gouvernements. Le Forum Tunisien pour les droits économiques et sociaux (FTDES) appelle, quant à lui, à la poursuite des mouvements sociaux tout en protégeant les biens publics. Il exprime son soutien au manifestations et espère un changement réel au niveau des politiques économiques et sociales déficientes.
Les violences policières à la pelle
Jusqu'à hier, seule la version du ministère de l'intérieur existe. La Présidence du gouvernement, celle de l'Assemblée des Représentants du Peuple (ARP) demeurent discrètes. Le Président de la République préfère également silence garder. Il valide le déploiement de l'armée dans quelques villes. En tout cas, l'option sécuritaire évoque deux constats. Les manifestants, âgés entre 15 et 25 ans, sont en majorité des mineurs qui ne scandent aucun slogan. Le ministère de l'intérieur évoque l'arrestation de centaines d'individus, mineurs en majorité.
Auprès de la direction de la sûreté nationale, on évoque des attaques contre les forces de l'ordre faisant des blessés et laissant derrières des véhicules saccagés. Par contre, des vidéos véhiculées sur les réseaux sociaux (Facebook principalement), montrent un usage massif du gaz lacrymogène. Des vidéos d'arrestations musclées font également apparaître des attaques physiques, des injures à l'encontre des personnes arrêtées. L'appareil sécuritaire demeure discret face à ces dépassements.
Z.D.


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